David contre Goliath #2

À trop vouloir vaincre on finit par périr, c’est bien connu. Depuis hier, nous en avons une belle démonstration là où je travaille et c’est directement en lien avec la sortie du dernier tome d’Harry Potter en anglais.
Le géant d’en face annonce fièrement un prix dérisoire dans la vitrine de son magasin: 24.97 (au lieu de 45.00). Nous, n’ayant pas les moyens de descendre aussi bas et refusant surtout d’embarquer dans cette surenchère ridicule du prix le moins élevé, affichons discrètement notre 34.95 à l’intérieur de la librairie, ce qui n’est pas si mal. Si Goliaht raffle toute la mise, les invendus retourneront simplement chez le distributeur.
Cependant, Goliath, trop sûr de lui, n’avait pas prévu la tournure que pouvait prendre le combat. Il manque rapidement de stock dès la première journée de vente. Les fans avides de connaître les aventures du célèbre sorcier n’ont qu’à traverser la rue pour se le procurer. Ils sont tellement heureux de le trouver qu’ils ne rechignent en rien sur le prix demandé. David continue de fournir à la demande et pourra le faire encore plusieurs jours sans se saigner à blanc.
Pendant ce temps, Goliath affiche toujours aussi fièrement son prix imbattable.

10 réflexions au sujet de « David contre Goliath #2 »

  1. Traverser la rue pour un sorcier, c’était pourtant pas sorcier ! Les David auront décidément toujours de quoi me rafraîchir, surtout en temps de canicule.Tu es …imbattable. ;-)

  2. Bien joué! En même temps, je suis tellement contente de ne pas être embarquée dans cette tornade « Harry ». Les gens ne parlent que de ça et c’est gavant à la longue… Je crois que je demeurerai éternellement Harry-inculte!

  3. Petite question d’une curieuse : est-ce que David (très indépendant maintenant) peut aussi retourné la mise chez le distributeur ?
    Je pose la question car m’a toujours intéressé les comparaisons entre Goliath et David. J’aime bien David.

  4. Je suis personnellement profondément écoeurée de l’hypermédiatisation autour du dernier Potter, y compris des lamentations de l’auteure à propos des fuites et du piratage. Tout cela est bien triste, soit, mais c’est aussi la rançon de la gloire. Quant à Goliath, j’aimerais savoir s’il y a une politique du prix unique pour les livres vendus au Québec. Si oui, comment peut-il offrir de tels rabais ? Éclairez-moi s’il vous plaît, Éric.

  5. Il n’y a malheureusement pas de politique du prix unique du livre au Québec, contrairement à la France. Nombreux sont les libraires qui souhaiteraient cependant qu’un cadre légal soit voté autour de la question du prix du livre.

  6. Aujourd’hui, mardi, après quatre jours, Goliath n’avait toujours pas de Harry à offrir à sa clientèle. David peut encore satisfaire à la demande pour quelques jours. Il en a même recommandé chez le fournisseur.

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