Le nectar de l’éditrice (et du môônde!)

Lundi matin, le 12 janvier 2009, 9h17, je prends place devant mon ordinateur (oh, comme tu m’as manqué pendant ce long week-end), non sans avoir échangé les quelques formules de politesse d’usage avec mes collègues préférés : «J’ai vu tes photos sur Facebook en fin de semaine» ou «Qu’est-ce qu’un tel voulait dire quand il a commenté ton statut» ou encore «Le comptable m’a acheté sur Friends for sale». Facebook est vraiment pratique pour se raconter plein de trucs géniaux!
En ce lundi glacial donc, un courriel a tôt fait de retenir mon attention… un courriel de Pierre-Léon Lalonde. Il m’envoie le fichier final d’Un taxi la nuit T.II. Tout de suite, j’ai fait un tri dans les photos, dont une où on dirait que le ciel de Montréal est en feu. Superbe.
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J’ai passé les trois journées suivantes à lire le manuscrit, faire de petites corrections, de petites remarques. Même que dans la voiture pour un aller-retour à Montréal jeudi, je n’ai pu m’empêcher de le lire et rire du mot «goguette» qui revient à quelques reprises dans le texte (oui j’ai appris un nouveau mot). J’ai terminé une première lecture hier et la finale de l’inédit m’a jeté par terre. Que tu es généreux Léon. C’est maintenant Carole qui l’a entre les mains. J’aime bien qu’elle repasse derrière moi, elle trouve tout le temps plein de trucs que je n’avais pas vus. Prochaine étape, entrer les petites corrections et donner le tout à la réviseure i.e. d’ici la fin de la semaine. Recevoir et lire le chef-d’oeuvre de préface.
(En aparté, oh attendez, on me verse un autre verre de vin. Car je vais maintenant écrire à propos de Mère indigne, et l’alcool, eh bien c’est un doigt, c’est un verre, c’est une bouteille).
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Comme l’Éditeur indigne le demandait (s’il se reconnaît qu’il se lève ou qu’il se taise à jamais): « Si tu veux un tome II, la mère, va falloir y mettre plus de sexe ». Eh bien, laissez-moi vous dire qu’on est servi dans ce tome 2. Des scoops? Vous en bavez d’envie n’est-ce pas? Je vous comprends. Surtout qu’après ce que j’ai lu, eh bien moi, je dis ça je dis rien, mais c’est tout simplement dément, surtout les inédits et les surprises! Je suis sous un sévère embargo pour nos deux auteurs. J’ai l’impression d’être en possession d’un secret d’État. Mais, ne reculant pas devant le danger et faisant une Mata Hari de moi-même, je vous dirai ainsi qu’on retrouve 1092 fois le mot indigne, 36 fois le mot zizi-pénis, 19 fois le mot gin tonic, 14 fois le mot sexuels, 9 fois le mot sexe et une référence à Nietzsche (question de ne pas verser dans la légèreté outre mesure). Est-ce que je ris en travaillant? Est-ce du travail pour moi? La question est lancée. Moi, je vais préparer le texte pour la réviseure et je m’excuse à l’avance auprès de mes collègues s’ils m’entendent rigoler toute la journée seule dans mon bureau.
Maintenant, je retourne m’obstiner avec le directeur et le graphiste au sujet de la couverture de nos bien-aimés auteurs. Il semble qu’il y ait de l’avenir de ce côté, c’est Quelqu’un qui m’a dit avoir eu une idée qui, ma foi, m’apparaît géniale.
Je tag Gilles Herman, Pierre-Louis Cauchon, Éric Simard et Carl-Frédéric de Celles: que représente l’indignité dans votre quotidien? Et quand vous prenez un taxi, est-ce que vous jasez avec le chauffeur?

2 réflexions au sujet de « Le nectar de l’éditrice (et du môônde!) »

  1. Me connaissant : je prône le côté esthétique alors oui je dis, mettons de la couleur! Surtout que Pierre-Léon joue beaucoup avec celle-ci dans les photos du tome II.
    Mais c’est vrai que je n’ai pas à payer la facture astronomique de l’imprimeur à la fin du mois…

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