À mon tour de lancer mon carnet sur Internet, grâce aux éditions du Septentrion qui donnent cette chance à leurs auteurs. J’en suis très heureuse et les en remercie.
Mais que ferai-je de ces pages? Cela dépend en bonne partie de vous, internautes, car je souhaite que ce soit avant tout un lieu d’échanges d’idées et de savoirs.
D’abord, je vous invite à me dire ce que vous pensez de La Révision linguistique en français : en quoi ce livre répond-il à vos besoins et comment pourrait-il vous aider davantage? Aussi, faites-moi part de vos découvertes de sites et de livres intéressants touchant de près à la révision, au français en général ou à des sujets connexes. Posez des questions, réagissez aussi, lancez des discussions…
De mon côté, je m’engage à répondre à vos interrogations sur La Révision linguistique en français. Je profiterai également de cette occasion qui m’est donnée pour en faire les mises à jour à mesure qu’elles s’imposeront, par exemple avec la venue de nouvelles règles, normes, appellations, etc. J’explorerai des sites et des ouvrages divers, et vous ferai part de ce que j’y aurai trouvé. S’y ajouteront, au fil des semaines, l’annonce de nouvelles publications ou d’événements, la poursuite des chroniques sur le travail autonome, donnant suite aux apartés sur ce thème abordé dans le livre, des comptes rendus de lectures (d’essais ou en littérature), sur lesquels nous pourrons confronter nos opinions et, bien sûr, je demeure ouverte à vos suggestions.
Vous avez le goût de vous impliquer? Alors, n’hésitez pas, faites de ce site votre tribune et prenez-y la parole. Que vous travailliez à votre compte ou au sein d’une organisation, en correction, révision ou rédaction, ce lieu devrait nous permettre de partager des connaissances, d’enrichir nos expériences et d’interagir sur des sujets divers. C’est du moins ce que je nous souhaite.
À vous!
Bravo à Aurélien Boisvert
Le prix Percy-W. Foy , qui est accompagné d’une bourse, a été remis à Aurélien Boisvert pour son livre Dollard. Ses compagnons et ses alliés
Ce concours encourage et récompense le travail accompli souvent de manière bénévole par les chercheurs. Les ouvrages choisis parmi les meilleurs, se doivent d’être les plus utiles, les plus intéressants, les mieux documentés et les mieux présentés qui soient.
Laure Adler
Hier, j’ai eu le privilège de dîner à la même table que Laure Adler. Ce n’est pas quelque chose que j’aurais pu prévoir, encore moins espérer. Ça s’est passé dans le cadre de la journée annuelle de Dimédia (distributeur de livres). Elle était là pour présenter les nouveautés importantes du Seuil, qu’elle dirige maintenant depuis peu.
Comme c’est la coutume, quand arrive le dîner, des places nous sont déjà assignées (j’adore ce concept). C’est de cette façon que je me suis retrouvé assis en face de Laure Adler (quand même!). J’étais très content car c’est une femme de lettres que je respecte beaucoup. Son récit sur la perte de son enfant « À ce soir » m’avait profondément touché. D’ailleurs, je garde un souvenir impérissable de cette lecture intense. Aussi, j’avais littérallement dévoré sa biographie sur Duras, la plus intéressante et la plus complète sur le sujet. Et voilà que je me retrouve en face de cette dame.
Lorsqu’elle est arrivée dans la salle dans l’avant-midi, un peu comme une star en étant tout sauf discrète, je n’aurais pas parié sur un dîner intéressant en sa compagnie. Et pourtant, ce fut tout le contraire. Elle s’est montrée curieuse, intéressée et très à l’écoute lorsqu’un sujet l’interpellait particulièrement. La journaliste en elle n’était jamais loin. Elle a posé beaucoup de questions sur le Québec. On a discuté culture, littérature, radio, télé et un peu de politique. Bref, un dîner animé vachement stimulant pour une rencontre littéraire marquante.
Je me suis senti choyé.
Prix des abonnés 2006
La semaine dernière, j’ai appris que mon roman Cher Émile était finaliste pour le Prix des abonnés dans le réseau des bibliothèques de la ville de Québec. On a beau dire ce qu’on veut des nominations et des prix attribués, ça fait plaisir (surtout que dans mon cas c’est la première fois que ça m’arrive). Ce que j’apprécie le plus, c’est le fait que ça mettra en valeur mon roman dans la plupart des bibliothèques participantes pendant un mois. Ça prolonge du même coup sa vie. Même après 7 mois, Cher Émile a encore la chance de se faire valoir. L’auteur est très content.
Évidemment, tel un politicien, je cherche à faire sortir le vote! J’invite donc tous les résidents de la ville de Québec à aller voter pour mon Cher Émile dès aujourd’hui, et ce, jusqu’au 6 octobre. Qui sait, vous contribuerez peut-être à me faire gagner mon tout premier prix littéraire!
Pour la suite des choses
Depuis quelques étés, la radio de Radio-Canada a beaucoup de difficultés à trouver une émission estivale intéressante pour le créneau de 9h à 11h30 le matin. Cet été, ils avaient demandé à Patrick Masbourian de relever le défi et Pour la suite des choses a vu le jour. En le choisissant, j’imagine que Radio-Canada voulait rajeunir la formule en allant chercher un jeune animateur « branché ». Malheureusement, Masbourian n’a pas livré la marchandise. Visiblement pas à la hauteur de son mandat, d’un matin à l’autre, il semblait s’enfoncer de plus en plus dans son incompétence. Ses entrevues, souvent teintées de questions naïves (pour ne pas dire niaiseuses), n’arrivaient jamais à lever réellement. Il ne parvenait pas à retenir de petits rires méprisants vis-à-vis de ses invités lorsqu’il semblait en désaccord. Il était incapable de dire un nom au complet sans se tromper (lorsqu’il lisait les courriels des auditeurs, ça frôlait la catastrophe) et il ne pouvait s’empêcher d’y aller de points de vue éditorialistes qui n’avaient pas du tout leur place dans une émission comme celle-là.
Inutile de vous dire que j’ai trouvé l’été pas mal long en sa compagnie. J’avais beau essayer d’y prendre plaisir, je finissais toujours par fermer la radio. Heureusement que l’été a une fin et que Christiane Charette s’en vient. Pour la suite des choses, j’espère qu’elle n’aura pas lieu l’été prochain.
Souper mystère à la tour Martello 2
Vendredi dernier, le Septentrion invitait les libraires de la région de Québec à un souper mystère. Dans le cadre historique de la tour Martello 2, les convives participaient à un conseil de guerre dont le but était de démasquer le traître qui avait vendu Québec aux Américains.
Bien entendu, ne comptez pas sur nous pour vous dévoiler quel personnage fut reconnu coupable ! Notons que Denis Vaugeois, fidèle à sa réputation d’historien enquêteur, n’a pas hésité une seconde pour rendre son verdict.
Visiblement, les libraires de chez Nouveau Monde, Morency, Archambault, Vaugeois et Raffin ainsi que l’équipe du Septentrion ont passé une agréable soirée (photos).
Alonzo Leblanc et Éric Simard finalistes
Nous apprenons que deux de nos auteurs sont finalistes au Prix des abonnés du réseau des bibliothèques de la ville de Québec dans la catégorie roman. Il s’agit d’Alonzo Leblanc pour Col romain et culottes de tôle ainsi que d’Éric Simard pour Cher Émile, deux ouvrages parus dans notre nouvelle collection Hamac.
Le prix est décerné chaque année dans les catégories roman, jeunesse et beaux-livres, à un auteur résident dans la région de Québec. La présélection est effectuée par les libraires de la région qui établissent la liste de leurs meilleurs vendeurs. Du 5 septembre au 6 octobre, tous les abonnées peuvent obtenir un et un seul bulletin de vote pour élire leur coup-de-coeur.
Bonne chance !
Rappelons que les éditions du Septentrion ont déjà remporté ce prix à trois reprises ces dernières années :
2005, Claude Cossette, Un loup parmis les loups.
2004, Fernande Goulet-Yelle, Bonne nuit la vie !
2002, Jacques Lacoursière, Une histoire du Québec racontée par Jacques Lacoursière.
De remarquables oubliés
L’excellente émission de Serge Bouchard est de retour cet automne pour sa troisième saison sur les ondes de la Première Chaîne de Radio-Canada.
L’émission du 21 août était consacrée à Joseph-Elzéar Bernier, le navigateur du Grand-Nord canadien. Marjolaine Saint-Pierre, auteure de Joseph-Elzéar Bernier. Capitaine et coureur des mers, 1852-1934, était en studio pour la deuxième heure. Elle s’est entretenue avec Serge Bouchard et les auditeurs qui ont pu faire part de leurs commentaires et questions.
Cette semaine, Serge Bouchard nous a raconté Samuel Hearne, le premier homme blanc à avoir atteint l’océan Arctique en passant par le continent.
Le Grand-Nord canadien a toujours eu un attrait particulier. En 2000, nous avions publié la traduction française des récits de Thierry Mallet, Kakoot. Récits du pays des caribous. Employé par les Revillon Frères, principaux rivaux de la compagnie de la Baie d’Hudson au début du XXe siècle, Thierry Mallet partage avec nous la solitude, la dureté de ces contrées, mais aussi la beauté et la poésie qui s’en dégage. Un livre à découvrir.
GH
Festival des Films du Monde
Même si je ne fais que le regarder de loin depuis que je n’habite plus Montréal, je me réjouis du fait que le FFM soit toujours existant. C’est un beau pied de nez aux médias, qui, depuis plusieurs années, s’acharnent à vouloir la peau de Serge Losique en lui reprochant un peu n’importe quoi. Ce qui revient le plus souvent est le manque de prestige associé au Festival. Losique est trop ceci, pas assez cela. Trop de films, on s’y perd. Pas de grosses vedettes, pas assez de glamour, pas suffisamment de soirées superficielles et tout le clinquant des grands festivals de cinéma. Les stars, c’est probablement la dernière chose que les vrais cinéphiles recherchent dans un Festival. Chaque année, ils le prouvent en allant massivement voir les films présentés.
Quand je prenais mes vacances pendant le FFM, j’avais juste envie de faire mes propres découvertes dans ce vaste choix. Pour moi, il n’y en avait jamais trop. Sur 45 films visionnés, très peu me décevaient. Au contraire, j’ai fait des découvertes inoubliables et j’ai l’impression qu’elles n’appartiennent qu’à moi encore aujourd’hui. J’aimais la fraternité qui se développait de jour en jour avec les autres festivaliers. J’adorais faire la file à 9 heures du matin en sirotant mon café. Après, j’étais d’attaque pour enchaîner quotidiennement 4-5 films. À chaque début de projection, j’étais prêt à faire tous les voyages. Et je les faisais. J’adorais passer d’un univers à l’autre brusquement, de la grisaille hongroise à la légèreté italienne.
La première année que je me suis payé cette traite, je ne pouvais plus embarquer dans ces stupidités médiatiques. Je suis certain que chaque festivalier invétéré pourrait dire la même chose. Si Losique n’est pas courtois avec la sphère médiatique et qu’il n’en fait qu’à sa tête (c’est peut-être pour cette raison que son Festival a 30 ans cette année), ce n’est pas le problème du grand public. L’important est ce qui est présenté et le FFM joue un rôle primordial pour la diffusion des films étrangers et du cinéma d’auteur. Sans Losique et son Festival, j’aurais eu très peu de chance de voir des films Islandais, je n’aurais jamais découvert toute la richesse du cinéma de l’Europe de l’est, je n’aurais jamais connu le travail de Nikki de Saint-Phalle et combien d’autres univers qui sont venus enrichir le mien.
Malgré le refus des deux paliers de gouvernements à soutenir l’événement, Serge Losique est toujours debout et le temps semble lui donner raison. Même les médias sont confondus cette année. Soudainement, les journalistes commencent à changer leur fusil d’épaule (c’est un univers de plus en plus pute et de moins en moins objectif). On lui reprochait quoi au juste? Pourquoi ne pas prendre ce festival pour ce qu’il est: une rencontre pleine de promesse avec le cinéma de tous les pays du monde.
Bienvenue
Enfin ! Après quelques cafouillages, notre nouveau site est finalement opérationnel. Il reste à s’assurer que les liens menant jusqu’à nous restent valides, l’équipe de iXmedia est au travail. J’en profite pour remercier Éric Leblond et son équipe qui ont su interpréter nos désirs pour le site.
Au menu : des livres bien sûr. Mais aussi des auteurs. À travers leurs carnets, ils vous feront partager leurs préoccupations, leurs recherches, leurs lectures ou leurs aventures. Une bonne raison pour venir quotidiennement nous visiter. Nombre d’auteurs viendront bientôt s’ajouter à la liste.
Dans les semaines à venir, nous allons aussi développer notre outils permettant de faire des recherches à l’intérieur de nos ouvrages. Nous allons commencer par étoffer la section réservée aux patriotes avant d’élargir la fonction au reste de notre catalogue.
Bonne lecture !
Gilles Herman