Depuis mardi, ma vie tourne uniquement autour du Salon du livre de Québec. J’y suis du matin au soir. Ce sera comme ça jusqu’à dimanche. Je suis donc en mode Salon. Chaque année, j’appréhende ce moment. J’ai toujours peur de trouver la semaine trop longue. Une fois que c’est parti, j’ai un plaisir fou et ma grande réserve d’énergie (presque inépuisable) me surprend énormément.
Si j’ai autant de plaisir c’est en grande partie grâce aux nombreuses et belles rencontres que je peux y faire. Du matin au soir, c’est un feu roulant de petties discussions sympathiques, de salutations au loin et de serrage de mains. Si un jour je deviens politicien, j’aurai la technique de base.
Évidemment, je connais beaucoup de gens oeuvrant dans le milieu du livre, mais il y a tous ces clients réguliers de la librairie qui viennent faire leur petit tour. Il m’arrive parfois de saluer une personne que je connais, mais je suis incapable de la situer dans son contexte (un vrai politicien je vous dis). Aux autres aussi ça leur arrive, je vous assure. Je le vois à leurs regards.
Il y a aussi tous les à-côtés qui ne sont pas désagréables comme les invitations à dîner, les cocktails, les après salons. On voudrait tout accepter, mais on reste raisonnable pour garder la forme jusqu’au bout. Que voulez-vous, il faut aussi se garder du temps pour bien servir les visiteurs!
Pour moi, le Salon c’est tout ça. En fait, c’est tout sauf les livres à la rigueur. La preuve, je n’ai même pas pris le temps de faire le tour des kiosques. J’ai jusqu’à dimanche pour le faire. Je ne suis pas certain que je le ferai non plus. Ça dépendra jusqu’où me conduira mes rencontres. Si jamais vous voulez en faire partie, venez me voir au kiosque Hachette. Vous contribuerez à augmenter mon degré de fébrilité et de plaisir qui ne dure que trop peu de temps
13 réflexions au sujet de « Salon du livre de Québec »
Les commentaires sont fermés.
Ouin, tu passes une belle semaine Éric (il y a de l’envie dans ce commentaire).
Je suis sûr que c’est plus agréable que d’être politicien.
Peut-être que je te ferai un clin d’oeil demain…
Suspense! Suspense!
Ce n’est pas un peu le paradis terrestre pour un auteur-lecteur-animateur d’émission littéraire-futur politicien?! ;P
Dommage que je sois si loin sinon ça aurait été avec plaisir !
Bon Salon Éric !
Carole: oui!
Virginie: oui, viens me voir. Sois pas timide.
Jules: oui. Allez, un p’tit effort. Il y a sûrement les coffrets de Marc Lévy au Salon…
Florinette: merci! Ça se passe vraiment bien jusqu’à présent.
Eh, bien!
On dirait que tout le monde s’amuse à ce Salon, mais définivement pas de la même façon.
Voici ce qu’en dit le lubrique Charles Bolduc sur son blog:
« Journée scolaire aujourd’hui au Salon du livre, avec des cohortes d’étudiantes bien fraîches et gentiment stupides, produits encore un peu fades de ces fameuses écoles secondaires post-réforme. J’ai eu droit aux sempiternels regards dégoulinants et libidineux de ces jeunes filles impressionnables, aux remarques à double sens des plus audacieuses d’entre elles et au sentiment vaguement coupable qu’elles mouillaient leur culotte au simple fait de s’approcher à moins d’un mètre de moi, qu’elles rougissaient toute la puberté dont elles étaient capables dans les quelques mots qu’elles adressaient à un auteur (il fallait entendre sur quel ton elles le disaient) ; mais en fait j’aurais pu être n’importe qui et elles auraient agi de la même foutue façon, l’élément essentiel de leur démarche étant la mouille, l’idée, la représentation. Ce qui m’a quand même obligé à mieux définir et à établir mentalement l’âge de la limite de mon désir[...] »
Bleh!
Ce qui nous rappelle cruellement que le Salon, c’est aussi d’avoir à se coltiner des auteurs condescendants, arrogants, pompeux et vulgaires…
(des noms en tête, Éric?)
Ok.
Byeciaobye
Bon Salon.
ChQ
M. Quimper, je vous remercie d’avoir attiré notre attention sur les inepties de Charles Bolduc, un nouvel auteur dont le premier livre m’avait plutôt plu. Je trouve fort déplorable cette forme de mépris pour ces jeunes filles qui seront, Bolduc l’a-t-il oublié, les lectrices de demain. Quant à moi, je viens de perdre tout intérêt pour ce que cet auteur publiera dans l’avenir !
M. Réjean,
je dis des conneries, c’est ce que je fais de mieux dans la vie (à part les grilled-cheese).
S’il vous plaît, ne vous privez pas parce que vous trouvez ces remarques déplacées.
S’empêche-t-on de lire Ann Perry par qu’elle a tué dans la vraie vie? Ou William Burroughs?
Arrête-t-on de lire Arthur C. Clarke parce qu’il a été accusé de pédophilie. Allons, la personnalité d’un auteur n’a rien à avoir avec sa production.
Bien à vous, RÉjean
Réjean, je trouverais dommage que vous en restiez à cette perception très négative de moi. Nous avons eu, M. Quimper et moi, un échange sur mon blogue dont vous apprécierez l’esprit gentleman et le contenu qui vise à clarifier une situation de jugements peut-être impromptus. Bien à vous.
Charles Q. : Je suis très heureux d’apprendre que vous êtes un spécialiste des conneries. Cela dit, je vous trouve plutôt sympathique.
Charles B. : Je suis allé voir votre blogue que j’ai ajouté dans mes favoris, histoire de mieux vous connaître. J’imagine que vous valez mieux que ces propos «littéraires» sur les jeunes lectrices que vous avez rencontrées. Sachez cependant qu’on ne peut dire n’importe quoi sous prétexte de littérature. J’attendrai impatiemment votre prochain livre.
Meilleures salutations à vous deux.
P.S. Éric, je lis votre blogue depuis plusieurs mois et il me semble que ça ne polémique pas beaucoup ces temps-ci. Lancez-nous donc sur un sujet à controverse pour faire délier nos plumes.
Les Charles: je trouve que vous faites preuve d’intelligence et d’ouverture d’esprit et c’est tout en votre honneur. En plus, c’est tout à fait dans l’esprit de mon carnet.
Charles B.: dommage que nous ne puissions plus laisser de commentaires sur ton blogue. Ça lui enlève un peu de son essence.
Réjean: vous faites également preuve d’une belle ouverture d’esprit. En ce qui concerne la polémique, même si je connais l’art d’en créer, je m’en tiens loin. Je n’ai pas envie que mon carnet devienne un lieu où la polémique règnerait en roi et maître. Par contre, lorsqu’elle se pointe le bout du nez, je ne trouve pas ça désagréable. De toute manière, elle survient souvent lorsqu’on s’y attend le moins. Le cas des deux Charles (mini polémique) en est un bel exemple.
Merci, Éric. J’aime bien votre blogue. Pour ce qui est de Charles B., c’est effectivement dommage qu’on ne puisse pas laisser de commentaires sur son blogue.
Bonne soirée.
Mais, c’est donc bien rendu poli ici!