Parmi tous les marquages au sol qu’on retrouve à Québec, il en existe un sur les plaines d’Abraham. Il est situé au sud-ouest de la citadelle, en bordure de la falaise et en contrebas de l’avenue Cap-aux-Diamants. Il rappelle la présence à cet endroit d’un ancien blockhaus britannique construit en 1782 à la suite de l’invasion américaine de 1775. On craignait que les Américains tentent une nouvelle invasion. La citadelle n’existait pas encore. On construit donc une série d’ouvrages de défense pour occuper les «hauteurs d’Abraham» comme on désignait alors l’endroit le plus élevé de Québec. De plus, depuis cet ouvrage, on avait une vue imprenable sur le fleuve et la rive sud. Il s’agissait d’un petit bâtiment de deux étages en bois avec des fondations de maçonnerie. Il était constitué de deux corps de logis : un plus petit pour les officiers et un second pour les soldats. Le deuxième étage était plus grand que le rez-de-chaussée, de sorte qu’il faisait saillie sur celui-ci. Par des ouvertures pratiquées dans le plancher en saillie, les soldats auraient pu faire feu sur des assaillants qui se seraient aventurés jusqu’au pied du bâtiment. Des hommes y seront logés jusqu’à l’époque de la Guerre de 1812-1814 alors qu’il est détruit par un incendie, vraisemblablement accidentel. Entre 2006 et 2009, des fouilles archéologiques y ont été menées. Outre les vestiges du blockhaus proprement dit, on a découvert beaucoup de boutons d’uniforme militaire et des restes alimentaires tels des os de bœuf, d’agneau, de porc, de poulet, de poisson et de crustacé. Un beau rappel historique à aller voir.
Photographie : Marquage au sol du blockhaus avancé de la citadelle temporaire, J.F. Caron.Source de l’article: Page Facebook de la Société historique de Québec.