L’art de la joie

Le métier de libraire, malheureusement trop peu payé, nous apporte tout de même son lot de joie et surtout de belles rencontres. Ce matin, au chouette restaurant Éclectique, nous étions conviés à rencontrer l’éditrice Viviane Hamy. Si le nom ne vous dit rien, c’est elle qui publie Fred Vargas. L’an dernier, elle a surpris tout le monde en publiant une oeuvre posthume de l’italienne Goliarda Sapienza L’art de la joie. Une oeuvre dense, complexe et marquante qui a trouvé 100 000 preneurs!!!!
Ce matin, Viviane Hamy, contrairement à beaucoup d’éditeurs, n’a pas joué la carte de vendre ses livres. Elle nous a longuement parlé de son parcours dans l’édition et de celui de certains auteurs de la maison dont François Vallejo. C’était passionnant. Tellement, qu’après, on aurait juste envie de lire tout le catalogue Viviane Hamy. On ne le fera pas, mais c’est tout de même le sentiment qu’elle nous a laissé après son passage.
Ce que je retiens le plus dans le discours qu’elle nous a tenu, c’est d’encore trouver extraordinaire que le livre d’un auteur inconnu puisse se vendre à 300 exemplaires. Dans un monde de plus en plus compétitif qui pense beaucoup à l’argent, d’entendre une éditrice qui connaît de grands succès parler ainsi (le dernier Vargas est rendu à 300 000 exemplaires), on peut être rassuré: le livre est encore un objet respecté.
Le libraire en moi a été rassuré. L’auteur encore davantage car je vois les choses de la même façon. Comble de bonheur, mon éditeur aussi!

3 réflexions au sujet de « L’art de la joie »

  1. bonjour Eric,
    ce matin, pas trop reveillee encore, j’etais a la librairie sur ave du parc et j’essayais de conseiller une cliente…nous sommes tombees sur ce commentaire si à propos sur l’art de la joie…la cliente? elle est partie avec le livre …et moi j’ai une folle envie de le lire! d’ailleurs si tu passes par montreal..fais-moi signe! et j’ai hate de lire ton livre aussi ;)
    -vie-

  2. Ca fait plaisir de savoir que j’ai aidé cette cliente à choisir son livre! Cet exemple justifie à lui seul la raison d’être de ce carnet.

  3. Je fais partie des 100 000 preneurs. J’avais lu une bonne critique et le titre me semblait très prometteur. J’ai beaucoup aimé ce livre et le parcours passionnant de cette femme libre, qu’est l’héroïne du roman. Une figure solaire et puissante, qui laisse un souvenir vigoureux après la lecture;

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