Hier, j’ai eu le privilège de dîner à la même table que Laure Adler. Ce n’est pas quelque chose que j’aurais pu prévoir, encore moins espérer. Ça s’est passé dans le cadre de la journée annuelle de Dimédia (distributeur de livres). Elle était là pour présenter les nouveautés importantes du Seuil, qu’elle dirige maintenant depuis peu.
Comme c’est la coutume, quand arrive le dîner, des places nous sont déjà assignées (j’adore ce concept). C’est de cette façon que je me suis retrouvé assis en face de Laure Adler (quand même!). J’étais très content car c’est une femme de lettres que je respecte beaucoup. Son récit sur la perte de son enfant « À ce soir » m’avait profondément touché. D’ailleurs, je garde un souvenir impérissable de cette lecture intense. Aussi, j’avais littérallement dévoré sa biographie sur Duras, la plus intéressante et la plus complète sur le sujet. Et voilà que je me retrouve en face de cette dame.
Lorsqu’elle est arrivée dans la salle dans l’avant-midi, un peu comme une star en étant tout sauf discrète, je n’aurais pas parié sur un dîner intéressant en sa compagnie. Et pourtant, ce fut tout le contraire. Elle s’est montrée curieuse, intéressée et très à l’écoute lorsqu’un sujet l’interpellait particulièrement. La journaliste en elle n’était jamais loin. Elle a posé beaucoup de questions sur le Québec. On a discuté culture, littérature, radio, télé et un peu de politique. Bref, un dîner animé vachement stimulant pour une rencontre littéraire marquante.
Je me suis senti choyé.