Publier

Alors que je venais de lui faire parvenir les réponses à ses questions pour son site Le Passe-mot, Venise m’a fait remarquer que je n’avais fait encore aucune promotion de mon recueil de nouvelles sur mon propre blogue alors que l’information sur la sortie de mon livre (le 17 février prochain en librairie) circule sur Facebook. Toujours selon Venise, cette plate-forme devrait être au coeur de la promotion de mon nouveau livre.
Je pourrais lui donner raison en me mettant immédiatement à la tâche, mais je ne le ferai pas.
Ce n’est pas aussi simple pour moi.
Premièrement, vous avez dû remarquer que je suis beaucoup moins assidu pour nourrir cet espace culturel. C’est que je suis dans un creux. Faut dire aussi que depuis que je travaille à l’enseigne du Septentrion, mon rapport aux livres à changer.
Voilà pour l’explication de base.
Si on creuse un peu le sujet, je constate que, rendu à ma troisième publication, mes attentes ne sont plus les mêmes. J’en ai moins et je laisse plus facilement aller les choses. Concrètement, ça signifie que je ne ressens pas le besoin de parler de mon processus de création sur mon blogue ni d’utiliser ce dernier à des fins promotionnelles (je ne suis pas convaincu que ce soit le meilleur moyen de toute façon). J’ai comme un besoin d’être discret et de laisser aux autres le soin de parler de mon dernier recueil s’ils en ont envie.
Voilà comment je me sens.
Sur les conseils de Venise, je tenterai (j’ai bien dit tenterai) de vous tenir au courant du rayonnement de Être. Je suis curieux de voir la réaction des lecteurs. En ce qui me concerne, je n’ai aucune idée de la réception qu’il aura. C’est un sentiment nouveau pour moi par rapport à mon travail d’auteur que de me sentir comme ça. Je suis dans l’inespoir, c’est-à-dire que je ne suis pas dans une situation d’attente. Moins d’attentes = moins de déceptions.
J’aime être dans cet état.

5 réflexions au sujet de « Publier »

  1. Peut-être que le fait de travailler en même temps dans l’édition enlève un peu de « magie » à ton expérience? De mon côté, la publication a été quelque chose de tellement nouveau, à côté de mon monde, de ma réalité quotidienne… Et écrire demeure une activité en marge de ma « vraie » vie, si on veut… D’où, j’imagine, le plaisir que j’ai encore d’en parler sur mon blogue.
    Bref. Ça se comprend très bien, ce creux. Ou cet « inespoir ». En autant que ce soit un sentiment « zen » (ce que tu dégages, selon moi). Donc, pas de l’inespoir négatif, mais bien détaché. Zen, quoi!

  2. Je me demande sincèrement si ce n’est pas que maintenant ton besoin de créativité est comblé d’une manière plus satisfaisante. Tu ne mets plus tous tes oeufs dans le panier « publication de ton oeuvre à toi ». Tu te publies un peu à travers les autres par ton travail de direction littéraire.
    Malgré tout, quand ce livre-là va commencer à circuler, je prévois un peu plus de fébrilité dans ton « Être ».

  3. J’en suis aux balbutiements d’un nouveau manuscrit et plus j’y pense, moins je veux revivre la frustration qui m’a parfois pincé le coeur (ou la fesse). Comme j’envie ton détachement! Je m’en vais de ce pas méditer la tête en bas, salut! ;-)

  4. Première visite chez vous, via d’autres blogues. Ai lu votre entrevue réalisée par Venise et suis donc arrivée ici. Pas tout à fait d’accord que Facebook soit un meilleur outil de promotion que les blogues. La preuve, je vous ai trouvé en sautillant de blogue en blogue et pas du tout par Facebook que je ne fréquente qu’une fois par année, sous pression. C’est selon nos fréquentations, je suppose!!
    Mais surtout, j’en veux aux éditeurs qui ne doivent pas faire toute la promotion que les auteurs voudraient pour que ceux-ci (et celles-ci bien sûr) se sentent obligés de parler de leurs livres que ce soit dans leur site, leur blogue ou Facebook. Vous dites que les éditeurs ne font plus tout à fait leur travail d’éditeur – directeur littéraire qui accompagne l’auteur et ont bifurqué vers la mise en marché. Alors justement pourquoi encore les auteurs sont-ils presque toujours déçus d’être retirés des librairies¸après trois mois et laissés à eux-mêmes au bout d’un an. À moins d’être une vedette évidemment.
    Bref. on pourrait en parler encore longtemps.

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