Le plus récent livre de Frédéric Bastien, La Bataille de Londres (Boréal, 2013), fait couler beaucoup d’encre sur la question constitutionnelle. Les Fondements mêmes de la démocratie moderne au Canada sont remis en cause. Dans son ouvrage, il dévoile aussi le caractère et les manigances de Pierre Elliott Trudeau, un premier ministre prêt à tout pour arriver à ses fins. Nous vous proposons deux lectures complémentaires à ce brillant essai.
Tout d’abord le livre d’Eugénie Brouillet, La Négation de la nation. Le régime fédératif canadien tel qu’il a été conçu à ses origines et tel qu’il a évolué répondait-il et répond-il aujourd’hui au désir de la nation québécoise d’assurer la survie et l’épanouissement de son identité culturelle distincte ? Après avoir dessiné les contours du concept de nation et identifié les caractéristiques juridiques essentielles d’une fédération, elle analyse, dans une perspective historique et politique, le régime fédératif canadien eu égard aux aspirations identitaires de la nation québécoise.
Jusqu’où était capable d’aller le premier ministre Pierre Elliott Trudeau pour faire passer ses idées et ses mesures ? « Just watch me », a-t-il lui-même répondu. Dans Trudeau et ses mesures de guerre, Guy Bouthilier et Édouard Cloutier présentent une rigoureuse anthologie de textes écrits par des Canadiens anglais, pour la plupart présentés pour la première fois en français. Des leaders politiques, des penseurs, des journalistes et des écrivains relatent comment le gouvernement fédéral a trompé le parlement et la population du Canada en invoquant faussement une « insurrection appréhendée », pour pouvoir recourir – une première dans notre histoire – aux mesures de guerre en temps de paix.