Après avoir utilisé cette expression dans mon dernier billet, je suis tombée par hasard sur son origine, que je ne connaissais pas, en lisant un extrait du Livre des sagesses.
Elle est tirée d’un des livres sapientaux de l’Ancien Testament, l’Ecclésiaste, rédigé au IIIe siècle av. J.-C. Ce serait le seul livre de la Bible que l’on ait qualifié de philosophique. Le verset 9 se lit comme suit: «Ce qui a été sera, ce qui s’est fait se fera; rien de nouveau sous le soleil!
L’on connaît également très bien les deux premiers versets de ce texte : «Vanité des vanités, tout est vanité.» Pour cet auteur, la recherche du sens de la vie ne mène à rien. Au verset 3, il poursuit ainsi : « Quel profit y a-t-il pour l’homme de tout le travail qu’il fait sous le soleil?» Et que dire du verset 8: «Tous les mots sont usés, on ne peut plus les dire, l’œil ne se contente pas de ce qu’il voit, et l’oreille ne se remplit pas de ce qu’elle entend.» Bref, pour lui, le monde est absurde.
Mais vous n’êtes pas obligés de le croire. En effet, que peut-on faire de sa vie si on ne lui a pas trouvé (ou, à mon avis, donné) un sens? Je préfère croire avec Nietzsche que «Celui qui a un pourquoi, lui donne un but, et peut vivre avec n’importe quel comment.»
(Thomas Rämer, «Vanité des vanités, tout est vanité», dans Le livre des sagesses, Paris, Bayard, 2002, p. 931)
Une réflexion au sujet de « Toujours rien de nouveau sous le soleil »
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Toujours rien de nouveau sous la lune non plus ! Il neige à Eastman, flocons hésitants qui dansent longtemps mais qui me font croire que ce n’est pas encore le temps du printemps !