Un roman russe

Un roman russe d’Emmanuel Carrère traînait dans mes livres à lire depuis sa sortie en 2007. Malgré tout le bien qu’on m’en disait, et malgré le fait que j’avais beaucoup aimé La classe de neige et L’adversaire, je ne me décidais pas à le commencer. Il aura fallu la sortie de son nouveau D’autres vies que la mienne (que je n’ai pas lu) pour que je me décide enfin.
Je viens tout juste d’en terminer la lecture et j’en suis tout tourneboulé.
Il y a longtemps que je n’ai pas autant été pris par un livre. C’est une autofiction de haut niveau dans laquelle viennent s’ajouter plusieurs trames narratives efficaces dignes des meilleures fictions. Emmanuel Carrère accroche le lecteur du début à la fin. C’est d’une intensité et d’une vérité rare. Ça vous prend aux tripes. Il faut plus que beaucoup de talent pour utiliser aussi bien le réel au service de la littérature car c’est bien de cela qu’il s’agit. Et c’est de la grande dans ce cas-ci.
Un peu comme pour Emmanuel Carrère et les raisons de son séjour en Russie, je ne me suis pas méfié et les dernières pages m’ont rentré dedans d’aplomb alors que je ne m’y attendais pas du tout.
Un roman russe trônera assurément en haut de mon palmarès 2009.
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Un roman russe, Emmanuel Carrère, P.O.L. (2007)

3 réflexions au sujet de « Un roman russe »

  1. Eh bien ! Une personne qui aime l’autofiction, et qui te connaît un peu, ne peut plus décemment passer à côté. J’étais tenté par son dernier d’autant plus que je l’ai vu à MA Bibliothèque hier. Je change de cap et je retourne en 2007 pour un voyage en Russie. Merci !

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