Archives pour la catégorie Appel à tous

Disparition de travailleurs autonomes

Nous pouvons lire, dans l’Annuaire québécois des statistiques du travail, volume 3, numéro 1, que le nombre de travailleurs autonomes a diminué de 1300 en 2006 par rapport à 1998. Et dans l’ensemble, ce type de travail représente, pour ces deux années, respectivement 13,3 et 15,3% des emplois.
Il serait intéressant de savoir où sont rendus les 2% manquants. Sont-ils à leur retraite? Ce serait surprenant, puisque les 55 ans et plus ont connu la plus forte hausse parmi les travailleurs indépendants (+ 44%). D’ailleurs, près du quart des travailleurs de ce groupe d’âge ont un statut de travailleur autonome en 2006, tandis que cette proportion n’est plus que de 2,8% chez les jeunes de 15 à 24 ans. Pour revenir à mon interrogation, où se trouvent donc ceux qui ont abandonné leur travail solitaire? Au chômage? Ou au sein d’une entreprise?
Si vous êtes du nombre, peut-être pouvez-vous répondre à cette question.
Quant aux autres, qui font encore partie des 13,3%, y a-t-il un autre endroit où vous souhaiteriez être?
Pour ma part, je vous avoue que je me sens bien là où je suis : la retraite, je ne suis pas nécessairement pressée d’y arriver; le chômage, ça y ressemblera tout de même un peu lorsque je serai à ma retraite; et travailler dans une entreprise ne m’attire pas, à moins de pouvoir faire du télétravail, ce qui m’apparaît, de prime abord, la solution la plus intéressante. Mais comme ce semble toujours plus vert dans le jardin du voisin, peut-être que je me trompe à cet égard.
Si vous faites partie de ce dernier groupe, que je qualifierais de chanceux, dites-moi si j’ai raison ou tort.

L’alphabétisation

Selon Michel Verrette (L’Alphabétisation au Québec, 1660-1900, Septentrion, 2002, p. 161: http://www.septentrion.qc.ca/catalogue/livre.asp?id=297), le Québec a dû attendre la décennie de 1920-1930 pour atteindre l’alphabétisation complète.
N’empêche que, «selon les résultats de l’Enquête internationale sur l’alphabétisation et les compétences des adultes (EIACA), près de 800 000 Québécois, âgés de 16 à 65 ans, se situent [aujourd’hui] au plus bas niveau des capacités de lecture» (Fondation pour l’alphabétisation, En ligne, [http://www.fqa.qc.ca/soussection1.php?section=1_2_2]). À ce niveau, ces Québécois sont considérés comme des analphabètes.
Il semblerait aussi qu’un «peu plus de 2 % des personnes analphabètes entreprennent une démarche d’alphabétisation, tandis que 98 % restent dans l’obscurité» (ibid.).
On entend, par personnes analphabètes, celles qui sont faiblement alphabétisées et qui, «dans leur langue maternelle, possèdent des difficultés importantes à lire, écrire et calculer dans la vie de tous les jours si le texte n’est pas clair et familier» (ibid.).
Vous pouvez soutenir la cause de l’alphabétisation en faisant un don à la Fondation, mais aussi, si vous avez un peu de temps libre, en agissant comme bénévole, soit en participant à des activités ponctuelles de cette organisation, soit en collaborant au projet de prévention de l’analphabétisme La lecture en cadeau ou encore, en apportant votre aide au sein d’un organisme d’alphabétisation de votre région selon ses activités et ses besoins. Un beau projet de bénévolat pour nous, n’est-ce pas? Pour plus d’information, rendez-vous sur le site Internet de la Fondation pour l’alphabétisation.

Invitation au Salon du livre de Québec

Vous le savez sans doute, le Salon du livre de Québec se déroule cette année du 11 au 15 avril au Centre des congrès. Les éditions du Septentrion y seront bien sûr présentes, et elles m’ont fait une petite place, comme à 25 autres auteurs. J’y serai donc le mercredi 11 avril entre 13 et 14 h; oui, je sais, en principe je devrais être au travail à cette heure, mais en pratique, je serai au Salon et, s’il vous est possible de faire de même, ce sera pour moi un grand plaisir de vous y rencontrer. À bientôt, peut-être!

Prochaine édition

Mon éditeur me demande de commencer à penser à la prochaine édition de La Révision linguistique en français. Je vous invite donc à m’informer de tout ce que vous avez trouvé qui devrait être corrigé, si vous ne l’avez déjà fait (j’ai pris note de tous les commentaires qui m’ont été transmis jusqu’à maintenant). Et si, à votre avis, il y a des manques importants, c’est également le temps de m’en faire part.
Merci d’avance pour ce cadeau de Noël. En échange, je vous livrerai peut-être la deuxième édition pour Pâques. D’ici là, je vous souhaite de joyeuses fêtes.

Pour mieux se comprendre

On a beau avoir de l’instruction, cela ne nous assure pas d’une compréhension à tous les égards. La preuve : n’étant pas originaire de la Beauce, parfois je ne saisis pas le langage de ceux qui en sont natifs. Et pourtant, j’y réside depuis plus de vingt ans!
La semaine dernière, encore, j’ai cru que l’on voulait me faire découvrir deux nouveaux animaux : le guibbou et le ghièv. Mais à la façon dont on a réagi à mon ignorance, j’ai compris qu’il ne s’agissait sans doute encore une fois que d’une question de prononciation. Aussi, en laissant les mots rouler dans mes oreilles sans leur chercher de signification, guibbou a facilement accouché de hibou. Mais j’ai mis plus de temps à dépister le lièvre.
N’empêche que j’ai fait des progrès depuis mon arrivée dans ce coin de pays. Je peux répondre aujourd’hui que oui, moi aussi j’ai de la chicane dans mon jardin, même si ce n’est pas pèghiant (les navets coûtent en effet si peu cher qu’il ne faut pas les cultiver dans le but d’épargner de l’argent). Et puis, pas besoin de suire un cours pour obtenir de bons résultats. Cé vré, ça prend arghien en toute, juste un peu d’ouvrage. En plus, ça se mange tousseux. À moins de faire la fine yheule, évidemment.
Dans la dernière phrase, outre la déformation du mot gueule, vous avez peut-être remarqué que l’on a confondu fine gueule (gourmet) et fine bouche (être difficile sur la nourriture). Je me garde bien d’en faire la remarque, cependant, car je n’oublie pas que je ne suis pas une petite fille de la place.
La plupart du temps, comme vous pouvez le constater, il s’agit de décoder des prononciations particulières. Et ce n’est pas toujours facile. Peut-être aboutirai-je un jour à la rédaction d’un dictionnaire beauceron. Mais il me reste encore passablement de défrichage à faire…
Et vous, connaissez-vous des prononciations qui sortent de l’ordinaire? ou des dictionnaires de prononciations fautives? Si oui, ne soyez pas égoïstes, partagez ces trésors avec nous!

Rencontre sur la nouvelle orthographe

J’apprends à l’instant qu’une rencontre aura lieu à Montréal, lundi prochain, sur la nouvelle orthographe. Voici les informations qui vous seront utiles si vous souhaitez (et pouvez) vous y rendre. Merci à Lucie Archambault pour cette information (qui a souhaité que je fasse l’annonce moi-même) :
Les Belles soirées et matinées à Longueuil
Université de Montréal
Campus Longueuil
La nouvelle orthographe
Le lundi 25 septembre, de 13 h 30 à 16 h
25 $
Inscription ou renseignements : (514) 343-2020 ou 1 877 651-4777
www.bellesoirees.umontreal.ca

Invitation

À mon tour de lancer mon carnet sur Internet, grâce aux éditions du Septentrion qui donnent cette chance à leurs auteurs. J’en suis très heureuse et les en remercie.
Mais que ferai-je de ces pages? Cela dépend en bonne partie de vous, internautes, car je souhaite que ce soit avant tout un lieu d’échanges d’idées et de savoirs.
D’abord, je vous invite à me dire ce que vous pensez de La Révision linguistique en français : en quoi ce livre répond-il à vos besoins et comment pourrait-il vous aider davantage? Aussi, faites-moi part de vos découvertes de sites et de livres intéressants touchant de près à la révision, au français en général ou à des sujets connexes. Posez des questions, réagissez aussi, lancez des discussions…
De mon côté, je m’engage à répondre à vos interrogations sur La Révision linguistique en français. Je profiterai également de cette occasion qui m’est donnée pour en faire les mises à jour à mesure qu’elles s’imposeront, par exemple avec la venue de nouvelles règles, normes, appellations, etc. J’explorerai des sites et des ouvrages divers, et vous ferai part de ce que j’y aurai trouvé. S’y ajouteront, au fil des semaines, l’annonce de nouvelles publications ou d’événements, la poursuite des chroniques sur le travail autonome, donnant suite aux apartés sur ce thème abordé dans le livre, des comptes rendus de lectures (d’essais ou en littérature), sur lesquels nous pourrons confronter nos opinions et, bien sûr, je demeure ouverte à vos suggestions.
Vous avez le goût de vous impliquer? Alors, n’hésitez pas, faites de ce site votre tribune et prenez-y la parole. Que vous travailliez à votre compte ou au sein d’une organisation, en correction, révision ou rédaction, ce lieu devrait nous permettre de partager des connaissances, d’enrichir nos expériences et d’interagir sur des sujets divers. C’est du moins ce que je nous souhaite.
À vous!