Pourquoi eux et pas moi ?

Une question qui revient souvent concernant cette aventure : comment avez-vous choisi les trois blogues que vous publiez ?
Ce fut très facile. On a cherché dans Google « blogue québécois intéressant » et on a pris les trois premiers résultats…
Ou alors ce fut un peu plus compliqué.
[Flashback - 2005] Adeline (directrice de la collection Hamac), lors d’une discussion, me demande si je lis des blogues. Ah euh oui bien sûr je lis euh… tu sais le truc-là… Bon, avouons-le, le phénomène du journal personnel sur Internet ne me passionnait pas. Enfin, en dehors des incontournables. Et puis il faut avoir du temps à perdre pour aller lire ça quotidiennement !
(Aujourd’hui je considère mon temps de lecture de blogues comme un investissement dans le repérage de nouveaux auteurs. Nuance. Quel beau métier éditeur quand même.)
Toujours est-il qu’un jour elle m’arrive avec Lucie le chien imprimé sur du papier. Oui, du vrai papier fait avec de vrais arbres ! Bon, pour me rattraper, sachez que ce manuscrit a fini au recyclage après que le verso des feuilles ait été gribouillé par mes jeunes artistes à la maison.
« Il y en a d’autres comme ça ? » Question idiote. Le jour suivant, j’avais une longue liste de liens dans un courriel. Que j’ai été visiter un par un. Dès fois très rapidement. Et dans deux cas j’ai passé plusieurs heures à fouiller dans les archives.
Mère indigne m’a tiré des larmes de rire. Pierre-Léon m’a fait partager d’extraordinaires émotions. On tenait là trois bons carnets, qui donneraient trois bons livres.
Et c’est un bon chiffre, trois, quand on veut lancer une collection. Avec un ouvrage, la collection paraît mince et sans avenir. Deux… non mais qui offre des fleurs par deux ? Trois, c’est juste assez de travail pour ne pas virer fou.
Parce que, l’air de rien, c’est de l’ouvrage éditer un livre ! Mais ça, on s’en reparlera…

13 réflexions au sujet de « Pourquoi eux et pas moi ? »

  1. Premièrement, je vous félicite pour l’initiative en tant qu’éditeur que de publier des blogues sur papier. Sans savoir si vous êtes le premier à le faire, je crois que cette édition portera fruit et nous fera connaître de nouvels auteurs encore cachés dans l’ombre.
    Peut-être ma question paraîtra hors contexte, mais j’aimerais bien avoir une idée du coût des livres. C’est que j’aimerais bien avoir les trois bien sûr.
    Marc-Alex

  2. Blouquin ? Je ne sais pas, j’ai comme l’impression de prononcer le mot la tête dans l’eau. Mais j’avoue que carnet n’est peut-être pas assez relié au phénomène. Je bannis les mots construits à partir de « web ».
    Il faut, dans certains cas, accepter les apports au français des langues étrangères dont l’anglais.
    Pour le lancement… on planche là-dessus et on s’en reparle très rapidement !

  3. Ah bon ? Je vois pourtant des heures différentes… Probablement que les gnomes d’iXmedia ont vu et réparé cette erreur.
    En passant je leur lève mon chapeau (enfin si j’avais un chapeau je leur lèverais) pour la rapidité avec laquelle ils ont monté tout cela.

  4. Il ne faut pas chercher le mot-valise à tout prix… Comme les carnets revêtent maintenant plusieurs formes et formats et trouvent aussi leur place au sein du merveilleur monde virtuel d’Internet, je trouve que « carnets de papier » sonne très bien et a un petit quelque chose de poétique et de noble. Et puis je partage la réticence de l’éditeur pour « blouquin », ça me rappelle l’horrible « bloigue » de l’OQLF pour traduire « blawg » (cybercarnet juridique). On en fait d’ailleurs toujours mention dans le GDT. *soupir*

  5. Moi j’ai juste hâte de les tenir dans mes mains,
    de sentir le papier qui révèle tous ces mots,
    de manger du papier avec les yeux
    pour les reposer de l’écran aussi…
    Merci L’éditeur.

  6. Quand vous publiez un blogue, les archives du blog restent-elle en ligne ?
    Voulez-vous rire dans le respect des bonnes moeurs et de l’orgasme multiple ? Lisez ceci : http://etmerde.123.fr/spip.php?article2
    PS: non, ce n’est pas une ridicule tentative pour être lu par un éditeur… mais j’ai une corde de chanvre autour du cou, le gaz est ouvert et j’ai mis Céline Dion à fond…

  7. À la Grande Rousse : Lecture trop rapide.
    D’après le GDT, je constate que l’OQLF n’a pas proposé « bloigue » comme synonyme de « blogue juridique ». Le mot « bloigue » est simplement mentionné en note pour illustrer ce qu’aurait pu être en français un jeu de mots semblable à celui qui est fait en anglais : « blawg » (law blog). Le mot « loi » se retrouve à l’intérieur du mot. Il est sûr que si, au départ, on aime pas le mot « blogue », on ne peut aimer les mots formés avec celui-ci, comme « blouquin ».

  8. À Hugo B. En effet, mais le fameux mot n’en constitue pas moins une entrée terminologique. Nul besoin de lancer une recherche dans la définition pour le retrouver. J’avoue cependant que ma conclusion est un tantinet biaisée. Bon, bon, il m’arrive d’être d’effleurer la mauvaise foi…. ;)

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