La dynamique politique actuelle est totalement centrée sur les élections : les politiciens ont constamment en tête leur élection ou leur réélection. Les questions auxquelles ils décident de s’attaquer, leurs réactions aux problèmes qui surgissent, les politiques et les programmes qu’ils mettent de l’avant, les alliances qu’ils établissent ou qu’ils renversent, bref toutes leurs actions sont analysées sous l’angle des impacts possibles sur les prochaines élections.
Comme les élections ont habituellement lieu aux quatre ans et beaucoup plus souvent lorsque le gouvernement est minoritaire, leur perspective est à courte vue. Les politiciens ne s’attaquent jamais au long terme, sauf lorsqu’ils sont confrontés à des crises majeures. Comme la plupart des problèmes qui affectent nos sociétés, que ce soit en matière économique, d’éducation, de santé, d’environnement ou de finances publiques, exigeraient des mesures à long terme, les gouvernements se contentent de demi-mesures.
Les choses changeraient du tout au tout avec une démocratie participative. Les gens actifs au sein des Regroupements exigeraient des membres de l’Assemblée nationale qu’ils s’attaquent aux vrais problèmes. Ils réclameraient que l’État s’adresse aux enjeux du XXIe siècle. Une nouvelle dynamique politique serait instaurée.
Rien ne s’opposerait à ce qu’on établisse dans un premier temps un portrait sans complaisance de la situation du Québec en considérant tous les angles, c’est-à-dire les aspects sociaux, démographiques, économiques, culturels, etc. Ce portrait pourrait être réalisé pour le Québec dans son ensemble et pour chacune des régions.
On pourrait ensuite élaborer une vision de ce que le Québec devrait être dans vingt ans. Puis, on déterminerait les mesures à prendre ainsi que les contributions attendues de l’État, de la société civile et des entreprises. On établirait des plans concrets et on en ferait le suivi.
Il s’agirait là de tâches très stimulantes qui mettraient à contribution l’administration publique, les services de l’Assemblée nationale, les Regroupements, les universités et centres de recherche, de même que tous les groupes qui voudraient y participer. Quelques années seraient sans doute nécessaires pour les mener à bien, mais les impacts d’un tel projet en termes de bonne gouvernance seraient incalculables.
Une réflexion au sujet de « Une nouvelle dynamique politique »
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Ça nous changerait des débats sur les modifications de structures et les solutions simplistes du type «débourser encore plus d’argent». Juste de mettre tous les faits sur la table serait un avantage extraordinaire. Mais sommes-nous capables de regarder plus loin que le bout de notre nez ?