Ce mois-ci

Selon que vous êtes de nationalité française ou québécoise, vous serez enclins à dire que ce mois-ci est le mois d’août («ou») ou d’août («out»).
Sur son site Internet, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), en France, dont la mission est de «veiller à la défense et à l’illustration de la langue française», a publié un récapitulatif des différentes prononciations de ce mois (http://www.csa.fr/actualite/dossiers/dossiers_detail.php?id=124020).
Toutes ont été admises à un moment ou à un autre, ou le sont encore aujourd’hui par l’un ou l’autre spécialiste; certaines, cependant, sont devenues plutôt archaïques ou dialectales.
À la suite de cette lecture, il ressort que les prononciations conseillées sont, dans l’ordre: ou, out, a-ou, a-out.
Dans le Multidictionnaire, dont, bien sûr, le CSA ne fait pas état, la prononciation recommandée au Québec est «ou».

2 réflexions au sujet de « Ce mois-ci »

  1. Chère Mme Lachance,
    Toutes mes félicitations pour votre page personnelle, que je trouve très intéressante même si je ne suis pas toujours d’accord avec vous.
    Dans votre dernier billet, vous abordez la question de la prononciation du mot « août » et vous suggérez ni plus ni moins aux Québécois d’opter pour celle qui est recommandée par le Conseil supérieur de l’audiovisuel de France. Que les Français prononcent « out » le mot « août » est très bien, mais pourquoi les Québécois devraient-ils en faire autant? Au Québec en effet, la prononciation standard de ce mot est « ou », mais jamais on n’y entendra « out ». Certains Québécois prononcent aussi « a-ou » ou « a-out », mais il s’agit là de deux prononciations non standard dans leur variété de français.
    Dans le même ordre d’idées, je vous signale que le mot « mai » est généralement prononcé « mè » en France mais « mé » au Québec; qu’allez-vous alors suggérer?
    La langue française ne se réduit pas seulement à la variété de français qui a cours en France, qui est du reste la seule dont rendent compte les dictionnaires faits en France. Il me semble que le moment est venu pour les Québécois de s’assumer et de cesser de vouloir inconditionnellement s’aligner inconditionnellement sur le français qui a cours en France et qui est perçu à tort comme « international » ou « standard ».
    Avec les salutations les plus cordiales.
    Claude Verreault
    Professeur titulaire
    Université Laval

  2. Je suis tout à fait d’accord avec vous. Vous avez dû mal me comprendre. Je fais simplement état du récapitulatif du CSA sur cette prononciation (qui lui-même ne donne d’ailleurs pas son propre avis). Malgré tout, vous remarquerez qu’il en ressort que la prononciation la plus conseillée par l’ensemble des auteurs rassemblés dans ce récapitulatif est bien celle que nous avons adoptée au Québec, soit «ou». Enfin, je signale ce qu’en dit le Multi, parce que justement c’est un ouvrage québécois et que, comme vous le dites, au Québec on prononce «ou», et c’est ce qu’il faut faire, comme le signale Marie-Éva de Villers. La vie est pleine de malentendus, comme le dit souvent mon conjoint. En voilà une preuve de plus. Mais si ce malentendu a pu entraîner votre participation, je m’en réjouis et vous invite à récidiver, d’accord ou pas avec le contenu des billets que j’écris. Et merci bien de votre appréciation.

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