Voici ce que nous pouvons lire sur le site littéraire lecteurs.ca http://www.lecteurs.ca/article/show/138
Ce n’est pas la première fois que l’on en entend parler et certainement pas la dernière non plus : en cette rentrée littéraire qui s’achève, les Éditions du Septentrion ajoute un nouveau titre à leur excellente collection Hamac, avec la parution de Le Morveux, de Guildor Michaud. Déjà reconnue chez les libraires, la collection à vocation littéraire de la maison d’édition basée à Québec prend de plus en plus de place dans le milieu du livre franco-canadien.
Avec Hamac, le Septentrion propose des romans et des recueils qui sont des objets de culture et qui portent véritablement à réfléchir. De plus, la maison d’édition s’est donné l’ambition de publier chaque année de nouveaux auteurs et d’ainsi contribuer au rayonnement de la littérature franco-canadienne dans toute la Francophonie.
En jetant un coup d’oeil aux cinq premiers titres parus dans la collection, on constate rapidement que la direction littéraire veut véritablement toucher les gens et n’hésite pas à publier des récits qui traitent de sujet souvent jugés tabous. Dans Saisons atikamekw, Line Rainville nous parle des communautés autochtones et de leurs traditions ancestrales, méconnues et pourtant si proches de nous; avec Cher Émile, Éric Simard nous livre un émouvant roman sur l’homosexualité, mais également sur l’amour au sens le plus pur du terme, quels qu’en soient les protagonistes; dans Col romain et culottes de tôle, Alonzo Le Blanc présente un roman entièrement autobiographique, portant sur l’histoire vraie des prêtres et de la religion, celle que le Vatican refuse de considérer. Et, maintenant, voilà que le roman Le Morveux risque à son tour de toucher plusieurs lecteurs.
Coincé entre un père colérique et une mère inquiète, le jeune Simon Francœur est pauvre et il le sait. Dans leur taudis d’un petit village, blotti au fond du Nouveau-Brunswick, il affronte la misère, les quolibets. Il est le morveux. Seule Stéphanie lui offre sa complicité.
Il se réfugie dans la lecture, moyen d’apprendre et de s’évader. Sa famille déménage, il découvre une autre école, une autre façon d’apprendre. De fil en aiguille, il affronte son avenir et marche à la rencontre de son destin. Le creuset de son indigence n’a pas raison de ses ambitions.
Le Morveux n’est pas que l’histoire d’un homme qui, à force de volonté, réussit à s’affranchir de la médiocrité; c’est aussi une grande et belle histoire d’amour qui franchit toutes les frontières, même celle de la mort.