Les périls du vedettariat

Moi, quand j’ai vu que j’étais pour devenir une vedette, j’ai dit à Père indigne « Attention, chéri, il va falloir se méfier des paparazzis. »
C’est vrai, quoi. Les paparazzis, une fois qu’on est méga-star, ils vous repèrent assez vite, et n’importe où sur la planète. Eux, que je sois dans mon bungalow à Laval-des-Rapides, au IGA de Chomedey ou chez mes parents à St-Roch de l’Achigan, ça ne leur pose aucun problème. Ils vont me trouver. Ils sont habiles.
Et dangereux.
Regardez ce qu’ils ont fait à Lady Di. Est-ce que j’ai envie de me retrouver coincée à mort entre deux rangées de paniers d’épicerie parce que je les fuyais alors qu’ils voulaient absolument me photographier en train d’acheter des couches? Et Britney. Obligée de se raser la tête parce que… parce que… Bon, elle n’était peut-être pas obligée de se raser la tête, mais c’est la faute des paparazzis, c’est sûr.
En plus, quand on a des enfants, c’est vingt fois pire. D’accord, je suis sûre que Fille Aînée adorerait avoir sa photo dans les magazines, mais c’est une question de principe: pas question qu’un vulgaire photographe empoche des millions avec la photo de mes enfants sans que je reçoive aussi mon pourcentage.
Père indigne — Des paparazzis. Tu ne crois pas que tu exagères?
Mère indigne — Moi, exagérer? Tu as vu ce qui est arrivé au parc en fin de semaine?
Père indigne — Euh, c’était un gars qui voulait que toi, tu prennes une photo de lui avec sa fille.
Mère indigne — Ha! C’est ce que tu crois. Avec les nouvelles technologies, qui sait s’il n’avait pas acheté un appareil qui pouvait prendre une photo de mon oeil en gros plan? Mon intimité souillée à tout jamais.
Père indigne — En tout cas, ça n’a pas fonctionné. Mais tu n’étais peut-être pas obligée de lui casser l’index.
Mère indigne — C’était un accident!
Père indigne — Heureusement qu’il t’a cru.
Mère indigne — De toute façon, tu es trop mou, chéri. Tu vas te faire sérieusement avoir par ces vautours. Non, il faut absolument que tu te pratiques pour parer à toute éventualité. Tiens, une question éclair: Si tu vois un paparazzi, qu’est-ce que tu lui dis?
Père indigne — Une blague belge?
Mère indigne — Non! Tu ne lui dis rien du tout! Tu t’avances et Pan!, un bon coup de savate dans les parties. Bon, tu iras en cour, mais ça va faire vendre le livre.
Père indigne — Est-ce que je peux aussi lui arracher son appareil photo et enduire son film de mayonnaise à frites avant de le jeter au fond de la piscine des voisins?
Mère indigne — Oui! Excellente idée! Tu as tout compris!
Père indigne — Je blaguais. (Soupir.)
Ding! Dong!
Mère indigne — C’est eux! Ils sont déjà à nos trousses!
Père indigne — J’y v–
Mère indigne — Non non, laisse. Je vais te montrer comment on traite cette racaille! (Mère indigne entrouvre la porte.) Oui, quoi?! NON! Pas question! Laissez mes enfants tranquilles et partez immédiatement, sinon j’appelle la police!
BANG!
Père indigne — C’était vraiment un paparazzi?
Mère indigne — Non. C’était Eugénie.
Père indigne — Avec un appareil photo??
Mère indigne — Non, avec Barbie Strip-Teaseuse. Mais tu sais, il faut se méfier.
Père indigne — Ah oui, j’oubliais… La technologie.
Silence.
Mère indigne — Je crois quand même que cette histoire de publication me travaille un peu les nerfs.

18 réflexions au sujet de « Les périls du vedettariat »

  1. Je pense en effet qu’il faut se méfier d’Eugénie.
    Elle a le sens du commerce je suis sûr et a du déjà revendre les photos qu’elle avait de son ancien chez elle (si je me souviens de vos aventures). Et attention parce qu’elle va peut-être essayer de se faire passer pour votre fille histoire de toucher des pourcentages et tout. Elle est vraiment machiavélique avec sa Barbie Strip-Teaseuse.

  2. D’autant qu’au parc, c’est pour pour les zécureuils pêcheurs de couche sale que les paparrazzis étaient là, pour une émission animalière belge.
    Alors oui, je crains qu’il n’y ait comme un souci avec les nerfs de Mère Indigne.
    Je suis un peu inquiète, même.

  3. damn.
    « l’ange blond à la bouche sale » a encore frappé.
    décidément, ils ne reculent devant rien.
    leur prochain vecteur, c’est Jean-Louis.
    méfie-toi, MI, montre pas tes bobettes à n’importe quel prix.

  4. Je déteste ces paparazzis même les officiels, ils brise nos rêves, nos illusions! Imaginez vous, j’imaginais Mère Indigne tout autre. Étant en pays étranger et ne pouvant me rendre dans le nouveau monde pour, pas hasard me retrouvé chez Rachel dans la rue et de surprendre plein de personnage « bloguiste » en chair et en os, j’en était devenu un rêveur sur le rythme de la musique de Veraki de vous savez qui.
    La je sens en moi un élan de passion pour le mystique et je vais de se pas m’enrôler dans les brigade de libération des myrtilles et je vais des tartes de ses photographe qui ose me révélé la réalité!
    Attendez que je me réveille!

  5. il faut toujours se méfier des barbies, surtout les stripteaseuses, elles ont plus d’un tour dans leurs bobettes, puis avec les nanotechnologies qui sait ce qu’elles peuvent cacher!

  6. Eugénie est de retour! Fiou!!! Je craignais que la perte de votre anonymat permette à vos voisins d’identifier leur petit « ange » comme étant la célèbre Eugénie, et que vous n’osiez plus nous parler d’elle. Pourtant, c’est le « personnage » qui me fait le plus rire sur votre blogue, ça aurait été dommage! Je lis vos chroniques depuis un mois, j’ai lu toutes les archives, et j’adore. Vous avez une plume géniale, c’est bien écrit, drôle, touchant et libérateur. Je n’ai pas d’enfants, j’en voudrais bien et votre blogue me donne encore plus le goût d’en avoir, parce que même si ça semble ne pas être de tout repos, je lis surtout entre les lignes de vos chroniques votre immense amour pour vos enfants et leur père indigne. Bravo!

  7. Quand ça deviendra insupportable il faudra venir vous réfugier sur le vieux continent, chez les « cousins » !! Deux trois petites signatures en librairie (comment ça je suis obsédée par votre dédicace) et il sera temps de rentrer au pays : les paparazzis seront passés à une autre proie eh eh …

  8. Oula ! Dire à son homme qu’il est mou, c’est risquer de se faire harseler mieux qu’un paparazzi ne saurait le faire, juste pour te prouver le contraire.

  9. J’ai la réputation d’être plutôt détendue, et de ne pas m’ne faire avec la vie, mais là, je suis en accord avec vous mère indigne, vous ne pouvez vous permettre aucune brèche… les paparazzis sont partout!!!! Méfiez-vous.
    Je ne veux pas vous décourager mais vous n’aurez plus jamais de vie normale. Même au lit avec père indigne, vous devrez vous méfier… les zooms de caméra sont rendus super puissant…
    Mais je sais que vous accepterez tout ces petits désagréments, puisque c’était votre rêve de devenir célèbre…

  10. Mère Indigne, pourriez-vous être moins hilarante ? Lorsque je vous lis, mon café a la détestable habitude de suivre un chemin de retour nasal avant de tenter de noyer mon ordinateur…


    Non, non, ne changez surtout rien ! Après des heures de réflexion, j’ai p’têt’ trouvé un remède à mon problème métaphysique : arrêter le café. Demain je me mets au thé… :o )

  11. Eugénie a trouvé sa future vocation, à ce que je vois !!
    J’imagine Barbie strip-teaseuse, version « Dernier Tango à Paris », mais avec de la mayo belge …

  12. Je suis de tout coeur avec vous. La célébrité nous a aussi sauté à la figure depuis qu’un article sur mon blog (avé photo de toute la petite famille) a été publié. Grand Bébé a ainsi été assailli par un collègue de crèche de 4 ans qui l’avait vu dans le journal : « tu es une star ».
    … l’article a en fait été publié dans un journal d’une chaîne de supermarché , excusez du peu :-D

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