Et si je meurs ce week-end, hein?

Bon, une autre face cachée de l’édition: l’auteur qui ne reçoit pas ses livres le jour où on lui avait promis que.
Et si je meurs demain? Mais oui, si je meurs demain, je vais mourir sans avoir tenu mon livre entre mes mains. Vous imaginez la tragédie? Bon, y’a Père indigne qui dit que je mourrais aussi sans avoir vu grandir mes enfants, et bla bla bla, je sais, on n’a plus le droit de s’énerver pour rien, en ce bas monde. Mais j’ai pas mon livre alors que je devais l’avoir aujourd’hui, voilà.
Peut-être que c’est mon rêve de la nuit dernière, peut-être qu’il était prémonitoire? J’ai rêvé que je devais aller à mon lancement, mais que ce que je lançais, c’était une gamme de produits de beauté. Et personne ne voulait me maquiller avant la présentation, ils croyaient tous que je pouvais le faire moi-même. C’étaient eux qui rêvaient, ma parole! Et la gamme de maquillage, c’était sur le thème de la grande Catherine de Russie. Mais j’étais habillée en leggings zébrés. Le plus drôle, c’est que je n’étais pas énervée du tout. Rien à cirer, du maquillage et de l’habit à la Georges de la Jungle. J’assumais totalement. J’avais un diadème en toc et qui me tombait sur les yeux, mais je trouvais ça très classe.
Zen, j’étais.
C’est probablement ça qu’ils ont senti, les livreurs de mes Chroniques. Que j’étais zen. Relax. Que je pouvais passer le week-end sans m’enfouir le nez dans les pages de mon livre fraîchement imprimé. Mon livre. Mon amour. Mon bébé.
Eh ben ils se trompent. C’est pas mêlant, je suis tellement dans tous mes états que j’apprécierais presque une bonne gastro, pour me changer les idées.
(Est-ce que j’ai vraiment écrit ce que je crois que je viens d’écrire, moi? Ça rend les gens fous, l’édition.)
Mise à jour: (Comme je l’avais prévu, ) ils ont eu pitié. Je recevrai mon livre par bus à 15 heures aujourd’hui! Bon, c’est sûr, je peux mourir d’ici 15 heures, mais ça ne me trotte plus trop dans la tête…

12 réflexions au sujet de « Et si je meurs ce week-end, hein? »

  1. Arg!
    C’est soit que le chauffeur a décidé de finir sa run du vendredi avant de livrer ton paquet…. Soit que j’ai fait une bourde dans l’adresse ?!
    J’aime ni l’un ni l’autre! Aurais-je des préjugés sur le professionnalisme des messagers ou suis-je juste nul ? On va être fixé lundi!
    Cependant, adeline a pensé à un solution temporaire… Nous devrions t’envoyer un exemplaire par autobus. Ce soir si c’est possible… Elle te contactera par rapport à ça….

  2. Vous êtes belle.
    Vous n’avez pas besoin de maquillage pour qu’on vous aime.
    Au diable le zen, vivez, vibrez. Vous avez gagnez (mais c’est parce que le monde est injuste et c’est ce qui fait sa beauté et donc la vôtre) un filet qui vous permet de prendre tous les risques et nous de vous accompagner où que vous alliez: la fidélité.

  3. Si vous mourrez ce week-end ( ce que je ne souhaite pas ) dites-vous au moins que cela aura pour effet de mousser les ventes ;) Imaginez les gros titres en première page ! ;)

  4. Est-ce que Père Indigne en son beau costume de tyrannique Pierre le grand faisait la promotion d’un after-shave sur un décor de St-Petersburg?

  5. décès ? ventes moussées ? Quand même, quel sens du marketing cette Mère indigne !
    Pour moi, le livreur est tout bonnement assis derrière son volant, un beigne dans une main et un livre dans l’autre, gloussant dans la nuit.

  6. Oui ben moi j’ai le mien (pas pour crâner, hein…) pis NON tu peux pas attendre.
    T’as déjà accouché deux fois, ok, la belle affaire… ;) Là, c’est la même chose, sans la douleur. Pis vu que t’avais tout le contrôle, entier entier, tu ne risques pas d’être déçue, comme dans *nez plissé, léger dégoût dans le regard* « Il a beaucoup de cheveux, non? Sa tête est pas un peu allongée? C’est normal, le 6e doigt, il va tomber après? » etc…
    Enfin moi je dis ça… ça doit être parce que j’ai le mien. :P

  7. Apprécier…une bonne gastro?
    Vous avez beau être l’indignité faite mère, Caroline, vous ne pouvez pas perdre votre bon sens légendaire pour une question de livraison défaillante.
    «Gatro» ne peut en aucun cas être le complément d’objet direct d’«apprécier», tout comme «mourir en fin de semaine» ne peut s’appliquer à aucun des auteurs d’hamac carnets. C’est la règle, c’est comme ça.
    Vos Chroniques filent à l’heure qu’il est à vive allure au-dessus des nids de poule de la 20, dans la même soute qu’ Un Taxi la nuit. Une brigade anti-chauffeur-qui-finit-sa-run-plus-tôt-que-prévu s’assurera que l’autobus ne fera l’objet d’aucun détournement ni prise d’otage.
    Tenez bon, Mère Indigne, d’ici quelques heures, vous pourrez vous aussi narguer le monde avec votre exemplaire dans les mains.

  8. Oui, l’édition, ça rend les gens fous.
    Je le sais, je travaille pour une maison d’édition… Je suis folle.
    Edito, ergo sum fola!
    Mais ça venait peut-être d’avant?

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