Voici cette troisième tournée d’automne plutôt hivernale et toujours aussi féminine.
Les secrets du manoir de Martine Latulippe (Québec-Amérique jeunesse/Titan) : Martine Latulippe fait partie des belles rencontres que j‘ai faites cet automne à l’émission Encrage. Suite à cette rencontre, j’avais envie de vous parler brièvement de son dernier roman jeunesse. Pas parce qu’il est extraordinaire. Non. Plutôt parce qu’il y a justesse dans le ton, dans l’écriture et dans l’histoire pourtant simple qui se déroule dans un manoir un peu mystérieux le temps d’un été. Amour et inquiétude préoccupent la jeune Rosalie. Martine Latulippe ne tombe jamais dans la mièvrerie sentimentale ni dans les excès de style. Ça donne un roman charmant qui, je l’espère, saura plaire aux jeunes lecteurs.
Les carnets de Douglas de Christine Eddie (Alto) : voir mon commentaire sur le site La recrue du mois
Le dernier frère de Natacha Appanah (de l’olivier) : Elle-même originaire de cette île, l’auteure s’est inspirée d’un fait historique s’étant produit à l’île Maurice durant la seconde guerre mondiale pour écrire ce roman prenant. À l’époque, un camp de réfugiés juifs, qu’on amenait par bateaux, avait été créé. Raj, un jeune garçon de dix ans, après avoir perdu ses deux frères, se lie d’amitié avec David, un jeune de son âge prisonnier de ce camp. Raj, à la vie à la mort, portera sur ses épaules le sort de ce frère-ami. Émotions garanties.
De grâce et de vérité de Jennifer Johnston (Belfond) : J’ai découvert cette auteure irlandaise par hasard. J’avais été attiré par la couverture mélancolique de Petite musique des adieux. Mon flair m’avait donné raison. Je suis tombé sous le charme de Jennifer Johnston. Avec De grâce et de vérité, peut-être avec moins de force, elle réussit encore à m’interpeller. Ici, on suit le drame intime de Sally, une actrice de renom qui se fait larguer par son mari alors qu’elle s’y attend le moins. Remonte à la surface une enfance trouble qui l’empêche de s’épanouir réellement. Ça sent le mélodrame, mais ce n’en est pas. C’est plus subtil car il y a le ton Jennifer Johnston qui fait toute la différence. Pour l’ambiance et la profondeur.
De ses mains de Rebecca Harding Davis (Phébus) : Les rééditions d’oeuvres tombées dans l’oubli que réédite Phébus régulièrement m’attirent toujours. Après Vingt-quatre heures d’une femme sensible qui m’avait réjoui, j’espérais que le petit miracle se reproduise avec De ses mains, roman social que l’on considère comme étant un des textes fondateurs de la littérature américaine. Fondateur, je veux bien mais, à part sa valeur historique, cette histoire de mineurs vivant dans des conditions de vie exécrables et qui rêvent d’une vie meilleure est loin de m’avoir passionné ou remué.
2 réflexions au sujet de « La tournée d’automne #3 »
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Je partage ton avis sur « De grâce et de vérité » qui m’a fait découvrir un auteur que je ne connaissais pas et je compte bien poursuivre dans ses autres romans !!
Merci pour tes bons mots, Éric! C’est toujours un plaisir de discuter avec toi à Encrage… et je parle en toute connaissance de cause, n’en étant pas à ma première visite!