Aujorud’hui, dans ma boîte aux lettres:
- Un chèque annuel de la Commission du droit de prêt public pour la présence de Martel en tête et de Cher Émile dans les bibliothèques.
- Une lettre de refus de la part d’un éditeur pour me dire que Cher Émile n’a pas été retenu par le comité de lecture, un an et demi après leur avoir envoyé et plus d’un an après sa publication. Ce refus me rend vraiment triste!
24 réflexions au sujet de « Dans la boîte aux lettres »
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Tu as fait ma journée avec ta deuxième lettre
Quand on voit ce genre de chose, on a vraiment le goût d’envoyer paître certains éditeurs pour leur lenteur à répondre et leur incompétence. Vous devriez nous dire qui. Ça pourrait rendre service à d’autres auteurs à la recherche d’un bon éditeur. Merci.
Ça m’est déjà arrivé de recevoir une lettre de refus un an plus tard. Malheureusement, mon manuscrit entre-temps n’a jamais trouvé preneur, ce qui n’est pas votre cas, M. Simard. Donc, séchez vos pleurs.
Mais oui, on veut savoir c’est qui, ce triste éditeur…
Je viens de relire votre commentaire et je me suis aperçu que votre tristesse était… ironique. Je n’avais pas remarqué votre bonhomme sourire. Cela dit, si vous voulez vraiment nous faire rire, révélez le nom de cet éditeur
Combien, combien, dis ton chèque de la Commission du prêt public !! Peut-être est-il aussi mirobolant que le mien.
Éric, vos fans vous pressent de révéler le montant de votre chèque et surtout le nom du fameux éditeur. Ne nous décevez pas, s’il vous plaît. Comme dit Sol, vous êtes «accumulé au pied du murmure»…:-)))
Allo Eric,
tu devrais leur envoyer un exemplaire dédicacé…
Vous êtes curieux!
Par mesure de discrétion, je préfère ne pas dévoiler le nom de l’éditeur. Ce serait lui faire une mauvaise publicité qu’il ne mérite sûrement pas. Je trouvais juste ça ironique de recevoir un chèque en partie pour « Cher Émile » en même temps qu’une lettre de refus!
Le montant du chèque (et vous verrez que les écrivains gagnent très bien leur vie) est de $401.50. Je vais peut-être arrêter de travailler en librairie…
As-tu le détail pour chaque livre ? Je t’assure que tu as là un très bon chèque en main, preuve que tes livres sont présents dans beaucoup de bibliothèques.
« Martel en tête » est présent 4 fois sur 6 et « Cher Émile » 6 fois sur 7.
Ne soyez pas cynique, Éric. Le CDPP est un bon programme qui, bon an mal an, essaie de réparer une injustice : le prêt en bibliothèque. Le jour où on coupera dans ce programme, beaucoup d’écrivains pleureront. Dénoncez plutôt le maigre 10% que votre éditeur vous accorde sur la vente de vos livres. Au fait, combien avez-vous vendu d’exemplaires de votre dernier roman ?
Réjean, je ne suis pas cynique envers le CDPP. Pour plusieurs auteurs, leur chèque est supérieur aux droits d’auteur qu’ils peuvent toucher chaque année, ce qui est pas mal mon cas. Recevoir un chèque de 400.00 fait toujours plaisir, peu importe sa source. Si je suis cynique, c’est envers la réputation des écrivains. À part un faible pourcentage, nos revenus sont pas mal moins reluisants que l’idée qu’on s’en fait.
Compte tenu du fait que l’écrivain ne prend aucun risque financier, le 10% me semble satisfaisant. De toute manière, dans le partage des revenus d’un livre, à part peut-être pour le distributeur, le pourcentage est faible pour tout le monde. Si j’en vendais des millions, le 10% n’aurait plus la même valeur.
Je ne sais pas encore combien j’ai vendu d’exemplaires de « Cher Émile ». Assez pour que mon éditeur soit content (je crois) et que je le sois également.
En primeur (les rapports sont dûs pour fin février), je peux te donner tes ventes jusqu’au 30 novembre 2006 : 418 exemplaires. Ce qui est très honorable.
En ce qui concerne le maigre 10%… je voudrais ajouter un chiffre : 1285. C’est le nombre d’exemplaires à vendre de Cher Émile pour couvrir les frais de publication. Ah oui, sur un tirage initial de 1 000 !
Ce qui n’empêche pas l’éditeur d’être heureux.
Bien sûr, Éric, que les revenus d’écrivain sont faibles. Je suis aussi d’accord avec vous pour dire que ce sont les distributeurs qui injustement retirent la plus grande part du gâteau, vous êtes assez bien placé pour le savoir puisque, si je ne m’abuse, vous travaillez en librairie et connaissez le système. Quant aux éditeurs, n’oubliez pas qu’ils touchent des subventions pour publier leurs livres : le risque financier n’est donc pas si grand que ça. Travailler pendant deux ans pour écrire un livre et touchez 10% de la vente, pour ma part, je trouve ça insuffisant même si j’en vendais beaucoup. Ça ne fait pas cher de l’heure, comme on dit, à moins d’être Marie Laberge, Michel Tremblay ou Janette Bertrand… Comme prix de consolation, demandez la déduction d’impôt pour vos droits d’auteur au niveau provincial. Si vous ne le saviez pas, parlez-en à votre comptable; si comme moi vous n’êtes pas assez riche pour avoir un comptable, c’est à la ligne 296 de votre rapport (lisez le guide). )
Si j’ai prêté mon exemplaire du livre à ma famille et mes amis, à quel montant s’élève le chèque que je dois te faire? hihi!
Réjean: merci pour le petit truc d’impôts. Je ne connaissais pas.
Virginie: tu ne me dois rien, au contraire. Continue de me faire connaître. Les résultats se mesureront peut-être à ma prochaine publication!
La preuve que Virginie a bien fait de te faire connaître c’est que j’ai acheté Cher Emile et que j’ai volé Martel en tête dans la bibliothèque de ma soeur. N’eut été d’elle, j’aurais probablement jamais su qui était Eric Simard. Merci Virginie.
Ces deux livres m’ont beaucoup parlé.
Y’a des phrases troublantes qui nous révèlent à nous même dans Cher Emile, je les ai notées. Je crois que toutes personne vivant une peine d’amour se doit de lire ce livre pour éviter de faire de grossières erreurs.
Pour Martel… C’est une toute autre chose, non moins troublante de vérité.
Merci pour ces deux trop courts livres.
doparano: que dire sinon merci d’avoir lu mon intégrale! Et le « Martel en tête » dans la bibliothèque de ta soeur m’intrigue pas mal, surtout que je n’en ai pas vendu des tonnes. Est-ce qu’elle me connaît? Si tu sais être patiente, j’écrirai encore d’autres trop courts livres
Non, je ne crois pas qu’elle sache même qui tu es. Elle est restée bête l’autre jour quand je magasinais Cher Emile avec elle, en lui disant que t’habitais Québec et que t’étais libraire.
Elle trouve que je connais trop de chose
Le seul lien que je peux faire entre Martel en tête et ma soeur c’est qu’elle travaille en santé mentale. Peut-être lui a-t-il été conseillé par un collègue ou une patiente.
Puis-je me permettre de te poser une question qui me trotte dans la tête depuis la semaine dernière?
En écrivant Martel en tête… est-ce qu’une musique particulière t’accompagnait?
Peut-être n’écris-tu tout simplement pas sur de la musique mais, personnellement tout le long de ma lecture j’entendais Diane Dufresne.
Doparano: Intéressant l’effet Diane Dufresne sur ta lecture de « Martel en tête ». C’est la preuve que chaque lecteur interprète l’oeuvre à sa façon selon ses référents. Cela dit, je ne crois pas qu’aucune musique n’ait influencé l’écriture de ce roman. Je me suis simplement abandonné à la folie de mon personnage. C’est drôle, en te répondant, je me souviens que Michel Marmen, animateur à Radio-Canada, avait fait joué du Diane Dufresne pendant l’interview qu’il m’avait consacré à la sortie de mon roman.
Je pensais surtout à J’AI 12 ANS et LE PARC BELMONT
Ce sont les deux chansons qui m’ont trotté dans la tête tout le long.
Eh bien moi, j’ai une aventure peu commune à raconter.
En 2007, j’ai envoyé un manuscrit au comité de lecture de nombreuses maisons d’édition.
Je n’ai reçu que des refus ; un certain nombre d’éditeurs n’ont tout simplement pas répondu à cet envoi, parmi lesquels “Les Éditions du Bord-de-l’Eau”, sises dans le sud-ouest de la France.
Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir, quelque temps après, sur le blog de cet éditeur, un éloge de mon manuscrit par le directeur de la maison, M. Dominique-Emmanuel Blanchard :
« J’ai noté que ça arrivait souvent comme ça : après des semaines d’indigences littéraires surgissent, deux, trois manuscrits qui m’enchantent.
Hier c’était “Malateste”, aujourd’hui c’est “Apostrophe aux contemporains de ma mort”.
Que l’on ne s’y trompe pas : il s’agit d’une œuvre réjouissante malgré son titre. À commencer par son style.
L’ai-je assez déplorée cette pauvreté du style dans ce qui tombe dans la boîte postale et sur les messageries de BDL !
Et voilà que coup sur coup le style renaît, ne cesse de renaître de ses cendres (je vous épargnerai le cliché du Phénix, enfin, presque).
Voulez-vous un exemple de ce fameux style dont il m’arrive de rebattre les oreilles des incrédules ? Oui, n’est-ce pas ?
Voici donc :
“Ensuite je ne sais plus, j’ai un trou de mémoire. Je crois que les événements se sont précipités. Qu’on sache seulement que d’assis je me suis retrouvé couché sur le dos, qu’il n’était plus à côté de moi, mais sur moi, et que de paroles entre nous il ne pouvait être question, car il s’affairait à rendre la chose impossible à lui comme à moi.” »
http://domi33.blogs.sudouest.com/archive/2007/12/20/deb-le-style-bordel.html
Je n’ai jamais eu aucunes nouvelles de cet éditeur.
(Heureusement j’ai trouvé il y a peu un autre éditeur).