Quand qu’on veut…

À quel niveau de scolarité croyez-vous que l’on puisse faire des fautes semblables?
- Éphronthé (effronté)
- Maison entée (hantée)
- Un nectar de terrain (hectare)
- Papier russe (papyrus)
- Elle l’avait mal
«Quand qu’on veut» (autre exemple provenant de la même source) on peut, n’est-ce pas?
Eh bien, si l’on en croit ces exemples, tirés du Journal de Québec du 23 décembre dernier, les futurs profs inscrits dans sept facultés de l’éducation cet automne devront vouloir réapprendre à écrire.
Le taux d’échec à l’examen d’admission de français serait pire que celui de l’an dernier, le plus haut taux, soit 78 %, ayant été obtenu à l’Université de Montréal, et le plus bas, à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, avec 53 %.
Pour réussir, les futurs enseignants devaient obtenir une note minimale de 75 %. Les résultats ont en effet frôlé les 70 %… mais ce pourcentage représente plutôt le taux d’échec dans quatre autres universités (Laval, du Québec à Montréal, du Québec à Rimouski et du Québec en Outaouais; celle de Sherbrooke n’a pas fourni les statistiques demandées), où il jouait entre 65 et 69 %.
Du travail pour nous en perspective…

2 réflexions au sujet de « Quand qu’on veut… »

  1. Bonjour,
    Je sais qu’il y a longtemps que ce message a été écrit, mais je tenais tout de même à partager mon opinion.
    Je n’ai étudié que deux sessions en éducation au préscolaire et enseignement au primaire à l’UQAM il y a deux ans, mais j’ai eu à passer le fameux test. Je l’ai réussi haut la main avec une note de 96%. Mais je ne dit pas ça pour me vanter. Simplement pour souligner que ce test, à mon humble avis, ne vaut rien.
    La situation est plus alarmante que celle qu’on nous présente avec les taux d’échecs. Les étudiants qui réussissent ne sont pas nécessairement meilleurs en français. Je m’explique. Pour réussir avec une si bonne note, je n’ai eu qu’à apprendre par cœur le cahier de préparation, car l’examen reprend les mêmes questions. De plus, ce ne sont que des exceptions et des problèmes d’orthographe à identifier, peu d’accords, peu de syntaxe. Le seul cours de français au bacc en enseignement n’est pas inscrit dans le cheminement. Si nous sommes intéressés, il peut être suivi l’été en surplus des 120 crédits obligatoires.
    Il est vrai qu’on devrait normalement savoir écrire une fois à l’université, mais on voit qu’il n’en est rien. Il faudrait que les universités cessent de se plaindre de ce taux d’échec incroyable et prennent des mesures pour s’assurer que leurs étudiants maîtriseront au moins les bases du français lorsqu’ils auront obtenus leur diplôme. À mon avis, un seul cours de langue obligatoire règlerait déjà en partie le problème.
    C.C.V.

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