Il ne s’agit pas de mes vœux pour 2008, quoique, tenez, j’en profite pour vous (et me) la souhaiter par la même occasion cette paix tant recherchée. Peut-être alors saurons-nous mieux jouer notre rôle d’artisans de la beauté du monde*.
Mais aujourd’hui, je voulais plutôt vous faire part de mon interrogation quant aux bons vœux qu’un organisme a transmis dans une circulaire à sa petite communauté (dont je fais partie). Ils étaient formulés ainsi: «Que la paix et la joie vous enveloppent de sa tendresse!»
De beaux mots, n’est-ce pas? Mais encore? Qu’est-ce que ça veut dire au juste? Du coup, cela m’amène à réfléchir à cette question: lorsqu’une phrase n’a aucun sens, est-ce dû à un simple manque d’habileté ou le flafla trahit-il forcément une absence de sincérité?
J’aimerais bien avoir votre avis là-dessus.
D’ici là, joyeuses fêtes et que la paix…
* Jean Proulx, Artisans de la beauté du monde, Septentrion, 2002.
2 réflexions au sujet de « Que la paix… »
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Même sous l’angle poétique, j’essaie d’englober cette phrase dans sa réalité, et je me perds un peu dans son abstraction. J’envisage la tendresse comme un sentiment qui s’acoquine avec plus de tangible.
Recevoir de tels voeux, je ne me dirais pas nécessairement que ce flafla est la marque d’un manque de sincérité mais, plutôt, par ma nature humaniste, qu’il y a une belle intention cachée sous cette maladresse. Ça sonne comme trop de crème fouettée et de sucre à la crème pour faire plaisir à la visite dans le temps des Fêtes. Et pour l’illustrer en québécois « pure laine qui pique », c’est ce que l’on appelle « Beurrer épais » ! La seule chose qui est oubliée est que nous avons un foie, même dans le temps des Fêtes !
La paix et la joie ne nous apportent pas nécessairement la tendresse. Ce qu’a à peut-être voulu dire ce monsieur c’est: Je vous souhaite beaucoup d’amour et de joie et que ces voeux collent sur vous pour toute l’année, comme quand l’on donne de la tendresse et que l’on serre q.q. dans ses bras.