La population a besoin d’un gouvernement qui prend des décisions judicieuses et qui n’a pas peur d’appliquer les solutions requises pour corriger les problèmes qui confrontent la société. On ne peut pas dire que nous soyons comblés à ce chapitre.
Trop souvent, les gouvernements flanchent devant les décisions difficiles. Ils sont excellents pour créer des groupes de travail et des commissions d’enquête, mais lorsqu’arrive le temps d’appliquer les recommandations, ils reculent. Ils mettent à l’œuvre les meilleurs cerveaux, suscitent les contributions des citoyens et encouragent les débats publics, mais se dégonflent quand vient le temps de décider. Les beaux rapports finissent par ramasser la poussière sur les tablettes des ministères.
Nous connaissons tous la raison de cette inaction : des groupes de pression influents qui s’opposent à ce qu’on remette en question leurs intérêts et leurs privilèges. Ces derniers sont prêts à se battre bec et ongles pour protéger un statu quo qui les avantage. Les gouvernements préfèrent laisser pourrir les problèmes plutôt que d’affronter ces puissants groupes d’intérêts et la population fait les frais de cette inertie. Ce n’est qu’en période de crise que les gouvernements se décident à agir, mais il est alors souvent trop tard pour mettre en œuvre des solutions optimales.
Avec la démocratie participative, les membres de l’Assemblée nationale seraient en mesure de résister aux pressions des divers groupes, car ils n’auraient pas à se faire élire ou réélire. Ils seraient libres de prendre en considération non seulement les intérêts de l’ensemble de la collectivité, mais aussi les intérêts des générations futures, ce qui les amènerait à délaisser les solutions faciles comme l’endettement. Leurs décisions seraient dictées par le bien commun au sens le plus large du terme.
Le peuple pourrait ainsi bénéficier d’un système politique qui réponde aux attentes, car il ne souhaite rien d’autre qu’une bonne gouvernance à l’abri des influences indues.
2 réflexions au sujet de « Un système politique capable de répondre aux attentes »
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Nous avons une excellente illustration de la situation que vous décrivez avec la décision du gouvernement d’augmenter les frais de scolarité. Pour des considérations politiques, ces frais ont été gelés pendant de nombreuses années et comme le gouvernement se trouve dans une impasse financière, il ne pouvait plus endosser le statu quo. Il est obligé d’accroître brusquement et de façon importante le fardeau financier des étudiants. Si les frais de scolarité avaient été indexés au coût de la vie, on ne vivrait pas aujourd’hui un mini drame national.
Certains croient qu’il n’est pas nécessaire de chambarder le système politique pour parvenir à la bonne gouvernance, car il est possible, selon eux, d’améliorer la démocratie élective. Mais un système dont l’assise est un marché politique dans lequel les principaux acteurs sont les groupes de pression et dont le fonctionnement repose sur l’argent est vicié à la base. On ne peut pas le bonifier, il faut le transformer radicalement.