Voici encore quelques lectures en vrac:
Eden City : Bienvenue en enfer de N.M. Zimmermann (Milan) : deux ans après sa disparition, Saralyn refait surface à Eden City. Une aura de mystère plane autour de sa présence. Elle est contrainte à travailler pour une organisation. Elle devra se défendre, tuer des créatures et se méfier constamment de tout ce qui l’entoure. L’ambiance n’est pas sans rappeler l’excellent film de Luc Besson Nikita. On est dans un univers de paranoïa avec un soupçon très convainquant d’horreur. C’est excellent. Les ados vont adorer.
Une nuit rêvée pour aller en Chine de David Gilmour (Leméac/Actes sud) : un soir, alors que son fils dort, Roman ne peut résister à l’envie d’aller boire un verre tout près de chez lui. À son retour, son fils a disparu. Le roman tourne autour de cette disparition douloureuse. L’auteur, plutôt que de s’intéresser à l’aspect concret de ce drame, nous plonge dans la dérape psychologique du personnage principal. Si certaines scènes (trop peu nombreuses) sont bouleversantes, l’ensemble relève davantage de la curiosité. Loin d’être inintéressant.
Balade en train assis sur les genoux du dictateur de Stéphane Achille (vlb) : voir mon commentaire (et ceux des autres participantes) sur le site La recrue du mois!
Qu’est-ce qui m’empêche de guérir de Jeannine de La Fontaine (GGC) : lors de mon séjour de quelques années À Sherbrooke, j’ai eu la chance de côtoyer de près Jeannine de La Fontaine. Elle œuvre auprès de personnages atteintes de cancer en travaillant avec eux tout l’aspect émotionnel pour leur permettre de mieux comprendre ce qu’ils vivent. Mieux comprendre et mieux gérer ses émotions mène nécessairement à un mieux être. C’est ce dont ce livre parle et il nous éclaire sur ce que nous sommes réellement. Ce n’est pas de la pensée magique, c’est du gros bon sens qu’on oublie trop souvent.
Le froid modifie la trajectoire des poissons de Pierre Szalowski (HMH) : c’est l’idée du battement d’aile du papillon qui peut créer des cataclysmes à l’autre bout du monde que reprend à sa façon l’auteur qui est également scénariste. Son roman a pour cadre la crise de verglas qu’a connu le Québec en 1998. Plusieurs personnages ayant à la base peu de points en commun finiront par être solidaires les uns des autres. Si le début et la fin sont très solides, on ne peut pas en dire autant du deux tiers du roman. L’action retombe tout le temps et on ne croit pas toujours aux situations que vivent les personnages. Le scénariste aurait dû laisser plus de place au romancier.