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De La Mesure d’un continent

Voici un texte préparé pour la revue du mois d’août 2007 de BAnQ, À Rayons ouverts.
1- La genèse de l’ouvrage.
L’équipe du journal Boréal Express a toujours rêvé de produire un atlas historique de l’Amérique du Nord. Au moment de la fondation des éditions du Septentrion, par quelques-uns des pionniers du Boréal, l’idée était toujours vivante et elle a inspiré le choix du nom Septentrion et du logo, la rose des vents, laquelle marque le nord, c’est-à-dire le septentrion, sur les cartes anciennes.
Il a fallu vingt ans de recherches et d’accumulations de documents pour en arriver à l’ouvrage actuel. Celui-ci permet de souligner les 20 ans de la maison d’édition du Septentrion et les 400 ans de la ville de Québec qui fut, un temps, destinée à devenir la capitale d’un empire qui s’étendait jusqu’aux confins de l’Amérique du Nord. Même si le destin en a décidé autrement, Québec est à l’origine d’une trentaine d’États et de provinces qui forment les États-Unis et le Canada.
2- L’apport spécifique.
Comme on le constate en parcourant les sources mentionnées dans l’ouvrage, il existe peu d’études sur les explorations de l’Amérique du Nord. Le plus intéressant, et sans doute l’un des plus importants, a été publié en 1974 par Paul Elek sous les signatures de W. P. Cumming, S. E. Hillier, D. B. Quinn et G. Williams et s’intitule The Explorations of North America 1630-1776. Cet ouvrage faisait suite en quelque sorte à The Discovery of North America qui a été traduit en français sous le titre La Découverte de l’Amérique du Nord (Albin Michel, 1972). Raymonde Litalien a pour sa part publié en 1993 Les Explorateurs de l’Amérique du Nord, 1492-1795 (Septentrion). Cet essai en est à sa 4e réédition.
Le choix des dates de ces ouvrages, qui s’arrêtent l’un en 1776 et l’autre en 1795, montre que l’approche est différente de celle qui a été prise par les auteurs de La Mesure d’un continent. En effet, cette fois le fil conducteur est nettement la recherche d’un passage vers l’Asie. L’ouvrage s’arrête avec le bilan des grandes expéditions qui ont atteint le Pacifique, celles de Mackenzie, Lewis et Clark, Hunt et Thompson.
Enfin, croyons-nous, aucun ouvrage n’a reproduit, en grand format, autant de cartes de l’Amérique du Nord antérieures à 1814.
3- Principales sources documentaires.
Au cours des ans, la recherche m’a conduit dans chacune des institutions d’où proviennent les cartes reproduites dans cet ouvrage.
La documentation est extrêmement dispersée et, il faut bien le dire, les cartes ont longtemps été négligées. Plusieurs d’entre elles ont été photographiées et numérisées pour la première fois à la suite de nos demandes. Or, nous n’avons retenu qu’une faible proportion de toutes les cartes examinées et réunies depuis les débuts de nos travaux qui sont antérieurs à l’arrivée de la numérisation. Ceci est vrai également pour nombre d’illustrations. À titre d’exemple, retenons cette peau de bison qui fait aujourd’hui la fierté du Musée du quai Branly.
Pour les textes, la documentation est à la fois constituée de sources premières, tels les journaux de voyage, les rapports et la correspondance, ou de travaux récents qui font évoluer l’historiographie. Comme toutes les sciences, l’histoire se renouvelle constamment. Ainsi, les Indiens retiennent davantage l’attention, leur contribution aux explorations est mieux connue et reconnue et le drame des épidémies davantage compris et admis.
4- Les critères dans le choix des documents.
Pour les cartes, le choix repose sur la richesse de l’information, la clarté et la beauté. L’objectif était aussi de faire connaître ou découvrir des cartes peu ou mal connues. Dans d’autres cas, il y a des cartes incontournables comme celles de Cantino, Juan de la Cosa ou Waldseemüller, ou essentielles comme celles de Delisle, Moll, Mitchell, Clark, Thompson, Melish.
Le choix des illustrations a été guidé par le désir d’humaniser un peu l’ouvrage et de faire, au passage, un clin d’œil à la flore et à la faune tout en renouvelant l’iconographie habituelle.
5- La place de la cartographie dans l’univers de l’historien.
Les cartes sont des documents moins fiables que des rapports d’administrateurs ou de la correspondance. Il faut aussi bien distinguer des travaux produits par des témoins directs comme des missionnaires, des militaires, des ingénieurs, de ceux attribuables à des cartographes de cabinet. Les premiers ont l’avantage d’avoir vu ce qu’ils représentent et les seconds ont le mérite d’avoir confronté les travaux de plusieurs collègues et comparé les rapports de divers voyageurs.
Les historiens se méfient des cartes, souvent perçues comme des outils de propagande. Ce qu’elles sont dans bien des cas. Mais elles permettent aussi de situer l’action et de mieux comprendre les défis, les enjeux. L’adepte de l’histoire abstraite ou quantitative se sentira moins concerné par la cartographie, mais à tort. Les idées ont besoin d’ancrage, l’économie a besoin de ressources, donc de territoires.
Bref, ce n’est pas le moment de chercher à convaincre de l’utilité des cartes, espérons au moins qu’elles sauront plaire.
6- Les étapes essentielles de la cartographie de l’Amérique du Nord.
Ce sont les Français qui ont d’abord exploré et cartographié ce continent. Des sommets ont été atteints avec Champlain, Jolliet et Marquette, La Salle et Tonti, les LaVérendrye ; ils ont été suivis par les Peter Pond, Samuel Hearne, Lewis et Clark et par le plus grand de tous, David Thompson.
Ce sont aussi des Français qui, à partir de leur cohabitation avec les Indiens, ont baptisé le territoire. Autour du Mississippi apparaissent des toponymes d’origine amérindienne : Michigan, Mississippi, Missouri, Illinois, Tennessee, Kentucky, Ohio, Wisconsin (de Ouisconsin), Iowa, Dakota, Arkansas, alors que les colonies de la côte atlantique, développées par les Anglais, portent le plus souvent des noms d’origine européenne : New York, Maine, Pennsylvanie, Virginie, Géorgie, Caroline, New Jersey.
Aux Sanson, Delisle, Bellin, d’Anville succéderont les Senex, Moll, Popple, Mitchell, Arrowsmith. Les seconds copient les premiers qui s’appuient sur les Champlain, Franquelin, Chaussegros de Léry.
7- L’accueil fait aux cartes.
Devant les cartes des Sanson ou des Delisle, le roi et ses ministres devaient retenir leur souffle. On imagine le roi gonflé d’orgueil devant une représentation de la Nouvelle-France au début du XVIIIe siècle. On devine en même temps l’inquiétude de certains ministres face aux données réelles. Comment garder le contrôle de ce vaste territoire ? Que vaut-il par rapport à Saint-Domingue ? Les alliances avec les Indiens dureront-elles ? Est-il possible de peupler raisonnablement ce nouveau royaume sans affaiblir l’ancien ?
Les cartes font rêver, mais elles sont aussi de précieux outils militaires ou diplomatiques. Le plus bel exemple est sans doute donné avec la carte de la Louisiane de Guillaume Delisle. Elle est datée de 1718, soit quelques années après le traité d’Utrecht qui a amputé la Nouvelle-France. Delisle s’en donne à cœur joie. Les deux bassins du Mississippi n’ont jamais paru aussi immenses. Son embouchure est complexe ; on le sait depuis les mésaventures de La Salle. Delisle s’emploie à être aussi précis que possible. Deux précautions valent mieux qu’une : il prépare une vignette pour mieux montrer la complexité des lieux. Cette information va changer le cours de l’histoire. Il serait étonnant en effet qu’elle n’ait pas inspiré les Français lors de la signature du traité de Paris en 1763. Celui-ci stipule que le cours du Mississippi servira de frontière jusqu’à la rivière d’Iberville, mais non au-delà. Lorsque Jefferson, le francophile, se rend compte de la position stratégique de La Nouvelle-Orléans, il fulmine. Les Français devront céder cette ville aux Américains. Autrement c’est un casus belli. Son émissaire, James Livingston, a des instructions claires. Il doit amener les Français à céder La Nouvelle-Orléans. C’est alors que Napoléon prend tout le monde par surprise ; il offre tout le bassin occidental du Mississippi. Du coup, les États-Unis doublent leur superficie. Mais tout ça est expliqué dans l’atlas.
Avant d’être démantelée, la Nouvelle-France couvrait la majeure partie de l’Amérique du Nord. Voici une petite anecdote à cet égard. En 1978, François Mitterand, alors chef de l’opposition en France, s’arrêta pour deux jours à Québec. On me le confia. La première journée, il demeura froid, impassible. Il paraissait même ennuyé. Le second jour, je l’amenai à la maison Fornel de la place Royale. Sur un mur de la cave se déployait une immense carte de l’Amérique française à son apogée. L’air distrait, il s’avança et, les deux mains derrière le dos, s’immobilisa. Il ne bougeait plus. Je m’approchai. Il me lança un regard interrogateur en portant son regard sur ces chaînes de forts qui sillonnaient le continent : Richelieu, Maurepas, Orléans, Pontchartrain, Seignelay. Et ce fleuve Colbert, et ces Grands Lacs situés au centre. À partir de ce moment, il ne fut plus le même. Il voulait savoir. Plus tard, il m’écrira que ce jour-là il avait compris beaucoup de choses, peut-être même le fameux cri du général de Gaulle.
La cartographie est d’abord une forme de savoir, c’est souvent l’occasion d’un bilan. Et c’est aussi une forme de pouvoir. Pour un souverain, les cartes anticipent une conquête, une prise de possession ; elles confirment aussi la réalité d’une domination. Souvent elles sont l’expression d’une convoitise. Ainsi, dès le début du XVIIIe siècle, les cartographes anglo-américains persistent à prolonger la zone d’influence des Treize Colonies jusqu’à la rive sud du fleuve Saint-Laurent.
8- L’utilité et l’actualité d’un tel atlas.
Mise en perspective, avec ses 400 ans d’histoire, la ville de Québec apparaît comme un point d’arrivée, une porte d’entrée, un lieu de passage, un éventuel poste de douane sur la route de la Chine, le siège d’un immense diocèse, la capitale d’un vaste empire, puis celle d’un plus modeste pays avant de se faire supplanter et de devenir « la vieille capitale ».
Géographiquement le Québec est une extrémité de continent. Il forme la partie la plus septentrionale de l’Amérique septentrionale. Il ouvre naturellement sur l’extérieur, situation anormale pour une « province ». On veillera donc à l’enclaver : le golfe sera de compétence fédérale de même que les eaux de l’extrême nord, tandis que le Labrador sera rattaché à Terre-Neuve.
Issue d’une première conquête en 1763, la Province de Québec est amputée à l’ouest, en 1792, et placée en situation de subordination politique en 1840. Bien encadrée dans une fédération, elle voit partir une grande partie de sa population dans la seconde moitié du XIXe siècle et s’installe dans la survivance.
Capitale politique, humiliée en 1982, Québec résiste et offre, envers et contre tous, une indéniable qualité de vie. Le bonheur est dans le pré ou sur les Plaines.
Cet atlas permet de prendre la mesure d’un continent et aussi d’une histoire fascinante. Les Américains n’en croiront pas leurs yeux, les Français seront bien incrédules ou bien nostalgiques, les immigrants commenceront à comprendre le combat québécois. Ils pourront décider de s’y associer comme des centaines de milliers de leurs prédécesseurs. Après tout, le Québec est terre de rencontre, terre d’immigration ; il est aussi un puissant creuset fondé sur le métissage et la cohabitation.
Coincés entre deux solutions jugées impossibles par l’historien Maurice Séguin, c’est-à-dire l’assimilation ou l’indépendance, les Québécois, au plus fort de leur Révolution tranquille, ont perdu leurs réflexes face à deux facteurs fondamentaux : la population et le territoire. Même un parti indépendantiste n’a pas su oser en matière de natalité et d’aménagement.
Depuis peu, on a sonné le réveil sur le plan démographique avec des éléments concrets de politique de natalité, mais on tourne dangereusement en rond face à l’aménagement du territoire. La lucidité et le courage politiques font défaut.
Comme co-auteur d’un atlas historique, j’ai vu avec désespoir disparaître, d’un trait de plume, une centaine de municipalités. Un patrimoine toponymique et historique a été sacrifié sans raison. Cette perte de repères est dramatique et dire que cette bêtise est le fait d’un parti qui mise sur le sentiment identitaire.
Puisse cet atlas contribuer à entretenir la mémoire des chevauchées de géants de nos ancêtres Blancs et Amérindiens, aussi à rappeler le souvenir de lieux de naissance et de vie qui ont chacun leur histoire. Le remède est simple : passer des heures à scruter les cartes d’hier et à imaginer celles de demain.

Salon du livre de Montréal 2008 : dédicaces et animations

Horaire des séances de dédicaces et des animations (stand Dimédia #474)
Mercredi 19 novembre
18:00 à 19:00
Claude Chapdelaine
Titre: Or des Amériques
Danielle Brault
Titre: Le Bâtisseur
19:00 à 20:00
Michel Sarra-Bournet
Titre: L’Enseignement de l’histoire au début du XXIe siècle au Québec
Jacques Lacoursière
Titre: Histoire populaire du Québec T.5 (1960 à 1970)
Table ronde: La vie est plus forte que la guerre avec Denys Lessard et
Zehira Houfani Berfas. Au Carrefour Desjardins de 19:30 à 19:55.
20:00 à 21:00
Denys Lessard
Titre: Ton kaki qui t’adore
Sam Haroun
Titre: L’État n’est pas soluble dans l’eau bénite
Jeudi 20 novembre
Animation: Cercle des intimes avec Jacques Lacoursière.
Salle #5 de 18:00 à 18:45.
18:00 à 19:00
Louise Paradis
Titre: Or des Amériques
Raymonde Litalien
Titre: La Mesure d’un continent
Marjolaine Saint-Pierre
Titre: Joseph-Elzéar Bernier
Table ronde: La laïcité démystifiée avec Sam Haroun et Micheline Milot.
À L’Agora de 18:45 à 19:10.
19:00 à 20:00
Jacques Lacoursière
Titre: Hist. pop. du Québec T.5 (1960 à 1970)
Yves Lever
Titre: Anastasie ou la censure du cinéma au Québec
20:00 à 21:00
Sam Haroun
Titre: L’État n’est pas soluble dans l’eau bénite
Vendredi 21 novembre
13:00 à 14:00
Raymonde Litalien
Titre: La Mesure d’un continent
14:00 à 15:00
Jacques Lacoursière
Titre: Histoire populaire du Québec T.5 (1960 à 1970)
Maxime Gohier
Titre: Onontio le médiateur
Animation: Confidence d’écrivain animée par Gilles Archambault avec
Jacques Lacoursière. Au Carrefour Desjardins de 14:30 à 14:55.
15:00 à 16:00
Julie Gravel-Richard
Titre: Enthéos
Yves Lever
Titre: Anastasie ou la censure du cinéma au Québec
Table ronde: Les filles du roy ont-elles connu l’amour? Avec Lyne Laverdière,
Sergine Desjardins et Jacques Lacoursière.
À la Grande Place de 16:30 à 17:45.
Table ronde: La relève intérieure avec Mélanie Gélinas, Marie Lefebvre
et Julie Gravel-Richard. Au Carrefour Desjardins de 19:00 à 19:25.
19:00 à 20:00
Jacques Lacoursière
Titre: Histoire populaire du Québec T.5 (1960 à 1970)
Julien Tourreille, Karine Prémont
Titre: L’Erreur: l’échec américain en Irak cinq ans plus tard
Élisabeth Vallet
Titre: Le Duel : les dessous de l’élection présidentielle américaine
Table ronde: La politique américaine sous la loupe avec les membres de la
Chaire Raoul-Dandurand. Au Carrefour Desjardins de 20:30 à 20:55.
20:00 à 21:00
Julie Gravel-Richard
Titre: Enthéos
Roger Chartrand
Titre: Le Vieux-Montréal: une tout autre histoire
Samedi 22 novembre
13:00 à 14:00
Yves Lever
Titre: Anastasie ou la censure du cinéma au Québec
Emmanuel Bouchard
Titre: Au passage
14:00 à 15:00
Denis Vaugeois, Jean-François Palomino et Raymonde Litalien
Titre: La Mesure d’un continent
Hélène Dionne
Titre: Or des Amériques
15:00 à 16:00
Jacques Lacoursière
Titre: Histoire populaire du Québec T.5 (1960 à 1970)
Julien Tourreille
Titre: L’Erreur: l’échec américain en Irak cinq ans plus tard
Élisabeth Vallet
Titre: Le Duel : les dessous de l’élection présidentielle américaine
16:00 à 17:00
Maxime Gohier
Titre: Onontio le médiateur
Caroline Allard
Titre: Les Chroniques d’une mère indigne
Pierre-Léon Lalonde
Titre: Un taxi la nuit
Table ronde: Les années 60 et la Révolution tranquille avec Marcel Masse,
Denis Vaugeois et Jacques Lacoursière.
Au Carrefour Desjardins de 17:00 à 17:25.
Table ronde: Le processus créatif avec Martin Vézina, Guillaume Corbeil
et Emmanuel Bouchard. Au Carrefour Desjardins de 17:30 à 17:55.
Table ronde: Canada-Québec, 40 ans de succès avec Jacques Lacoursière,
Denis Vaugeois, Paul-André Linteau et Francine Nichols.
À la Grande Place de 19:00 à 19:45.
19:00 à 20:00
Hélène Dionne
Titre: Or des Amériques
Emmanuel Bouchard
Titre: Au passage
20:00 à 21:00
Jacques Lacoursière
Titre: Canada-Québec
Denis Vaugeois
Titre: Canada-Québec
Dimanche 23 novembre (ouvert jusqu’à 19 heures)
Table ronde: Le roman sert-il bien l’histoire? avec Micheline Lachance,
Pauline Gill et Jacques Lacoursière. À la Grande Place de 13:00 à 13:45
13:00 à 14:00
Julien Tourreille
Titre: L’Erreur: l’échec américain en Irak cinq ans plus tard
Élisabeth Vallet
Titre: Le Duel : les dessous de l’élection présidentielle américaine
Caroline Allard
Titre: Les Chroniques d’une mère indigne
Pierre-Léon Lalonde
Titre: Un taxi la nuit
14:00 à 15:00
Denis Vaugeois
Titre: La Mesure d’un continent
Jacques Lacoursière
Titre: Histoire populaire du Québec T.5 (1960 à 1970)
15:00 à 16:00
Félix Bouvier
Titre: L’Enseignement de l’histoire au début du XXIe siècle au Québec
Hélène Dionne
Titre: Or des Amériques

Claude Gélinas remporte le Prix Jean-Charles Falardeau 2007-2008

C’est maintenant chose faite, Claude Gélinas s’est mérité le Prix Jean-Charles Falardeau 2007-2008 pour son livre Les Autochtones dans le Québec post-confédéral, 1867-1960.
Nous vous rappelons que ce prix est présenté par le Programme d’aide à l’édition savante (PAES) et il a été remis à monsieur Gélinas samedi dernier au Château Laurier à Ottawa. Il est attribué au meilleur livre subventionné par le Programme en sciences sociales
Claude Gélinas en est à sa troisième publication avec nous. En 2003. il a fait paraître Entre l’assomoir et le godendart. Le Gestion de l’étranger est paru en 2000.
Claude Gélinas détient un doctorat en anthropologie (Université de Montréal, 1998) et est professeur à la Faculté de théologie, d’éthique et de philosophie de l’Université de Sherbrooke. Spécialiste de l’histoire des populations amérindiennes du Canada et des Andes, il s’intéresse plus particulièrement, depuis 1994, à l’histoire sociale et économique des Atikamekw de la Haute-Mauricie. Ses recherches actuelles portent également sur les systèmes religieux autochtones.
Les éditions du Septentrion tiennent à remercier le PAES et à féliciter chaleureusement Claude Gélinas.

La politique américaine

En ce moment, le sujet chaud dans l’actualité est certes celui des élections présidentielles américaines alors que le 4 novembre prochain les américains iront aux urnes pour élire leur prochain président. C’est à ce moment que nous saurons qui de Barak Obama ou de John McCain dirigera cette puissance mondiale.
Si la politique américaine vous intéresse, si ce n’est déjà fait, je vous invite à découvrir ces ouvrages éclairants et accessibles que nous avons publiés sur la question :
En collaboration avec la Chaire Raoul-Dandurand
Le Duel: Les dessous de l’élection présidentielle américaine d’Élisabeth Vallet
L’Erreur: L’échec américain en Irak cinq ans plus tard de Charles-Philippe David, Karine Prémont et Julien Tourreille
Le 11 septembre 2001: cinq ans plus tard sous la direction de Charles-Philippe David
Les États-Unis d’Amérique: synthèse historique d’Albert Desbiens
Les États-Unis: Les institutions politiques de Claude Corbo

La recrue du mois

L’auteur d’Enthéos, Julie Gravel-Richard sera dès demain en vedette sur le site internet La recrue du mois.
Destiné à la relève québécoise en littérature, mois après mois ce site offre une vitrine de choix aux auteurs qui en sont à leurs premières armes dans le monde des lettres québécoises.
En octobre, Julie Gravel-Richard vivra ce que l’on pourrait appeler une traversée du miroir puisque, habituellement, elle fait partie de la composition des rédacteurs de cette plate-forme virtuelle. Ses consoeurs et son confrère ne voulaient sous aucun prétexte ignorer la première publication de l’une des leurs et ils ont fait le serment de dire toute la vérité rien que la vérité…
Demain, nous saurons si l’ensemble de l’équipe de La recrue du mois a aimé ou non le roman de Julie.
Nous vous rappelons que depuis sa sortie en librairie le 19 août dernier, Enthéos ne reçoit que des éloges de la critique et des lecteurs.
Reste donc qu’à se croiser les doigts!

Lancement du livre Plaisance Terre-Neuve 1650-1713

Le tout nouveau livre de l’historien Nicolas Landry Plaisance Terre-Neuve 1650-1713 sera lancé dans le cadre du Salon du livre de la Péninsule acadienne.
L’événement aura lieu
au Salon du livre
le vendredi 10 octobre 2008
à compter de 18 heures
au 155, rue DeGrâce, Shippagan
Véritable spécialiste de l’histoire des Maritimes, la réputation de Nicolas Landry n’est plus à faire. Après le succès de son livre Histoire de l’Acadie, qu’il a coécrit avec Nicole Lang, il s’est intéressé à celle de Plaisance, une colonie française au destin particulier.
Avant même toute tentative d’exploration de l’Amérique, les grands bancs de poissons au large de Terre-Neuve attisaient déjà la convoitise des pêcheurs européens.
La France caressait le projet d’établir un poste permanent sur les côtes de Terre-Neuve afin d’y installer ses sécheries de poissons et de protéger ses navires. C’est à Plaisance que Louis XIV décidera de fonder une colonie permanente en 1655, qui passera rapidement sous la direction du ministère de la Marine.
À tour de rôle, pendant près de 60 ans, les gouverneurs, officiers de la garnison et visiteurs qui s’y succèdent multiplient les tentatives visant à améliorer la colonie et le sort de ses habitants, oscillant entre vision mercantile et désir de peuplement.
La perte de Plaisance à la suite de la signature du traité d’Utrecht en 1713 resserrera d’un cran l’étau autour de la Nouvelle-France.
Nicolas Landry détient une maîtrise en histoire de l’Université de Moncton et un doctorat en histoire de l’Université Laval. Après avoir occupé des fonctions d’archiviste à l’Université Sainte-Anne et aux Archives nationales à Ottawa, il devient doyen des études puis professeur d’histoire au campus de Shippagan de l’Université de Moncton, au Nouveau-Brunswick. Ses travaux portent essentiellement sur l’histoire des pêches chez les francophones de l’est du Canada du XVIIe au XIXe siècle. Il a également publié aux éditions du Septentrion Histoire de l’Acadie et Éléments d’histoire des Pêches.
Si vous passez par Shippagan, profitez-en pour aller lui serrer la pince!

Journées de la culture

En collaboration avec la librairie Vaugeois, les éditions du Septentrion participent aux Journées de la culture qui se tiendront les 27, 28 et 29 septembre.
Pour l’occasion, nous vous convions à venir rencontrer les artisans et les auteurs de la toute nouvelle collection Hamac. Julie Gravel-Richard (Enthéos) et Emmanuel Bouchard (Au passage) seront sur place pour lire des extraits de leurs livres. Adeline Corrèze, codirectrice de la collection, proposera un extrait du roman du mystérieux Sinclair Dumontais (La Deuxième vie de Clara Onyx).
L’événement aura lieu ce samedi dès 14 heures à la librairie Vaugeois sise au 1300, av. Maguire à Sillery. Pour informations: 418 682-0254
Nous vous attendons en grand nombre.

Claude Gélinas finaliste au Prix Jean-Charles Falardeau 2007-2008

Les éditions du Septentrion viennent tout juste d’apprendre que le livre Les autochtones dans le Québec post-confédéral, 1867-1960 de Claude Gélinas figure parmi les finalistes au Prix Jean-Charles Falardeau 2007-2008.
Ce prix littéraire est décerné par le Programme d’aide à l’édition savante (PAES) et il est attribué au meilleur livre subventionné par le Programme en sciences sociales.
La cérémonie de remise des prix aura lieu à l’hôtel Sheraton Ottawa samedi le 1er novembre 2008.
D’ici là, on se croise les doigts et souhaitons le mot de cambronne à Monsieur Gélinas !

Patrick Caux, Bernard Gilbert et Fernande Goulet-Yelle finalistes au Prix des abonnés 2008

Jusqu’au 5 octobre, les abonnés du Réseau des bibliothèques de la ville de Québec sont invités à se rendre à leur bibliothèque pour remplir leur bulletin de vote afin de déterminer les lauréats du Prix des abonnés des bibliothèques de la Ville de Québec.
Une fois de plus, Septentrion est bien représenté avec deux titres finalistes dans la catégorie documentaire.
Ex Machina, chantiers d’écriture scénique de Patrick Caux et Bernard Gilbert et Quand le temps se fait retailles de Fernande Goulet-Yelle se disputent la palme. Cinq autres titres sont dans la course.
Le prix de la catégorie documentaire est offert par L’Institut Canadien de Québec qui remettra une bourse de 1000 $ à l’auteur(e) gagnant(e).
Nous souhaitons bonne chance à nos trois auteurs finalistes.
Rappelons que les éditions du Septentrion ont déjà remporté ce prix à quatre reprises ces dernières années :
2007, Roger Côté, Québec… pour la vie.
2005, Claude Cossette, Un loup parmi les loups.
2004, Fernande Goulet-Yelle, Bonne nuit la vie !
2002, Jacques Lacoursière, Une histoire du Québec racontée par Jacques Lacoursière

Monsieur Roger Chartrand reçoit le prix Robert Prévost du 150e

La Société historique de Montréal a voulu en cette année 2008 souligner d’une manière particulière ses 150 ans de dévouement à l’histoire en attribuant le prix Robert Prévost du 150e à M. Roger Chartrand pour son livre Le Vieux-Montréal, une tout autre histoire. Ce prix, d’une valeur de 1 000 $, a été remis le 16 septembre à l’Hôtel de ville de Montréal en présence du président du Conseil de Ville, M. Marcel Parent.
À l’occasion de son 150e anniversaire, La Société historique de Montréal se devait de souligner à la fois l’apport inestimable de Robert Prévost, premier récipiendaire du prix Percy-W.-Foy créé en 1992, et la qualité exceptionnelle du livre de Roger Chartrand.
Décédé le 26 octobre 2007, Robert Prévost s’est illustré non seulement par ses écrits, dont Montréal, la folle entreprise, mais aussi par son attachement à la Société à laquelle il a fait don de sa bibliothèque, soit quelque 40 000 livres et documents. En outre, il a eu la générosité de désigner la Société comme partie de sa succession.
Le président de la Société historique de Montréal, M. Jean-Charles Déziel, a précisé que par ce prix Robert Prévost du 150e anniversaire, la Société veut exprimer sa reconnaissance envers un de ses plus grands bienfaiteurs en souhaitant que d’autres Montréalais fassent preuve du même engagement en faveur d’un organisme qui persiste depuis 150 ans à promouvoir l’histoire.
L’ouvrage de Roger Chartrand est particulièrement original. Il retrace avec minutie et rigueur la chaîne des occupants, propriétaires et locataires qui se sont implantés dans le Vieux-Montréal et contribué à son développement. Le lecteur peut donc faire revivre l’histoire des principaux bâtiments du Vieux-Montréal, du temps de la Nouvelle-France en passant par les transformations suscitées par la communauté anglophone jusqu’aux développements les plus récents qui continuent à façonner le plus ancien quartier de Montréal.
Roger Chartrand est diplômé en arpentage et en génie forestier de l’Université Laval. Les milliers de plans et de titres qu’il a consultés en tant qu’arpenteur géomètre ont contribué à aiguiser sa passion pour le Vieux-Montréal. Il est également l’auteur de Clin d’œil au temps publié aussi chez Septentrion, en 2000.
Également remis par La Société historique de Montréal, le prix Percy-W.-Foy 2008, quant à lui, a été décerné à M. Pierre Pagé pour son dernier livre intitulé Histoire de la radio au Québec.
L’équipe du Septentrion félicite chaleureusement Messieurs Chartrand et Pagé.