«Qu’est-ce qu’un salaud? C’est un égoïste qui a bonne conscience. Ainsi est-il persuadé que le salaud, c’est l’autre. Il s’autorise le pire au nom du meilleur ou de soi – d’autant plus salaud qu’il se croit justifié de l’être, et pense donc ne l’être pas. Comment s’imposerait-il quelque frein que ce soit? Pourquoi devrait-il se repentir? Saloperie: égoïsme de bonne conscience et de mauvaise foi.»
(André Comte-Sponville, Dictionnaire philosophique, PUF, 2001, p. 521)
Eh bien moi, je l’ai connu…
Tous les articles par glachance
La Parisienne
Il y a les définitions des dictionnaires… et les autres. Voici celle, tout à fait exquise, d’Adolphe-Basile Routhier (l’auteur, entre autres, de l’hymne national canadien) de la Parisienne :
«C’est le type le plus accompli peut-être de la causeuse de salon, et l’on est étonné des improvisations étincelantes qui coulent sans effort de ses lèvres. Au fond c’est très vide et si c’était écrit on ne le lirait pas. Mais la musique de la voix, l’harmonie et le naturel du geste, l’expression du regard, suppléent à l’idée qui manque et l’on écoute avec la conviction que l’on entend quelque chose.» (RHAF, 38-4, printemps 1985, p. 565)
Pas très flatteur, n’est-ce pas? N’empêche que je suis sûre que vous en connaissez, vous aussi, de telles personnes… Et avouez qu’elles n’habitent pas nécessairement Paris.
Les huit petits nouveaux
L’Office québécois de la langue française (OQLF) nous informe que huit nouveaux mots québécois ont été ajoutés au Petit Larousse 2008. Il s’agit de baladodiffusion (néologisme créé par l’OQLF), casseau, débarcadère, gracieuseté, massothérapeute, massothérapie, rallonge et traînerie.
Question comique
J’aurais aimé penser moi-même à ce petit concours que j’ai vu par hasard sur le site de Yahoo! France ce matin. Une question comique à laquelle vous pouvez vous amuser à répondre sur ce blogue-ci, puisqu’il est trop tard pour participer audit concours. Voici donc la double question:
Si vous étiez une faute, laquelle seriez-vous et avec quoi voudriez-vous que l’on vous corrige?
Après avoir répondu, vous pourrez lire les réponses à l’adresse suivante: http://fr.answers.yahoo.com/question/index;_ylt=AocDm3GD1H0FkGXd_0F1emJhAgx.?qid=20070614082826AA9NeCX.
J’y réfléchis aussi de mon côté mais, pour une fois, à vous l’honneur!
Ce mois-ci
Selon que vous êtes de nationalité française ou québécoise, vous serez enclins à dire que ce mois-ci est le mois d’août («ou») ou d’août («out»).
Sur son site Internet, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), en France, dont la mission est de «veiller à la défense et à l’illustration de la langue française», a publié un récapitulatif des différentes prononciations de ce mois (http://www.csa.fr/actualite/dossiers/dossiers_detail.php?id=124020).
Toutes ont été admises à un moment ou à un autre, ou le sont encore aujourd’hui par l’un ou l’autre spécialiste; certaines, cependant, sont devenues plutôt archaïques ou dialectales.
À la suite de cette lecture, il ressort que les prononciations conseillées sont, dans l’ordre: ou, out, a-ou, a-out.
Dans le Multidictionnaire, dont, bien sûr, le CSA ne fait pas état, la prononciation recommandée au Québec est «ou».
Le sens
Autrefois, dans les hôtels du Québec, on trouvait infailliblement, dans le premier tiroir de la table de chevet, la Bible. Avec le temps, celle-ci a été remplacée par le Nouveau Testament, plus moderne. C’est dire qu’il y a eu évolution. Aussi, durant mes vacances, j’espérais trouver, dans l’un ou l’autre tiroir, un livre qui m’apparaît indispensable aujourd’hui, où que l’on soit… Vous l’aurez deviné, je parle d’un dictionnaire.
En tout cas, j’en aurais eu besoin pour «ma lecture de vacances», un livre pas récent, mais acheté d’occasion il y a longtemps déjà et pas encore lu, L’Homme qui devint Dieu, de Gérald Messadié; pratique, en plus, puisque à lui seul il m’a suffi avec ses 888 pages.
Heureusement que j’avais mon historien avec moi, dont j’ai pu obtenir des explications sur l’échanson, le licteur, le mirmillon et les Italiques (non pas les caractères du même nom ni les Italiens). Mais il m’a fallu deviner, entre autres, la peccamineuse tendreté, le milan de la croix, la fortitude (qui n’est pas une simple force, comme je l’aurais cru, mais la force d’âme) et pourquoi les billevesées entraînent de la fatigue.
De retour chez moi, en circulant à vélo dans un village voisin, j’ai découvert un autre mot, dont il est plus facile de deviner le sens cette fois, mais qui m’était inconnu: la déchetterie. À ma décharge, disons qu’il est tout de même passablement récent (1988). Malgré le sens qui lui est rattaché, je trouve ce mot plutôt joli.
Les nouveaux sans-culottes
Traditionnellement, un sans-culotte était reconnaissable à son pantalon long, généralement en bure rayée (http://home.nordnet.fr/blatouche/D10.html).
Mais récemment, le journal Le Soleil, entre autres, faisait état d’une nouvelle éclosion de sans-culottes, au service d’une tout autre révolution (http://www.cyberpresse.ca/article/20070711/CPACTUEL/70711006/-1/CPACTUEL).
Vous avez une préférence?
Les circulaires, les publications de l’Église de scientologie et les faux commentaires
Ce long titre contient tout ce que je supprime sans même en regarder le contenu.
Bien sûr, comme tout le monde au Québec, je reçois des quantités de circulaires chaque semaine.
Mais je trouve aussi dans mon courrier, à la même fréquence, de deux à trois publications de l’Église de scientologie. La plupart m’arrivent sous cellophane, en plus, ce qui m’oblige à l’enlever avant de les mettre au recyclage. J’ai pris la peine d’écrire à cette organisation pour l’informer du sort que je réservais à ses centaines de documents et, par conséquent, de l’argent qu’elle gaspillait. Mais comme elle est riche (elle vient d’acquérir, comme vous le savez, un nouvel immeuble de 4 M$ à Montréal et un autre de 2 M$ à Québec), elle continue de m’envoyer, semaine après semaine, sa revue couleur sur papier glacé, ses dépliants cartonnés, ses nombreuses brochures ainsi que des lettres que je ne décachette même pas.
Quant à la troisième catégorie, de la même façon que je n’entrerais pas en communication avec une personne à qui il prendrait l’idée de glisser son adresse postale dans ma boîte aux lettres, je n’accours pas sur les sites des blogues dont on ne laisse, sur le mien, que l’adresse en guise de commentaire.
Alors, si l’objectif est que je m’adonne à leur lecture et que même je les recommande, pourquoi ne pas m’en donner le goût en ajoutant un petit mot d’introduction?
En voici un très intéressant, toutefois, le blogue des Correspondances d’Eastman, intitulé joliment Le passe-mot : http://www.passemot.blogspot.com/. Il y est question de cet événement, bien sûr, comme de langue, de littérature et de poésie. Je l’ai découvert hier, Mme Venise Landry, première rédactrice invitée sur ce blogue, y ayant traité de mon livre. Elle l’a d’ailleurs tellement bien fait qu’elle m’a donné le goût de l’acheter…
L’arrivée du Petit Larousse 2008
La sortie du Petit Larousse illustré 2008 était prévue pour cette semaine, du moins en France.
Cette nouvelle édition comprend:
- 150 000 définitions;
- 59 000 noms communs;
- 28 000 noms propres;
- 5 000 illustrations.
On y a ajouté une centaine de nouveaux noms communs (verrine, GNV, géolocalisation, etc.), 50 nouveaux noms propres (dont 3 Québécois : Fernand Ouellet, écrivain, historien et professeur; Édouard Lock, créateur de La La La Human Steps; le Cirque du Soleil) et de nouvelles expressions, telles que garde rapprochée, musique d’avenir.
Sont toujours présentes : une chronologie universelle (1 000 dates-clés), les pages roses de citations, proverbes et mots historiques, une grammaire, quelque 300 cartes en couleurs et des planches illustrées, dont de nouvelles cette année sur les dinosaures, les serpents, les félins, les arts premiers et les présidents de la Ve République.
Croyez-vous que, tout comme pour la sortie du dernier Harry Potter, des adeptes coucheront aux portes des librairies pour se procurer le Larousse?
Vive les vacances!
Je suis en vacances à compter de ce vendredi 13 juillet jusqu’au 6 août prochain.
Lorsque je travaille, je n’ai guère le temps de rédiger plus d’une note par semaine dans ce blogue, parfois deux. Est-ce que ce sera différent en vacances?
La semaine prochaine, ce me serait difficile d’écrire beaucoup, puisque je pars en voyage à vélo et que l’ordinateur ne fait pas partie de mes bagages.
Pour ce qui est des deux autres semaines, ça dépendra sans doute d’une conjugaison de facteurs : soleil ou pas, inspiration ou pas, débordée de loisirs ou pas…
Mais au minimum, je devrais tenir le même rythme, question de ne pas le perdre.
À la semaine prochaine, donc, pour ce qui est de mes mots. Mais si vous en avez quelques-uns en trop, vous pouvez les déposer ici, ils seront gardés bien au chaud.