Décidément, j’ai la main chanceuse en ce moment. Tout ce que je lis se transforme en plaisir de lecture. J’avoue qu’avoir du plaisir à lire des livres dans lesquels la douleur est triomphante, on pourrait me traiter de masochiste et ce serait tout à fait juste. Mais j’assume entièrement ma déviance.
Si le ton d’Entre mes mains est à l’occasion plus léger que celui qu’on retrouve dans Philippe, le sujet est tout aussi grave. Il est même à l’opposé. Le roman tourne autour du thème de la maternité non assumée, non désirée. Une vraie mère indigne.
Avant d’en arriver là, on suit l’évolution de chacune des phases de la relation que la narratrice entretien avec Sylvain. L’auteur utilise un ton détaché, hyper réaliste et pimenté de dérision, ce qui n’est pas désagréable du tout. N’allez pas croire pour autant qu’on vous convie à une partie de plaisir. Entre mes mains est tout de même un roman dur.
Anne-Constance Vigier, qui en est seulement à son deuxième roman, fait preuve d’une belle maîtrise d’écriture et démontre un indéniable talent. Cette rencontre réussie ne me donne donc pas le choix de suivre le parcours de cet auteur.
Entre mes mains, Anne-Constance Vigier, Joelle Losfeld, 102 p., 2007.
2 réflexions au sujet de « Entre mes mains »
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Pas difficile de croire que tu aimes ce que tu lis présentement ; tu lis vite !
En plus, tu dois être heureux pour te permettre des livres aussi durs !
On peut dire que tu as du « pif »! La main heureuse, oui!
En fait, moi non plus, je ne m’ennuie pas trop côté lecture (évidemment, je parle de mes lectures « choisies » qui sont particulièrement réjouissantes…)
Hadassa, notamment, était un pur délice. (Merci du tuyau!)