5 réflexions au sujet de « Le goût de lire »

  4. Bonjour,
    Je ne vous connais pas. J’étais à écrire un petit mot sur les plaisirs épistolaires et en faisant une petite recherche, je suis tombée chez vous comme déboulée sur une planète inconnue. Je vous lirai…à rebours…
    Le plaisir d’écrire…vous le retrouverez car les doigts gardent la mémoire de la plume ou du clavier. La peau peut se passer un moment de ce contact mais ne pourrait que se flétrir de s’en passer à jamais.
    Pour vous…ces mots que j’écrivais ce matin et qui m’ont menée jusque chez vous sans le savoir.
    « Elle ne levait plus les yeux vers le ciel chaque matin. À quoi bon, puisqu’elle savait qu’il serait d’un bleu si uniforme, d’un bleu si vide, d’un bleu si prévisible.
    Elle n’ouvrait plus son courrier chaque matin avec le café en regardant le ciel immense de son pays. À quoi bon puisqu’il ne l’y attendait plus.
    Parfois elle y songeait comme on rêve de nuages dans le désert je suppose. Elle se souvenait de leurs figures acrobatiques, des ces danses où sur le bleu de la toile, leurs plumes blanches écrivaient.
    Comme des oiseaux en vol, ils se croisaient, se frôlaient, sans jamais se toucher. Pas de figure imposée. La liberté de créer, de faire de la dentelle ou de l’esquisse au fusain. La liberté…
    Je fais partie de ceux et celles pour qui l’échange épistolaire est un art en soi. Il y a dans cet amour des mots échangés dans le silence respectif de la vie de chacun, dans ce temps différé en opposition avec ce « temps réel » tellement valorisé de mon époque, quelque chose de magique, de pausé. Quelque chose d’aussi inexplicable que l’amour, quelque chose de l’amour en fait…. Jeanne.

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