Archives pour la catégorie Découverte

Vous captez?

Je pense que vous jugerez que ce n’est pas déconnant si je vous dis que la caille en carafe sur le pont, qui a eu la niaque de casser le condé qui l’a interpellée, risque de recevoir une contredanse ou même de se faire serrer s’il en a la haine. Si vous m’avez comprise, bien entendu.
Mais si ce n’était pas le cas, le Dico de l’argot de l’Île de France à l’usage des Québécois et autres francophones: http://perso.orange.fr/fredak/dico/dico_argot.htm pourrait sans doute vous être utile.
J’ai pensé qu’après avoir donné la référence, dans la dernière note, qui pouvait permettre aux Français de se familiariser avec le joual et les sacres québécois, il convenait de vous présenter, en contrepartie, le dictionnaire cité plus haut, afin que nous puissions, à notre tour, comprendre leur langue verte.
Certains mots sont similaires aux nôtres, tels les barda, blairer, capter (comprendre) ou chercher (Tu me cherches?). D’autres, comme à donf (à fond) ou à l’ouest (déphasé) nous sont beaucoup moins connus.
Quant à ma phrase d’introduction, ne vous en faites pas si vous n’avez pas le temps d’aller fouiller dans l’ouvrage en question, je vous la traduirai un de ces quatre.

Savez-vous sacrer?

Des dictionnaires, il en existe de toutes sortes, on le sait. Sur le Web, on a même senti le besoin d’informer la population sur la manière de bien utiliser les sacres québécois. Il en est notamment question sur le site de Philip A. Butt, qui s’intitule Guide d’emploi : comment employer correctement les sacres québécois (http://www.geocities.com/philipsfo/hostie/glossaire/jurons2.html).
Et il illustre le tout avec cette histoire tirée des archives de l’école polyclinique de Montréal :
«Le travail du réclamant consistait a descendre du toit d’un édifice de deux étages un surplus de briques qui était resté sur le toit.
«QUESTION : Monsieur, auriez-vous l’amabilité de raconter les faits de l’accident? Votre réponse est enregistrée.
«RÉPONSE : J’pensais sauver du temps. J’ai fixé un madrier avec une poulie en haut de la bâtisse et j’ai passé une corde dans la poulie avec les deux bouttes qui descendent jusqu’a terre. J’ai attaché un baril vide au boutte de la corde, pis j’le monte en haut de la bâtisse. Ensuite j’attache l’aute boutte de la corde à un arbre. Là, j’monte sul toit, pis j’remplis le baril de briques. Ensuite, je r’tourne en bas pis j’viens pour détacher la corde pour faire descendre le crisse de baril, mais le tabarnac de baril est benque trop pesant pour moé et avant que je réalise quoi que ce soit, hostie, le baril me monte en l’air yenque d’une chotte. Là, chu trop haut pour lâcher la corde, j’ava pas le choix, j’ai tenu la corde en hostie. À moitié chemin, j’rencontre le crisse de baril qui descendait; j’en ai reçu un calvaire de coup sur l’épaule; tabarnac que ça m’a fait mal… Mais cé pas toute; moé je continue à monter. Rendu en haut, j’me pette la tête sul câlisse de madrier, pis j’me prends les doigts dans l’hostie de poulie… J’pensa parde connaissance. Quand l’baril touche à terre, le fond pette pis l’baril se vide. Asteur, ciboire, chu plus pesant que l’baril; ça fa qu’hostie là j’descends en tabarnac; pis à moitié chemin en descendant, j’rencontre encore le crisse de tabarnac de baril qui, lui, montait. Y m’a pas manqué l’calisse, y m’a pogné drette s’une jambe; chu v’nu blême. Rendu en bas, j’mécrase sul calisse de tas de briques… J’pensa mourir là. Rendu là, j’me rappelle pu grand chose; chu tout étourdi, ça fa que j’lâche la crisse de corde, pis l’baril se met à r’descendre, pis me câlisse un coup s’a tête; pis j’me r’trouve à l’hopîtal. C’est pour ça que j’demande un congé de maladie.»
(École polyclinique, Service technique des immeubles, 22 octobre 1975)
Ceux qui ne seraient pas familiers avec cette façon de s’exprimer trouveront, sur le site en question, des définitions des sacres les plus usuels. Il comprend également un glossaire du joual et un répertoire de chansons francophones pour illustrer l’emploi de québécismes.

Pour se tenir au courant

Le Bureau de la traduction de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada diffuse des recommandations linguistiques afin d’uniformiser les façons de faire à l’intérieur de l’Administration fédérale. Vous pouvez les consulter à l’adresse suivante : http://www.translationbureau.gc.ca/pwgsc_internet/en/accueil_home_f.htm.
Vous y trouverez d’autres informations utiles, notamment «Les astuces du mois», la section des «Publications», dont plusieurs lexiques et vocabulaires gratuits, et l’on vous donne également des renseignements sur les possibilités de travaill à la fonction publique fédérale, soit pour y faire carrière ou comme pigiste.

Jean le fouineux

Jean, c’est mon beau-frère, et le fouineux, un site Web. C’est le premier qui m’a fait découvrir le second. N’empêche que le second qualifie très bien le premier, et c’est tant mieux.
Car, pour le bénéfice de tous, il m’a fait parvenir l’adresse de ce nouveau site Web qui a vu le jour au début de ce mois de février : http://www.fouineux.com et qui en répertorie plusieurs autres, soit :
1) Des outils linguistiques : dictionnaires français, ouvrages de dépannage linguistique, dictionnaires de synonymes, ouvrages sur les conjugaisons, la traduction, encyclopédies et outils anglophones.
2) Des outils de recherche : de sites Web, d’images, de vidéos, de musiques, de recettes et d’«annonces classées».
3) Des localisateurs : répertoires de personnes, d’entreprises, d’urgences, de cinémas, urbains et cartes géographiques.
Tous ces thèmes sont regroupés sur la page d’accueil. Mais si vous cliquez sur chacun des hyperliens «Voir les autres outils de cette section», vous aurez accès à beaucoup d’autres sites, par exemple une banque de données sur la généalogie québécoise, le système électronique d’appels d’offres du Québec, des MP3 gratuits sur des leçons d’anglais, etc. Vous aurez même la possibilité de jouer au scrabble en ligne ou d’y suivre des cours d’une école de cinéma. Bien sûr, il y a du moins bon aussi, des annonces de toutes sortes et parfois de drôles de traductions, comme celle-ci d’Amazone : «Gratitude au-delià de $39» (pour : Gratuité au-delà de 39 $; ce qui, en plus, n’est même plus le cas).
Alors si vous êtes comme Jean (et moi) le moindrement fouineux, vous devriez prendre plaisir à explorer ce site.

Quelques bruits

http://perso.orange.fr/grapharax/onomatopee.htm :
Voilà l’adresse d’une page personnelle intitulée : Le Dictionnaire élémentaire des onomatopées, où l’on trouve un inventaire de bruits et de sons. Ces derniers sont répertoriés à partir de leur source, par exemple l’abeille, l’âne, etc., ou d’un type, comme les aboiements, crissements ou autres. Cette nomenclature n’est pas complète, mais on y trouve quelques onomatopées moins habituelles.

Cherchez et vous trouverez

Avez-vous déjà utilisé le moteur de recherche sur ce site pour trouver un ou des termes dans les livres publiés par Septentrion? Connaissiez-vous seulement cette possibilité?
Si, par exemple, vous avez acheté La Révision linguistique en français et que vous souhaitez maintenant y trouver rapidement un mot sans avoir à parcourir tout le livre ni même à chercher dans la table des matières, vous pouvez recourir à ce moteur de la même manière que lorsque vous utilisez la fonction « Rechercher et remplacer » de Word. Génial, non?
Vous n’avez qu’à vous rendre à la page d’accueil du site, à la section « Rechercher dans nos livres ». Inscrivez ensuite le terme voulu dans l’espace « Recherchez », sélectionnez le livre désiré dans le menu déroulant et cliquez sur la loupe. Quelques lignes de toutes les pages contenant ce terme s’afficheront, avec l’indication des numéros de ces pages. Livre à la main, vous pourrez donc y repérer facilement les phrases contenant le mot en question.
Par exemple, j’ai demandé les mots faute et erreur dans L’Amour du livre, de Denis Vaugeois (un amour de livre, soit dit en passant, qui se lit comme un roman). L’on m’a sorti, au total, 21 pages. Mais sachez que le mot amour y fait l’objet, lui, de 114 pages. Pourquoi donc cette recherche, vous demandez-vous peut-être. Je vous en reparle bientôt.

Un guide de révision gratuit

Savez-vous que l’on peut télécharger gratuitement le Guide de rédaction et de révision d’Industrie Canada? Il suffit de se rendre à l’adresse suivante : http://icnet.ic.gc.ca/publication/francais/style/style_guide-redaction_f.html et d’attendre une dizaine de minutes si, comme moi, vous ne disposez pas encore d’Internet haute vitesse. Le document, présenté en format PDF, comprend 53 pages. Il est bien sûr destiné aux personnes qui sont appelées à rédiger ou à corriger des textes pour Industrie Canada, mais puisqu’il est accessible à tous, pourquoi ne pas en profiter? C’est en effet en consultant de multiplies guides du genre que nous pouvons accroître nos connaissances… de même que notre souplesse, parfois. En voici la table des matières :
Préface
Au sujet de ce guide
Principes d’édition
Langues officielles
Style clair et simple
Terminologie non sexiste
Vérification des données
Expression de la diversité
Rédiger pour le Web
Produits de communication destinés aux médias
Problèmes et défis relatifs au style d’IC
Adresses électroniques et adresses URL
Adresses postales, numéros de téléphone et de télécopieur
Appels de note
Citations et guillemets
Coupures de mots
Dates
Deux-points
Esperluette
Italique
Majuscules
Ministères et organismes gouvernementaux
Nombres (chiffres ou lettres?)
Point-virgule
Ponctuation et espacement
Pourcentages
Préférences du ministre
Sigles, acronymes et autres abréviations
Sociétés et associations
Sommes d’argent
Système international d’unités
Tiret
Titres de fonctions
Toponymes
Virgule