Le Grand Vide est l’unique dramaturge cosmique

Issu du vide
Tout porte un masque
Haiku

Haiku de Jean-Guy Desrochers

Commentaire de Jean
Toi, moi ou tout être de cet univers sommes les acteurs de la pièce écrite et mise en scène par le Grand Vide. Sur la scène du monde, c’est lui qui mène l’action théâtrale après avoir distribué les rôles. Invisible, il laisse aux personnages qu’il a créés le soin d’occuper l’avant-scène spatiale et temporelle.
Chaque forme, chaque être, chaque personnage n’est finalement qu’un masque théâtral du Grand Vide. Selon la part du texte et de l’action qui lui est confiée, tout protagoniste dévoile quelque aspect du drame cosmique. Depuis son entrée en scène jusqu’à sa sortie de scène, son rôle est de prononcer quelques phrases de l’inépuisable poème dramatique. Il incarne ainsi à sa manière unique l’un des visages possibles qu’emprunte le Vide plénier et créatif pour son jeu dans le monde des apparences.
Cet univers visible est une scène tournante. Les formes, les êtres, les personnages y apparaissent puis disparaissent, étant devenus pour un temps des signes et des porte-parole de la Vacuité silencieuse. Celle-ci est l’Être pur en lequel les êtres surgissent à l’approche du jour qu’ils sont appelés à vivre et en lequel ils se résorbent à l’approche de la nuit qui à nouveau les enveloppera. La Vacuité silencieuse est cette Source invisible de laquelle naissent toutes les formes visibles. Elle est la Présence absente se manifestant à travers ces masques que nous sommes, toi, moi et tout être de l’univers. Elle est le Divin se révélant à visage voilé.

Une réflexion au sujet de « Le Grand Vide est l’unique dramaturge cosmique »

  1. Ce dernier livre est un « doigt de lumière » pour moi. Il illumine des pages d’Évangile. Je le lis et relis. Je choisis la page qui me convient au moment désiré. C’est un livre de chevêt. Une méditation !
    « Artisans de la beauté du monde » est aussi pour moi un livre de chevêt. Cette réflexion me donne des ailes, comme au papillon. Elle me rappelle les menus gestes répétés tout au long de ma carrière d’enseignante auprès des enfants. Je sens que je contribuais, avec d’autres que je ne connais même pas, à la beauté du monde.
    Louise Doré

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