Les partis politiques cherchent à prendre la pouvoir. C’est leur raison d’être. Ils mettent de l’avant des propositions visant non pas d’abord à solutionner les problèmes de la société, mais à gagner les élections. Ils veulent avant tout se démarquer de leurs compétiteurs et attirer des supporteurs. Quand leurs adversaires avancent de nouvelles idées, ils ne sont nullement intéressés à les bonifier, mais uniquement à les critiquer.
Les partis se limitent à des choses simples et faciles à expliquer, car les gens sont en grande majorité peu intéressés et mal informés. Ils n’ont ni les ressources, ni le temps, ni la volonté de faire de l’éducation populaire. Tout les contraint à glisser dans la démagogie.
Le fondement même de nos institutions politiques est la discorde : il y a un parti au pouvoir et des partis d’opposition. Comme leur nom le dit, les partis d’opposition doivent s’opposer. Il n’y a pas de place pour la coopération, la collaboration ou le compromis. Les partis politiques passent donc plus de temps à se quereller qu’à rechercher et proposer des solutions concrètes. Que les partis politiques en soient venus à incarner la démocratie est un grand paradoxe de l’histoire.
Notre société est confrontée à d’énormes problèmes. Les remèdes simples aux maux qui nous affligent n’existent pas. Qu’il s’agisse d’éducation, de santé, de finances publiques ou de protection de l’environnement, il faut de la rigueur, de l’audace, de la ténacité et de la persévérance pour arriver à modifier nos façons de faire, briser les mauvaises habitudes, instaurer de nouveaux processus, changer les mentalités et coordonner les diverses actions parce que tous les problèmes sont inter reliés.
De nouvelles institutions sont nécessaires pour relever ces défis, car les partis politiques ont prouvé qu’ils ne sont pas à la hauteur. La démocratie participative permettrait de mobiliser toutes les ressources de la collectivité pour apporter des solutions éclairées. Devant un problème comme le décrochage scolaire, par exemple, les Regroupements pourraient obtenir la collaboration des écoles, des familles, de la société civile, des entreprises, des collectivités locales et, bien sûr, de l’État.
La démocratie participative remplacerait les vecteurs de division que sont les partis politiques par les mécanismes de dialogue, de concertation et de coopération propres aux Regroupements. Ceux-ci seraient des instruments démocratiques beaucoup plus efficaces que les partis.
Une réflexion au sujet de « Les partis politiques, vecteurs de division »
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Quand on considère comment les partis politiques élaborent leur plateforme électorale, on a le droit d’être sceptiques sur leur capacité de répondre de façon intelligente aux vrais besoins. Le cas des politiques de la Coalition Avenir Québec en matière d’éducation est un exemple flagrant. Puisque M. François Legault n’est pas un spécialiste en cette matière, quelle assurance les citoyens peuvent-ils avoir que les politiques préconisées amélioreraient la situation plutôt que de l’empirer ?