J’écris très peu en ce moment car je lis tout aussi peu. C’est comme ça depuis le début de l’été. Ça me fait du bien de décrocher un peu de ce rythme un peu fou que je m’étais imposé depuis plusieurs années. Ça me permet de retrouver une certaine innocence par rapport aux livres. Je prends même plaisir à en acheter de temps à autre.
Dernièrement, j’ai surtout lu des manuscrits. C’est un tout autre aspect de la lecture. Ça commence même à déformer ma façon de lire. À force de traquer les petits défauts, on finit par les voir et le crayon à mine n’est jamais loin pour les annoter.
J’aime ce produit intérieur brut. Encore plus lorsqu’on détecte le diamant sous toutes ces couches de mots en trop.
C’est ce qui est arrivé avec Enthéos. Je suis extrêmement fier du résultat. Julie a été une élève exemplaire et son roman est une réussite. J’espère qu’il récoltera tout le succès qu’il mérite. Je me dis que ça ne peut pas faire autrement.
Après cinq lectures, elle parvenait encore à m’émouvoir.
La vérité ne peut mentir.
9 réflexions au sujet de « L’homme ralenti »
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Je serais curieux de connaître vos critères quand vous lisez un manuscrit. Que recherchez-vous ? Un style ? Une bonne histoire ? L’émotion ? L’originalité ? Tout cela et même plus ? Ou est-ce simplement un coup de coeur ?
Il m’arrive un peu la même chose, à force de lire des romans pour essayer d’améliorer ma façon d’écrire, je finis par ne plus me laisser emporter par l’histoire, le ton, ou l’émotion. Je suis toujours en train de chercher les bons et les mauvais côtés de ce que je lis. C’est tannant parfois.
Je suis en train de lire Enthéos et je lui souhaite tout le succès qu’il mérite !
Et toi, tu as été un excellent directeur. On allait dans le même sens.
Maintenant, après une bonne poussée au « bobsleigh » on va voir jusqu’où il peut filer!
Je suis tentée de répondre à Réjean qu’une bonne manière de le détecter serait de lire « Enthéos » ! Et plus je lis la question de Réjean et plus je me dis que la réponse est dans la question.
Demain, je vais au Lancement et je suis toute fébrile. Ce roman a une saveur particulière, Julie nous en a fait suivre la démarche pas à pas. Je pense que l’ouverture au directeur littéraire est très importante, j’ai connu quelqu’un qui a eu beau travailler de concert avec son directeur littéraire, il n’a jamais réussi à amener son manuscrit jusqu’à l’édition. Il faut de la « vraie » ouverture.
Il reste maintenant à gagner des prix avec Entheos.
t’es vraiment sérieux quand tu dis que tu es au ralenti..
Réjean, ce que je recherche avant tout, c’est ce que vous recherchez sans doute lorsque vous plongez dans un livre: le plaisir. C’est certain qu’on porte une attention particulière à la singularité et à la qualité du texte.
La réponse à Réjean, voilà la plus belle synthèse que j’ai lue. La simplicité a bien meilleur goût.
Le plaisir, c’est certes le critère de tous les possibles. J’irai lire les livres que vous avez publiés chez Hamac récemment pour voir si votre plaisir rejoint le mien. Au plaisir, cher Éric !:-)