Voici la longue description d’un crétin selon Le Petit Larousse illustré de 1905.
De quoi faire peur :
«(…) une tête petite et aplatie aux tempes, un nez épaté, des yeux rouges et chassieux, une bouche béante d’où découle constamment la salive, et des goîtres plus ou moins volumineux le long du cou. (…) il a la peau jaune et flétrie et les sens peu développés, excepté celui de la vue».
Et honte à certains :
«(…) le crétinisme est héréditaire et paraît tenir au séjour dans les lieux profonds et humides; aussi les crétins se rencontrent-ils surtout dans les vallées basses et étroites du Valais, et même de l’Auvergne et des Pyrénées».
Malgré la neige, il vaut mieux demeurer au Québec, n’est-ce pas?
(Jean Pruvost, La dent-de-lion, la Semeuse et le Petit Larousse, France, Larousse, 2004, p. 75)
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Trois mots du Littré
C’est toujours un plaisir de consulter le Littré. Je viens d’y apprendre qu’un livrier est un mauvais faiseur de livres, parmi ceux qui font de cette activité leur métier, tandis qu’un mauvais poète serait un poétereau. Aussi, à ma grande surprise, j’ai su que mon conjoint est un pogonophore*. Heureusement pour lui, il lui sera beaucoup plus facile de se débarrasser de ce son qualificatif que les deux premiers du leur.
* Terme de zoologie : qui porte la barbe.
Deux nouveaux acronymes
Je ne connaissais pas ces nouveaux acronymes avant de les entendre à la radio, sur la chaîne de Radio-Canada: HARSAH et FARSAF. Je ne les ai trouvés dans aucun dictionnaire sur Internet, mais ils apparaissent sur des sites autres, certains datant même de 2004. C’est dire que ce ne sont pas de si nouveaux acronymes, finalement. Même qu’ils seraient quasi officialisés dans le milieu médical, si bien que l’on pourrait vous demander, à votre prochaine visite chez le médecin, si vous êtes un HARSAH ou une FARSAF, selon le cas, soit: un homme ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes ou une femme ayant des relations sexuelles avec d’autres femmes.
Voilà, il vous sera maintenant plus facile de répondre, si toutefois la question vous était posée.
Et ce salaud, vous le connaissez?
«Qu’est-ce qu’un salaud? C’est un égoïste qui a bonne conscience. Ainsi est-il persuadé que le salaud, c’est l’autre. Il s’autorise le pire au nom du meilleur ou de soi – d’autant plus salaud qu’il se croit justifié de l’être, et pense donc ne l’être pas. Comment s’imposerait-il quelque frein que ce soit? Pourquoi devrait-il se repentir? Saloperie: égoïsme de bonne conscience et de mauvaise foi.»
(André Comte-Sponville, Dictionnaire philosophique, PUF, 2001, p. 521)
Eh bien moi, je l’ai connu…
La Parisienne
Il y a les définitions des dictionnaires… et les autres. Voici celle, tout à fait exquise, d’Adolphe-Basile Routhier (l’auteur, entre autres, de l’hymne national canadien) de la Parisienne :
«C’est le type le plus accompli peut-être de la causeuse de salon, et l’on est étonné des improvisations étincelantes qui coulent sans effort de ses lèvres. Au fond c’est très vide et si c’était écrit on ne le lirait pas. Mais la musique de la voix, l’harmonie et le naturel du geste, l’expression du regard, suppléent à l’idée qui manque et l’on écoute avec la conviction que l’on entend quelque chose.» (RHAF, 38-4, printemps 1985, p. 565)
Pas très flatteur, n’est-ce pas? N’empêche que je suis sûre que vous en connaissez, vous aussi, de telles personnes… Et avouez qu’elles n’habitent pas nécessairement Paris.