Une demande d’emploi bien spéciale

Voici une autre trouvaille de mon conjoint, pour votre plus grand plaisir et le mien.
En 1940, un jeune diplômé de l’Université Laval, de toute évidence fier de son style, de ses idées et sans doute aussi de lui-même, adresse la demande d’emploi suivante comme ingénieur forestier:
«Je suis une main disponible au cas ou vous verriez une ouverture quelque part pour un ing. forest. dont je suis capable de remplir l’office.
Vous n’exigez pas d’avantage d’un jeune homme que sa bonne volonté losque celle-ci est servie par de l’honneteté, un bilan de science a la hauteur des besoins. Ma santé est excellente. J’ai des défauts aussi que je nourris afin de conserver ma nature humaine. Je ne veux pas déroger à ma sobriété habituelle dans l’emploie des mots. Le lecteur alors qu’il soit malin ou sans pitié pour ses semblables voit son arme considérablement écourtée pour riposter.
Que mes meilleurs vœux de santé et de prospérité vous accompagnent pour l’an 41.
L’Élan est donné, l’estime est générale autour de vous.»
Auriez-vous envie de lui confier un poste?

2 réflexions au sujet de « Une demande d’emploi bien spéciale »

  1. Je lui confierai un poste d’humoriste au temps où ce n’était pas encore un métier.
    « J’ai des défauts que je nourris pour conserver ma nature humaine ». Je suis certaine que le patron s’inquiétait beaucoup de ne pas engager un robot forestier.
    Quelle belle astuce, faire ça court, afin d’éviter toute critique impitoyablement maligne.
    Finalement, je ne sais plus ; un humoriste ou un politicien ?

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