Le Salon du livre de Québec a pris fin hier après cinq jours d’effervescence ininterrompus. Malgré une fatigue due à mes soixante-dix heures de travail, j’aurais presque souhaité que ça continue tellement je me suis senti bien à cet endroit-là, à ce moment-là.
Il n’y a rien à faire, j’adore le Salon du livre de Québec. À mon avis, c’est le plus beau des salons du livre au Québec. Contrairement à celui de Montréal, devenu une foire du livre étouffante, celui de Québec reste à échelle humaine et le très beau Centre des congrès en fait un endroit propice à la convivialité. Pas étonnant qu’il en résulte de belles et agréables rencontres d’une année à l’autre.
Je ne sais pas ce qui s’est passé cette année, mais tous les éléments étaient réunis pour faire de cette 49ième édition un succès incomparable et un événement mémorable. Le public a répondu à l’appel en venant très nombreux. Le Salon était continuellement bondé. Je n’avais jamais vu ça. Même si on ne savait pas toujours où se mettre et même si on accrochait quelqu’un dès qu’on faisait un petit mouvement, la foule ne s’est pas avérée être un irritant pour personne. Les gens étaient de bonne humeur, compréhensifs, courtois et patients. Chacun semblait avoir laissé ses frustrations et son agressivité de côté avant d’entrer. C’est peut-être ça, au fond, les vertus de la lecture?
Tout le monde avait l’air heureux d’être là. Moi le premier. Les rencontres espérées ont eu lieu. Un feu roulant d’échanges intéressants constamment interrompus par d’autres aussi intéressants. Même s’ils sont pour la plupart furtifs, ils sont tous vrais à leur façon. C’est comme si pendant cinq jours, le monde du livre prenait le temps de s’informer de l’autre. Une fois par année, j’en ai besoin. Ça me grise, ça me fait sentir vivant. Cette année encore plus que les autres années. J’ai mon élan pour les prochaines semaines, les prochains mois.
Un gros merci à tous ceux avec qui j’ai pu entrer en contact durant ce salon. Vous êtes trop nombreux pour que je vous nomme un à un, mais sachez que vous contribuez à faire en sorte que je puisse continuer de croire en l’espèce humaine.
5 réflexions au sujet de « Salon du livre de Québec (suite et fin) »
Les commentaires sont fermés.
Tout à fait d’accord avec votre commentaire. J’y suis allé aussi et c’est la première chose que j’ai remarqué, le sourire sur le visage des gens. Des gens passionnés de la lecture et qui étaient tous comme des enfants dans un terrain de jeu.
Châpeau à cette 49e édition!
J’ai retrouvé ce texte que j’avais noté il y a déjà quelques années et ça m’a fait penser à toi. Je n’ai pas l’auteur, mais ça va comme suit:
«Rencontre tantôt profonde, tantôt plus folle ou bien sérieuse. Chaque rencontre incite à créer des liens entre deux êtres. Dépourvue d’instruments de mesure, la rencontre se perd dans le mystère, l’infini.
Une rencontre, c’est un instant de joie, d’espoir, d’échange, d’amitié. Il suffit de saisir le moment, d’écouter, de regarder, de goûter ce qui se passe sur la scène du coeur. Des mots, des images et une musique qui appellent l’enfant au trop-caché de l’adulte. Et l’adulte qui se surprend de sourire, de danser et d’applaudir.»
Ce fut un plaisir de te rencontrer Éric! Et j’espère que le plaisir se reproduira bientôt!
Virge, très belle citation qui cadre bien avec mon billet (et avec moi). Si mon horaire ne change pas, on se verra le 4 mai à l’Inox!
Ce fut une vraie partie de plaisir de passer quelques heures au salon avec toi, sans oublier nos soirées délurées d’après-salon! J’ai déjà hâte à l’an prochain mon cher Éric.
Moi qui rêvais de faire un autre Salon du Livre que celui de Paris, ton enthousiaste article me donne envie de découvrir celui du Québec, en tout cas j’y songe sérieusement !