Septentrion, partenaire de ce concours littéraire, invite tous les jeunes auteurs de moins de 30 ans à y participer. Le grand gagnant se mérite rien de moins qu’un séjour à Avignon cet été, un des prix les plus prestigieux pour ce genre de concours.
Le thème : Transmettre
Les traces, les empreintes, les valeurs, la parole… Dans la société, la famille, l’environnement…
Ce qu’on transmet (souvent malgré soi) et ce qui nous est transmis.
Date limite de réception des textes : le lundi 14 mai 2012, 23 h 59
Les jeunes de 18 à 30 ans pourront participer en rédigeant un texte (maximum 2 000 mots), dans les catégories : poésie, nouvelle ou théâtre.
Par courriel : adm@carrefourtheatre.qc.ca
Par la poste : 369, rue de la Couronne, 4e étage, Québec, G1K 6E9
Veuillez préciser dans quelle catégorie s’inscrit votre texte.
L’originalité, la qualité de la langue française et le respect des règles d’écriture de la catégorie choisie guideront le jury dans le choix des lauréats. Le finaliste de chaque catégorie se verra remettre un abonnement pour le Carrefour international de théâtre 2012 ou 2013 (au choix) et des prix des partenaires Librairie Pantoute, Nuit blanche, Septentrion et le Printemps des Poètes.
Le Consulat général de France à Québec offrira au grand gagnant un séjour culturel en France, au Festival d’Avignon.
Le grand prix sera décerné le mardi 29 mai 2012 au café-bar du festival, le Zinc, lors d’un 5 à 7. À cette occasion, les trois textes finalistes seront lus par des comédiens professionnels. Les noms des gagnants seront dévoilés le soir de la lecture des textes et par un communiqué de presse. Les lauréats, s’ils ne sont pas présents à la lecture publique le 31 mai, seront contactés par téléphone et par la poste.
Conditions de participation :
• Avoir entre 18 et 30 ans;
• Être disponible pour le voyage en juillet 2012;
• Détenir un passeport canadien valide au moment du départ;
• N’avoir jamais remporté un séjour culturel lors d’un concours du Carrefour international de théâtre.
Au cours des dernières années, plusieurs auteurs ont remporté le grand prix : Maxime Robin, Véronique Daudelin, Thomas Gionet-Lavigne, Laurence-Aurélie Théroux-Marcotte et Steve Gagnon, qui a remporté le séjour culturel avec un texte qu’il a complètement achevé depuis, La montagne rouge (SANG). Ce spectacle a fait partie de la programmation officielle du Carrefour international de théâtre en 2010.
Tous les détails : www.carrefourtheatre.qc.ca
Le principal obstacle à la démocratie participative
Les changements aux institutions et aux pratiques politiques qu’implique la démocratie participative sont si importants que peu de gens sont spontanément persuadés qu’une transformation de cette ampleur est réalisable et avantageuse. Il sera donc nécessaire de convaincre les citoyens un à un, ce qui nécessitera des efforts, du temps et sans doute des sacrifices financiers, de même qu’énormément de ténacité et de persévérance.
L’approche à utiliser est la même que celle qui s’impose lorsqu’on veut amener des individus à adhérer à un nouveau parti politique : les promoteurs doivent recruter des militants qui à leur tour réussiront à en attirer d’autres. La clé est la motivation des personnes concernées. Les intérêts du chef d’un nouveau parti sont évidents : il peut retirer de ce poste à la fois notoriété, prestige et pouvoir. C’est ce qui explique qu’un politicien soit prêt à consacrer à son projet beaucoup de temps, d’effort et d’argent. De la même façon, les sources de motivation des militants sont nombreuses et diversifiées; l’ardeur de ces derniers à la tâche est fonction des avantages qu’ils comptent en retirer.
Mais quels peuvent être les bénéfices que les promoteurs de la démocratie participative pourraient personnellement en obtenir ? Considérant le fait que les postes de délégués à l’Assemblée nationale seront attribués au hasard et que le fonctionnement très transparent de toutes les instances de l’État empêchera la distribution de faveurs individuelles, aucun militant ne peut espérer de gratification, sauf de nature tout à fait symbolique ou d’ordre moral.
Compte tenu de ce trait fondamental de la nature humaine qu’est la règle de la réciprocité, personne ne fait rien pour rien. Cette règle représente un obstacle de taille à la propagation de l’idée de démocratie participative : en l’absence de bénéfices personnels, les gens demeurent apathiques et indifférents.
Tout Champlain
La récente découverte par Jean-Marie Germe de ce qui pourrait être l’acte de baptême de Samuel de Champlain montre la place qu’occupe ce grand homme dans notre histoire et notre mythologie. Alors que ce document apporte pour l’instant plus de questions que de réponses, il est intéressant de se pencher sur l’énigme qui entoure sa vie, mais surtout sur l’œuvre colossale qu’il laisse derrière lui.
C’est sous la direction de Raymonde Litalien et de Denis Vaugeois qu’une trentaine de collaborateurs parmi les plus grands spécialistes au monde présentent, analysent et décortiquent tous les aspects de la vie de Champlain, de son époque, de ses voyages, de ses contemporains, accompagnant leurs propos d’une riche iconographie. Reprenant en couleur les 32 cartes connues attribuées à Champlain, cet ouvrage est devenu la référence sur Champlain et la naissance de l’Amérique française.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, aucun historien québécois n’a osé, depuis un siècle, entreprendre une biographie de Champlain. Stimulé par l’archéologue René Lévesque, Maurice K. Séguin a relevé le défi dans Samuel de Champlain. L’entrepreneur et le rêveur. Rapidement il constate le caractère mystérieux du personnage qu’il perçoit comme un « manager moderne ». Il entreprend de le suivre pas à pas. Il reconstitue les silences, imagine les chaînons manquants, pénètre dans son intimité, rétablit son quotidien.
Mais le mieux n’est-il pas de découvrir soi-même Champlain à travers ses récits de voyage ? Éric Thierry s’est attelé à la transcription en français moderne des œuvres de Champlain, en plus de présenter chacun des voyages. Aujourd’hui sont donc disponibles Les Fondations de l’Acadie et de Québec (Voyages de 1613), À la rencontre des Algonquins et des Hurons (expéditions de 1613 à 1618) et Au secours de L’Amérique française (Les Voyages de 1632). Une série tout simplement incontournable.
À voir aussi, la vidéo d’Éric Thierry nous présentant le second volume.
Les plus jeunes ne sont pas oubliés ! Champlain a tout de l’archétype du héros, il exerce sa fascination sur les plus jeunes. Dans Champlain au Canada, Caroline Montel-Glénisson raconte les aventures d’un couple de Français venant s’établir au Canada en compagnie du fondateur de Québec. Par ce détour littéraire, c’est l’homme et non son épopée qui nous est ainsi raconté, le tout illustré dans un style très vivant par Michel Glénisson.
Et malgré tous ces livres, il reste encore beaucoup à dire sur cet homme mystérieux aux multiples talents. Bonne lecture !
Les forces en présence
Toute tentative de mise en place de la démocratie participative susciterait à coup sûr un affrontement intense entre les partisans et les adversaires de ce nouveau système politique. Les opposants les plus virulents seraient évidemment les chefs des partis politiques, ainsi que leurs militants, membres, contributeurs et sympathisants. Le deuxième groupe d’adversaires serait sans doute composé des dirigeants et des membres des groupes de pression qui tirent le plus de bénéfices du système actuel. Un troisième groupe réunirait des gens qui, sans être membre d’un puissant groupe d’intérêt, font partie des privilégiés du régime actuel, un système qui donne à des groupes d’électeurs comme les personnes du troisième âge et les artistes, un poids considérable. Il y aurait enfin ceux qui ne peuvent accepter l’idée d’abandonner un droit de vote dont l’obtention, en ce qui concerne les femmes en particulier, a fait l’objet de longues et chaudes luttes.
Les partisans d’un nouveau régime politique, par contre, se recruteraient dans les rangs des citoyens ordinaires : les travailleurs, les consommateurs, les contribuables, les usagers des services publics, tous ceux en somme dont les intérêts collectifs priment sur les intérêts particuliers. Ces personnes sont cependant celles qui s’impliquent le moins dans les débats politiques et qui sont les moins portées à faire valoir publiquement leurs idées.
Les forces en présence seraient donc, d’une part, un ensemble qu’on peut estimer entre 20 et 30% de la population qui est la plus susceptible d’être active politiquement, face à une majorité réunissant un grand nombre de gens, mais qui se confinent à un rôle passif.
On peut croire que les individus qui risquent de perdre des privilèges se battront énergiquement pour conserver leurs acquis. Ceux dont la motivation se limite à un avenir collectif meilleur seront naturellement moins déterminés à promouvoir le changement.
Il existe donc un déséquilibre entre les forces en présence : une minorité de gens fortement déterminés face à une majorité plutôt silencieuse et passive. Seule une conjoncture permettant une forte mobilisation de cette majorité permettrait d’enclencher un processus de changement.
Les auteurs de la collection Hamac en signature au SILQ 2012
Salon du livre de Québec 2012: du 11 au 15 avril
Séances de dédicaces
Jeudi 12 avril
19:00 à 20:00 Hélène Lépine
Titre: Un léger désir de rouge
20:00 à 21:00 Emmanuel Bouchard
Titre: Depuis les cendres
Vendredi 13 avril
14:30 à 16:00 Yves Morin
Titre: Les Cœurs tigrés
18:00 à 19:00 Caroline Allard
Titre: Pour en finir avec le sexe
19:00 à 20:00 Pierre Gobeil
Titre: L’Hiver à Cape Cod
Samedi 14 avril
13:00 à 14:00 Hélène Lépine
Titre: Un léger désir de rouge
14:00 à 15:00 Caroline Allard
Titre: Pour en finir avec le sexe
15:00 à 16:00 Pierre Gobeil
Titre: L’Hiver à Cape Cod
18:00 à 19:00 Yves Morin
Titre: Les Cœurs tigrés
19:00 à 20:00 Steve Gagnon
Titre: Chaque automne j’ai envie de mourir
20:00 à 21:00 Caroline Allard
Titre: Pour en finir avec le sexe
Dimanche 15 avril
10:30 à 12:00 Yves Morin
Titre: Les Cœurs tigrés
13:00 à 14:00 Steve Gagnon
Titre: Chaque automne j’ai envie de mourir
14:00 à 15:00 Caroline Allard
Titre: Pour en finir avec le sexe
15:00 à 16:00 Hélène Lépine
Titre: Un léger désir de rouge
Les auteurs du Septentrion au SILQ 2012
Salon du livre de Québec 2012: du 11 au 15 avril
Séances de dédicaces
Jeudi 12 avril
16:00 à 17:30 Gaétan St-Pierre
Titre: Histoires de mots solites et insolites
17:00 à 17:30 Marcel Fournier
Titre: La Colonie nantaise de Lac-Mégantic
18:00 à 19:30 Suzanne Marchand
Titre: Partir pour la famille
Jacques Lacoursière
Titre: Canada-Québec 1534-2010
19:30 à 21:00 Gaétan St-Pierre
Titre: Histoires de mots solites et insolites
Vendredi 13 avril
13:00 à 14:00 Guy Bouthillier
Titre: Trudeau et ses mesures de guerre
14:00 à 15:00 Gaétan St-Pierre
Titre: Histoires de mots solites et insolites
15:00 à 16:00 Jacques Martineau
Titre: La Gaspésie de Métis à Miguasha
16:00 à 17:00 Marcel Fournier
Titre: La Colonie nantaise de Lac-Mégantic
18:00 à 19:00 Alain Lavigne
Titre: Duplessis, pièce manquante d’une légende
19:00 à 20:00 Denis Vaugeois
Titre: Canada-Québec 1534-2010
Guy Bouthillier
Titre: Trudeau et ses mesures de guerre
20:00 à 21:00 Suzanne Marchand
Titre: Partir pour la famille
Jacques Lacoursière
Titre: Canada-Québec 1534-2010
Samedi 14 avril
13:30 à 14:30 Suzanne Marchand
Titre: Partir pour la famille
Jacques Lacoursière
Titre: Canada-Québec 1534-2010
14:30 à 16:00 Denis Vaugeois
Titre: Canada-Québec 1534-2010
16:00 à 17:30 Guy Bouthillier
Titre: Trudeau et ses mesures de guerre
19:00 à 20:30 Suzanne Marchand
Titre: Partir pour la famille
Jacques Lacoursière
Titre: Canada-Québec 1534-2010
Dimanche 15 avril
10:30 à 12:00 Suzanne Marchand
Titre: Partir pour la famille
Jacques Lacoursière
Titre: Canada-Québec 1534-2010
12:30 à 13:30 Alain Lavigne
Titre: Duplessis, pièce manquante d’une légende
13:30 à 14:30 Martin Fournier
Titre: Les Aventures de Radisson
14:30 à 15:30 Denis Vaugeois
Titre: Canada-Québec 1534-2010
Les partis politiques, vecteurs de division
Les partis politiques cherchent à prendre la pouvoir. C’est leur raison d’être. Ils mettent de l’avant des propositions visant non pas d’abord à solutionner les problèmes de la société, mais à gagner les élections. Ils veulent avant tout se démarquer de leurs compétiteurs et attirer des supporteurs. Quand leurs adversaires avancent de nouvelles idées, ils ne sont nullement intéressés à les bonifier, mais uniquement à les critiquer.
Les partis se limitent à des choses simples et faciles à expliquer, car les gens sont en grande majorité peu intéressés et mal informés. Ils n’ont ni les ressources, ni le temps, ni la volonté de faire de l’éducation populaire. Tout les contraint à glisser dans la démagogie.
Le fondement même de nos institutions politiques est la discorde : il y a un parti au pouvoir et des partis d’opposition. Comme leur nom le dit, les partis d’opposition doivent s’opposer. Il n’y a pas de place pour la coopération, la collaboration ou le compromis. Les partis politiques passent donc plus de temps à se quereller qu’à rechercher et proposer des solutions concrètes. Que les partis politiques en soient venus à incarner la démocratie est un grand paradoxe de l’histoire.
Notre société est confrontée à d’énormes problèmes. Les remèdes simples aux maux qui nous affligent n’existent pas. Qu’il s’agisse d’éducation, de santé, de finances publiques ou de protection de l’environnement, il faut de la rigueur, de l’audace, de la ténacité et de la persévérance pour arriver à modifier nos façons de faire, briser les mauvaises habitudes, instaurer de nouveaux processus, changer les mentalités et coordonner les diverses actions parce que tous les problèmes sont inter reliés.
De nouvelles institutions sont nécessaires pour relever ces défis, car les partis politiques ont prouvé qu’ils ne sont pas à la hauteur. La démocratie participative permettrait de mobiliser toutes les ressources de la collectivité pour apporter des solutions éclairées. Devant un problème comme le décrochage scolaire, par exemple, les Regroupements pourraient obtenir la collaboration des écoles, des familles, de la société civile, des entreprises, des collectivités locales et, bien sûr, de l’État.
La démocratie participative remplacerait les vecteurs de division que sont les partis politiques par les mécanismes de dialogue, de concertation et de coopération propres aux Regroupements. Ceux-ci seraient des instruments démocratiques beaucoup plus efficaces que les partis.
Le livre Le Québec : territoire incertain remporte le Prix de la Présidence de l’Assemblée nationale 2012
Les éditions du Septentrion sont heureuses de vous annoncer que, cette année, l’attribution du 1er Prix de la Présidence de l’Assemblée nationale va au livre Le Québec : territoire incertain d’Henri Dorion et Jean-Paul Lacasse.
Nous reproduisons le texte paru dans la brochure de l’Assemblée nationale :
Aujourd’hui, trois grands dossiers occupent la scène socioéconomique du Québec : Plan Nord, développement de l’hydro-électrique au Labrador, exploitation des ressources pétrolières dans le golfe du Saint-Laurent. Dans ces trois régions, les frontières du Québec sont l’objet d’importantes incertitudes. Les auteurs analysent le contexte juridique dans lequel ces frontières ont été établies et ont évolué, contribuant ainsi à préciser la problématique actuelle à laquelle des solutions devront obligatoirement être apportées dans un proche avenir. Cet examen constitue la première partie de l’ouvrage, consacrée au contenant territorial, à savoir la dimension horizontale de l’intégrité territoriale. Le contenu territorial fait l’objet d’une deuxième partie qui analyse, nombreuses références à l’appui, les mécanismes d’interprétation de la Constitution canadienne qui ont encadré la nécessaire évolution de l’exercice des compétences des deux niveaux de gouvernement. C’est la dimension verticale de l’intégrité territoriale. Cette double approche est innovatrice et fondamentalement utile à la compréhension de la problématique territoriale.
Les 2e et 3e prix ont été attribués à Simon Jolivet pour son livre Le vert et le bleu (PUM) et Yvan Lamonde pour le premier tome de La modernité au Québec (Fides).
Les éditions du Septentrion tiennent à féliciter chaleureusement les auteurs Henri Dorion et Jean-Paul Lacasse pour cette grande distinction.
Individualisme versus action collective
Un chroniqueur montréalais citait récemment le sociologue allemand Norbert Elias (1897-1990) qui affirmait que l’homme contemporain vit « dans une société née de multiples projets, mais sans projet, et animée par de multiples finalités, mais sans finalité». C’est une des déficiences de nos sociétés contemporaines d’être entravées par l’individualisme. La liberté individuelle est une valeur importante, mais l’homme n’est pas qu’un individu, c’est aussi un être social. Il ne peut s’épanouir qu’en société.
Nos institutions ne nous permettent pas de définir collectivement un projet de société et de le réaliser. Le marché économique en est évidemment incapable et le système politique, monopolisé par des partis qui se tiraillent, est tout aussi impuissant. Il est en effet manipulé par un marché politique où chacun recherche son bénéfice personnel.
Étant donné le contexte actuel de mondialisation, les défis qui nous attendent sont énormes. Une bonne gouvernance constituerait un formidable atout. Plutôt qu’un système axé sur les intérêts particuliers des individus et des groupes, il serait possible d’implanter un processus centré sur les besoins de l’ensemble de la collectivité.
Les Regroupements proposés par la démocratie participative fourniraient les moyens d’élaborer et de réaliser un projet collectif permettant à la petite société française que nous constituons en Amérique de cibler ses priorités et de s’épanouir. Plutôt que s’intéresser aux avantages qu’ils peuvent soutirer de l’État, les citoyens seraient invités à s’inspirer de l’humanisme civique qui met l’accent sur les devoirs des individus envers la collectivité et le dévouement au bien commun. Même si seulement 10 à 20% des citoyens travaillaient dans ce sens, ils seraient en mesure de traduire les volontés de la population et de définir le type de société que les gens aimeraient bâtir en mettant en commun leurs rêves, leurs espoirs, leur créativité et leurs forces.
Toutes les ressources disponibles pourraient être mobilisées pour construire une véritable société distincte tournée vers l’avenir tout en s’inspirant du passé. La démocratie élective est impuissante à réaliser des consensus; seule une démocratie participative pourrait permettre l’élaboration d’un projet collectif mobilisateur.
Un système politique capable de répondre aux attentes
La population a besoin d’un gouvernement qui prend des décisions judicieuses et qui n’a pas peur d’appliquer les solutions requises pour corriger les problèmes qui confrontent la société. On ne peut pas dire que nous soyons comblés à ce chapitre.
Trop souvent, les gouvernements flanchent devant les décisions difficiles. Ils sont excellents pour créer des groupes de travail et des commissions d’enquête, mais lorsqu’arrive le temps d’appliquer les recommandations, ils reculent. Ils mettent à l’œuvre les meilleurs cerveaux, suscitent les contributions des citoyens et encouragent les débats publics, mais se dégonflent quand vient le temps de décider. Les beaux rapports finissent par ramasser la poussière sur les tablettes des ministères.
Nous connaissons tous la raison de cette inaction : des groupes de pression influents qui s’opposent à ce qu’on remette en question leurs intérêts et leurs privilèges. Ces derniers sont prêts à se battre bec et ongles pour protéger un statu quo qui les avantage. Les gouvernements préfèrent laisser pourrir les problèmes plutôt que d’affronter ces puissants groupes d’intérêts et la population fait les frais de cette inertie. Ce n’est qu’en période de crise que les gouvernements se décident à agir, mais il est alors souvent trop tard pour mettre en œuvre des solutions optimales.
Avec la démocratie participative, les membres de l’Assemblée nationale seraient en mesure de résister aux pressions des divers groupes, car ils n’auraient pas à se faire élire ou réélire. Ils seraient libres de prendre en considération non seulement les intérêts de l’ensemble de la collectivité, mais aussi les intérêts des générations futures, ce qui les amènerait à délaisser les solutions faciles comme l’endettement. Leurs décisions seraient dictées par le bien commun au sens le plus large du terme.
Le peuple pourrait ainsi bénéficier d’un système politique qui réponde aux attentes, car il ne souhaite rien d’autre qu’une bonne gouvernance à l’abri des influences indues.