En démocratie, une opinion publique éclairée est essentielle à la bonne gouvernance. Paradoxalement, même si les sources d’information n’ont jamais été si nombreuses, les gens sont peu et mal informés. L’actuel débat sur les changements climatiques est un bel exemple de manipulation de l’opinion publique.
Bien que le réchauffement de la planète soit un fait rigoureusement démontré, l’industrie pétrolière et les groupes conservateurs s’acharnent à miner la validité des études scientifiques. La tactique utilisée n’est pas de nier la réalité du phénomène, mais de soulever des doutes, de prétendre que les résultats ne sont pas probants et d’affirmer qu’il faut poursuivre les recherches. La même tactique a déjà été utilisée avec succès pendant des décennies au sujet de la toxicité de la fumée de cigarette. Bien des gens sont heureux de croire ces bobards parce qu’en niant que le problème existe, ils ne sont pas obligés de modifier leurs habitudes.
L’opinion publique est très changeante et présente souvent des incohérences. Dans les circonstances actuelles, se fier sur elle pour élaborer les politiques publiques est une recette indubitable pour commettre des erreurs.
On dit souvent que nous vivons dans une société du savoir. Mais nos gouvernements continuent à prendre des décisions basées sur les préjugés des gens ou les préférences de groupes de pression influents. On a vu récemment dans quel bourbier les mauvaises décisions de gouvernements successifs ont conduit la Grèce, l’Italie et l’Espagne.
L’incongruité apparaît clairement lorsqu’on observe la façon dont les entreprises gèrent leurs affaires. Ces dernières élaborent des plans à long terme et leurs décisions sont fondées sur des recherches soigneuses des faits et des analyses rigoureuses et approfondies. Pourquoi les gouvernements dont les responsabilités sont infiniment plus importantes que celles des entreprises ne font-ils pas de même ?
La démocratie participative propose de remplacer la prise de décision politique par un modèle plus rationnel grâce à des institutions visant la création d’une opinion publique éclairée. Les Regroupements pour la bonne gouvernance permettront en effet de recueillir tous les faits pertinents sur une situation donnée et d’élaborer des solutions satisfaisantes à court comme à long terme en tenant compte des données scientifiques autant que des préférences d’un public bien informé.
On pourra ainsi remplacer la démocratie de manipulation par une démocratie de lucidité et de clairvoyance.
Wall Street
Le 3 décembre 2011, La Presse publiait une entrevue avec Glenn Greenwald, avocat et commentateur politique américain, au sujet de son dernier livre With Liberty and Justice for Some (Metropolitan Books, New York, 2011). Ce livre fait la démonstration que les riches et puissants peuvent enfreindre la loi en toute impunité aux États-Unis. L’auteur cite, entre autres, l’ex-président de la Réserve fédérale, Alan Greenspan qui déclarait devant une commission du Congrès que la débâcle des subprime avait été causée par «de la fraude pure et simple».
Selon Greenwald, l’élite financière contrôle les dons politiques et les politiciens ne sont pas prêts à faire appliquer la loi contre des gens qui les financent. Il précise que c’est valide autant pour les Républicains que pour les Démocrates. À son avis, en choisissant de satisfaire l’élite, de voter des lois et des mesures qui l’avantagent, les politiciens ont perdu contact avec la réalité des électeurs. Il indique que c’est un constat que font de plus en plus de gens et que ce n’est pas terminé.
Un ex-journaliste du Wall Street Journal, Ron Suskind, confirme cet état de choses dans un livre intitulé Confidence Men (HarperCollins, Toronto, 2011). Il dévoile comment les principaux conseillers économiques de Barack Obama se sont accoquinés avec les dirigeants des grandes banques américaines pour préserver les privilèges de l’élite financière et leur capacité de détourner des milliards de dollars à leur profit. Les principaux hauts fonctionnaires mis en cause sont Rahm Emanuel, Chef de cabinet de la Maison Blanche, Larry Summers, Directeur du Conseil économique national, et Timothy Geithner, Secrétaire au Trésor. Le président Obama était bien conscient lorsqu’il a nommés ces individus qu’ils étaient des amis de Wall Street, mais comme les banquiers avaient financé sa campagne électorale, il ne pouvait pas les mécontenter. Pour plaire à sa base électorale, il a cependant désigné à des postes moins importants deux adeptes de la réforme du secteur financier, Christina Romer au poste de présidente du Conseil des affaires économiques et Elizabeth Warren au poste de responsable du Bureau de protection financière du consommateur. Ces deux femmes ne faisaient cependant pas le poids devant les élites financières, tous des hommes.
Barack Obama aura encore besoin de l’argent de Wall Street pour se faire réélire en novembre 2012. Il demeurera prisonnier des riches et puissants. En cela, il n’est pas différent de nos politiciens canadiens et québécois. Voilà une autre démonstration du fait que notre système de démocratie élective est perverti par l’argent.
Faire de la politique autrement
Certains politiciens ont avancé l’idée de «faire de la politique autrement». Dans le cadre du système actuel de démocratie élective, il s’agit cependant d’une impossibilité. Les objectifs poursuivis, le contexte du jeu politique et les contraintes inhérentes aux luttes électorales font que cette idée est une chimère. Il est tout aussi impossible de faire de la politique autrement que de jouer au hockey autrement.
En démocratie élective, la politique est d’abord et avant tout une bagarre permanente. Ceux qui s’y lancent doivent être ambitieux et ne pas avoir peur de la compétition. À un député récemment élu qui lui disait à la Chambre des Communes : «C’est excitant d’avoir ses ennemis en face de soi», Winston Churchill avait répondu : «Non, ce n’est pas exact : ceux qui sont en face de toi sont tes adversaires; tes ennemis sont autour de toi !». Les rivalités sont aussi bien au sein des partis politiques qu’entre les partis. Le but du jeu n’est pas de faire des accommodements et des compromis, mais de gagner. Celui qui l’emporte n’est habituellement pas celui qui joue fair play, mais le plus souvent celui qui porte les coups les plus vicieux. Le public se délecte de ces affrontements et les médias s’empressent de leur faire écho parce que le spectacle attire les lecteurs et les téléspectateurs.
Étant donné qu’il est essentiel pour les partis de démontrer qu’ils forment une équipe efficace et solidaire, la discipline de parti est très importante. On déplore que les députés n’aient pas la liberté de parole, mais paradoxalement, les gens s’attendent à ce qu’un parti fasse preuve de discipline et de cohésion. Un parti désuni n’inspire pas confiance.
Le but visé est de gagner l’appui des électeurs. Il s’agit de la préoccupation première des politiciens. Cependant, ces derniers n’ont pas souvent l’occasion de s’adresser directement à leur public : ils doivent rejoindre les gens par le biais des médias. Faire parler d’eux à la TV et dans les journaux est donc un impératif pour les politiciens. Ceux qui réussissent le mieux sont ceux qui arrivent à simplifier leur message et à inventer des formules choc. La politique n’est pas le lieu des exposés élaborés et des discussions approfondies, mais plutôt celui des simplifications extrêmes, des phrases incisives et des énoncés percutants.
Un autre impératif est de ramasser des fonds, car beaucoup d’argent est nécessaire pour mener une campagne électorale. Il s’agit là d’une priorité que les politiciens doivent garder constamment en tête. Par exemple, pour s’assurer que ses ministres n’oublient pas cette importante tâche, M. Charest leur a fixé des cibles à atteindre. Évidemment, les politiciens accumulent ainsi des dettes envers leurs contributeurs et n’ont pas le choix de se rappeler de ces derniers lorsqu’ils sont au pouvoir.
Les politiques, programmes et services publics ne sont pas pour les politiciens des objectifs à réaliser, mais des faveurs conçues pour obtenir l’appui des électeurs. Chaque parti tente d’élaborer la plateforme électorale la plus susceptible de plaire à ses supporteurs et d’attirer les indécis. Les politiciens ne se demandent pas d’abord ce qui serait le mieux pour le pays, mais uniquement ce qui leur permettra de gagner leurs élections. Ils ne sont pas le moins du monde intéressés à s’attaquer aux problèmes majeurs qui confrontent la société, par exemple la dette publique, les effets du vieillissement de la population, les régimes de retraite, l’environnement, etc. Les électeurs, en effet, n’aiment pas les mauvaises nouvelles ni les mesures exigeantes et préfèrent les politiciens qui portent des lunettes roses.
On ne peut pas blâmer les politiciens de jouer le jeu politique comme ils le font présentement : s’ils veulent gagner leurs élections, ils n’ont pas le loisir de «faire de la politique autrement». Avec la démocratie participative cependant, il serait vraiment possible de transformer la politique.
Les déficiences de la démocratie élective
La démocratie élective n’est pas seulement un système politique inadéquat, c’est un mauvais système. Pour se faire élire, les politiciens sont prêts à promettre n’importe quoi et prétendent que les solutions sont simples et aisées. Une fois élus, ils adoptent des politiques à courte vue pour s’attirer la faveur des électeurs sans considérer les impacts à long terme. Quelques exemples récents illustrent ces déficiences.
François Legault, qui vient de créer le parti Coalition avenir Québec, a fait cette déclaration : «La nouvelle coalition va réparer nos systèmes d’éducation et de santé, et nous permettre de prendre en main notre économie, d’affirmer notre langue et de rétablir le lien de confiance entre la population et ses élus» (Le Soleil, 19 novembre 2011, p. 13). Il faudrait être bien crédule pour gober une pareille affirmation.
Les gouvernements de Grèce et d’Italie, comme bien d’autres, ont utilisé la voie facile de l’emprunt pour payer les dépenses publiques. À cause de la récession économique ils n’ont plus assez d’argent pour défrayer les intérêts sur la dette accumulée. Maintenant qu’ils ont frappé le mur, ils n’ont plus le choix et doivent adopter des mesures draconiennes. Les gens constatent qu’ils ont été mal gouvernés, mais il est trop tard : le mal est fait et ils en subiront les conséquences pendant longtemps.
L’idée d’accorder un droit de vote à tous les citoyens est généreuse, mais elle ne conduit pas à la bonne gouvernance. L’existence d’une masse d’électeurs peu informés rend possible une démocratie de manipulation qui amène les gens à se faire berner par des politiciens habiles. Pour obtenir l’attention des électeurs, les politiciens doivent simplifier le discours et présenter des solutions simples, sinon simplistes. Il leur est plus facile d’aller dans le sens des préjugés de la population que d’expliquer des réalités complexes. Cette façon de faire de la politique ne correspond plus aux exigences du XXIe siècle.
La démocratie participative est à l’opposé des solutions de facilité où nous conduit la démocratie élective. Elle compte sur la mobilisation de gens intéressés et prêts à consacrer du temps et des efforts pour concevoir des solutions nouvelles, inhabituelles et inventives. Les problèmes sont complexes et exigent de sortir des sentiers battus. Pourquoi ne pourrait-on pas, par exemple, abolir les Cegeps dans les grandes villes, mais les conserver en région, ou transformer les commissions scolaires en centres de services pour le réseau scolaire francophone, mais les laisser telles quelles chez les anglophones ?
Il est impossible d’avancer des solutions innovatrices quand des adversaires se font un plaisir de discréditer toute idée neuve ou de tourner en ridicule toute nouvelle proposition. Il est nécessaire de changer les règles du jeu pour permette un débat ouvert et fertile. C’est ce que propose la démocratie participative.
L’action des regroupements
Les Regroupements sont au cœur du système de démocratie participative. C’est sur leur dynamisme et leur efficacité que repose la bonne gouvernance. Ils ont pour mission de rassembler toutes les personnes intéressées aux politiques publiques quelles soient de gauche ou de droite, en faveur de la centralisation ou de la décentralisation, partisans d’une plus grande intervention de l’État ou de son désengagement, etc. Chaque Regroupement possède un domaine d’intérêt bien délimité, qu’il s’agisse d’éducation, de santé, de culture, d’environnement ou de tout autre champ d’activité. Il est chapeauté par un bureau de direction et est doté d’un secrétariat permanent, tout comme le sont actuellement les partis politiques. À l’image de ces derniers, les Regroupements sont financés par leurs membres, par de généreux donateurs et par l’État.
Leur principal objectif est de recueillir sur ce qui les préoccupe toute l’information disponible, qu’elle provienne de l’administration publique, des groupes de recherche, des universités, des maisons de sondage, des médias ou de toute autre source. Contrairement aux journaux, ils ne se concentrent pas sur ce qui va mal, mais ils recueillent aussi bien les aspects positifs que négatifs. Cette information est déposée dans un site web, ordonnancée et synthétisée afin d’être accessible tant aux membres des Regroupements qu’au public. Des forums de discussion dirigés par des animateurs compétents sont créés sur internet pour permettre les échanges de points de vue. D’autres méthodes sont utilisées au besoin pour rechercher des pistes de solution et faire des recommandations. Pour choisir les méthodes les plus appropriées, les Regroupements s’inspirent des techniques de participation expérimentées par l’Institut du Nouveau Monde, une organisation québécoise, et Involve, un institut britannique, par exemple les forums hybrides, les ateliers de citoyens et d’experts, les conférences de consensus ou les jurys de citoyens.
Toutes les technologies du web sont utilisées pour faire en sorte que le débat sur les politiques publiques rejoigne le plus de gens possible : les courriels, Twitter, Facebook, Linkedin, YouTube, etc. De plus, les membres des Regroupements se donnent pour objectif d’impliquer le plus grand nombre de personnes en parlant avec les membres de leur famille, leurs amis, leurs collègues de travail, leurs voisins, etc. Des partenariats sont aussi établis avec les médias, particulièrement les journaux et les chaînes de télévision, pour que les aspects les plus intéressants du débat soient communiqués à l’ensemble de la population.
Sur un sujet comme le décrochage scolaire par exemple, les Regroupements qui s’intéressent à l’éducation, au travail et à l’économie peuvent travailler en commun pour faire en sorte que l’État, le réseau scolaire, les familles, les associations volontaires et les entreprises élaborent ensemble des solutions et les mettent en œuvre.
C’est ainsi que les Regroupements sont au centre d’un réseau qui rejoint non seulement les institutions de l’État, mais aussi l’ensemble de la société civile, de même que les entreprises. Ils représentent une composante essentielle de la bonne gouvernance et jouissent d’une grande influence, car ils sont en relation très étroite avec les membres de l’Assemblée nationale qui proviennent d’ailleurs de leurs rangs.
Jonathan Lemire remporte l’un des Grands prix de la culture des Laurentides 2011
Le Conseil de la culture des Laurentides (CCL) a tenu ses 22e Grands Prix de la culture des Laurentides le 3 novembre à Saint-Jérôme. Depuis 1990, le CCL organise cet événement annuel qui célèbre le talent et l’engagement dans tous les domaines artistiques et culturels sur le territoire des Laurentides. Après avoir récompensé les arts visuels et métiers d’art (2010), les arts de la scène (2009) et les lettres (2008), le thème à l’honneur cette année était l’histoire et le patrimoine.
Devant une salle remplie de professionnels de l’histoire et du patrimoine ainsi que de nombreux artistes et dignitaires, la soirée visait à célébrer les Racines de notre culture. Plus de 11 000 $ en prix et en bourses ont été remis lors de cette soirée, à des lauréats venant des quatre coins de la région.
Dix prix ont été décernés
Le Conseil de la culture des Laurentides a procédé à la remise de dix prix :
Le Prix Jeune relève a été attribué à Madame Vicki Onufriu, présidente de la Société d’histoire régionale de Deux-Montagnes. Ce prix, remis à un jeune de 35 ans ou moins qui contribue professionnellement à la promotion, à la préservation et à la diffusion de l’histoire et du patrimoine laurentien, était accompagné d’une bourse de 1000$ et de 500$ en formations au Service de formation continue du CCL. Offert en partenariat avec le Forum jeunesse des Laurentides, ce prix a été remis à Madame Onofriu pour son cheminement exemplaire, son implication bénévole marquée, son parcours professionnel actif, pour la reconnaissance de son milieu et pour son leadership dans le milieu du patrimoine.
Le Prix Innovation a été attribué à Madame Eugénie Émond, réalisatrice du documentaire L’usine Ayers, un brin d’histoire sur la rivière du Nord. Ce prix vise à souligner le travail d’un individu ou d’un organisme qui œuvre dans le domaine et qui a réalisé un projet audacieux et original en lien avec l’histoire et le patrimoine. Une bourse de 1000$ a été offerte à Madame Émond pour le rayonnement de son projet, pour l’originalité de l’ensemble de sa démarche et pour la collaboration avec la communauté.
Le Prix Arts-Affaires a été remis à Monsieur Sylvain-Claude Filion de Sainte-Adèle, directeur de publication du magazine Flèche-Mag . Ce prix est accordé à une entreprise ou un professionnel du milieu des affaires qui s’est démarqué par son implication et son appui dans un domaine qui n’est pas le sien, soit le milieu du patrimoine et de l’histoire. Remis en partenariat avec les Caisses Desjardins des Laurentides, le prix souligne le partenariat de Flèche-Mag avec la Société d’histoire et de généalogie des Pays-d’en-Haut, la place qu’il accorde à la valorisation du patrimoine bâti et de l’histoire des Laurentides et son souci de propager la connaissance de notre patrimoine et de notre histoire.
Le Prix Municipalité, en partenariat avec l’Équipe Laurence, est attribué à une municipalité ou à une MRC qui a su réaliser un projet dans le domaine de l’histoire et du patrimoine dont les retombées sont significatives. Le MRC d’Argenteuil s’est mérité ce prix pour son initiative de préserver l’ancien édifice de la gare d’Argenteuil et ainsi permettre une utilisation polyvalente de cet espace historique à des fins publiques et institutionnelles, et pour sa vision, sa persévérance et son leadership en matière de sauvegarde, de restauration et de mise en valeur du patrimoine bâti.
Deux Prix Coup de cœur ont été remis. Le Conseil de la culture des Laurentides a octroyé le premier Prix Coup de cœur, accompagné d’une bourse de 500$, à l’artiste Tammy Osler de Blainville. Son projet Tricotons des liens a suscité l’admiration par son lien avec l’histoire et le patrimoine basé sur le sentiment d’appartenance et la transmission des acquis. Ce projet a contribué à rassembler plusieurs générations pour une même cause à travers un projet artistique.
Le deuxième Prix Coup de cœur a été remis à la Ville de Mont-Laurier pour son ARBRE À LIVRES, un projet innovateur qui a charmé le Conseil d’administration du CCL. Ce projet vise à redonner du travail aux forestiers tout en valorisant la culture, en transformant d’importants troncs de chênes en bibliothèque à ciel ouvert. Non seulement ce projet met en valeur le métier de forestier, patrimoine de la région, mais en plus il stimule la lecture et par le fait même notre culture.
Le Prix Ambassadeur, en partenariat avec Télé-Québec, a été remis à la Corporation du moulin Légaré de Saint-Eustache. Ce prix, remis à un organisme du domaine de l’histoire et du patrimoine qui a réalisé un projet marquant qui favorise le rayonnement des Laurentides, était accompagné d’une bourse de 1000 $. La Corporation du moulin Légaré vient de lancer un site Internet complet pour promouvoir le Vieux-Saint-Eustache et des circuits patrimoniaux forts populaires. Jouant un rôle prépondérant au cœur du noyau patrimonial de sa région, la Corporation du moulin Légaré est largement reconnue pour son professionnalisme et pour la grande qualité de ses initiatives en matière de conservation, de mise en valeur et d’éducation du public sur les plans historique et patrimonial. La corporation organise aussi le Festival de la galette et des saveurs du terroir qui attire chaque année plus de 25 000 visiteurs.
Devant l’incapacité du jury à départager les deux finalistes, deux prix Passion ont été remis. Le premier Prix Passion, en partenariat avec le Caucus des députés des Laurentides, a été remis à Monsieur Alain Messier de Piedmont. Par son projet L’histoire du Québec racontée par ses animaux, il présente de façon amusante des personnages et des moments qui ont marqué notre histoire. À ce jour, plus de 3 000 élèves ont visité L’histoire du Québec racontée par ses animaux.
Le deuxième Prix Passion, en partenariat avec La Société nationale des Québécoises et Québécois des Laurentides, a été remis à Monsieur Jonathan Lemire de Saint-Eustache. Sa bourse de 500$ souligne son implication dans le domaine du patrimoine et de l’histoire des Laurentides, et récompense sa contribution à la préservation du patrimoine et à la sauvegarde de l’histoire dans l’intérêt commun. Son long et fastidieux projet a mené à la publication de son premier ouvrage intitulé Jacques Labrie : Écrits et correspondance.
Prix à la création artistique du CALQ pour la région des Laurentides
Le Prix à la création artistique pour la région des Laurentides du Conseil des Arts et des Lettres du Québec, accompagné d’une bourse de 5 000$, a été remis à l’artiste Nathalie Levasseur de Val-David. Les membres du comité de sélection ont souligné la grande qualité de son travail notamment par la lecture sensible et intelligente des lieux dans lesquels elle intervient et l’appropriation qu’elle fait de la vannerie. Ont également été reconnus son apport à la communauté par le travail de sensibilisation et de médiation culturelle qu’elle a développé.
150 lauréats
Avec sa 22e édition des Grands prix de la culture des Laurentides, le Conseil de la culture des Laurentides poursuit sa mission pour reconnaître et valoriser le travail des artistes, des organismes, des entreprises et des intervenants culturels de notre région. Depuis la première édition de cet événement, près de 150 récipiendaires ont ainsi été honorés.
Partenaires
Cette 22e édition des Grands Prix de la culture des Laurentides a été rendue possible grâce au financement du ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, ainsi qu’à la généreuse contribution des partenaires de l’événement : Conseil des arts et des lettres du Québec, Forum jeunesse des Laurentides, Télé-Québec, Équipe Laurence, Caisses Desjardins des Laurentides, Société nationale des Québécoises et Québécois – région des Laurentides, Caucus des députés des Laurentides, ville de Saint-Jérôme, Musée d’art contemporain des Laurentides, brasserie Dieu du ciel et Intermiel.
Source : Ugo Monticone
Responsable des communications au Conseil de la culture des Laurentides
communications@culturelaurentides.com
450 432-2425 poste 102
Les activités de nos auteurs au prochain Salon du livre de Montréal
Salon du livre de Montréal 2011: du 16 au 21 novembre
Horaire des séances de dédicaces et des animations de nos auteurs présents (stand 174)
Mercredi 16 novembre
Table ronde: Une histoire à inventer avec D. Vaugeois, J.P.Charland et A.M.Sicotte
À la Grande Place de 19:30 à 20:15
Jeudi 17 novembre
19:00 à 20:30
Gaétan St-Pierre (Histoires de mots solites et insolites)
Vendredi 18 novembre
13:00 à 14:30
Marc-André Tardif (Monsieur Olivier)
Gaétan St-Pierre (Histoires de mots solites et insolites)
14:30 à 16:00
Renée Legris (Histoire des genres dramatiques à la radio…)
Denis Vaugeois (Les Premiers Juifs d’Amérique 1760-1860)
Jacques Lacoursière (Canada-Québec 1534-2010)
18:00 à 19:30
Pierre Gobeil (L’Hiver à Cape Cod)
Philippe Fournier (La Nouvelle-France au fil des édits)
19:30 à 21:00
Caroline Allard et Iris (Pour en finir avec le sexe)
Janik Bastien Charlebois (La Virilité en jeu)
Samedi 19 novembre
10:30 à 12:00
Marcel Labelle (L’Insurrection des patriotes à Beauharnois…)
Jacques Lacoursière (Canada-Québec 1534-2010)
Marc-André Tardif (Monsieur Olivier)
Table ronde: Le plaisir des mots avec Gaétan St-Pierre et Grant Hamilton
Agora Van Houtte de 11:15 à 11:45
12:00 à 13:00
Gaétan St-Pierre (Histoires de mots solites et insolites)
13:00 à 14:00
Lynda Dion (La Dévorante)
Marcel J. Rheault (La Rivalité universitaire Québec-Montréal)
Guy Bouthillier (Trudeau et ses mesures de guerre)
Table ronde: Parlons sexe avec C.Allard, S.Lavallée et M.Gray
Grande place de 14:00 à 14:30
14:00 à 15:00
Martin Fournier (Les Aventures de Radisson)
Henri Dorion et Jean-Paul Lacasse (Le Québec, territoire incertain)
15:00 à 16:00
Caroline Allard et Iris (Pour en finir avec le sexe)
Louis Gagnon (Louis XIV et le Canada)
Table ronde: À la rencontre de la culture juive avec P. Anctil, D. Vaugeois et C.Ringuet
Carrefour Desjardins de 16:00 à 16:30
17:00 à 18:00
Denis Vaugeois (Les Premiers Juifs d’Amérique 1760-1860)
Jacques Lacoursière (Canada-Québec 1534-2010)
Pierre Anctil (Les Communautés juives de Montréal)
18:00 à 19:00
Marcel Labelle (L’Insurrection des patriotes à Beauharnois…)
Martin Fournier (Les Aventures de Radisson)
19:00 à 20:00
Caroline Allard et Iris (Pour en finir avec le sexe)
Henri Dorion et Jean-Paul Lacasse (Le Québec, territoire incertain)
Entretien: Denis Vaugeois avec Laurent Laplante
À L’Agora de 19:45 à 20:15
20:00 à 21:00
Réjean Beaucage (La Société de musique contemporaine du Qc)
Lynda Dion (La Dévorante)
Dimanche 20 novembre
10:30 à 12:00
Marcel J. Rheault (La Rivalité universitaire Québec-Montréal)
Guy Bouthillier (Trudeau et ses mesures de guerre)
Louis Gagnon (Louis XIV et le Canada)
13:00 à 14:00
Caroline Allard (Pour en finir avec le sexe)
Pierre Anctil (Les Communautés juives de Montréal)
Table ronde: Rien n’est banal avec Lynda Dion et Camille Deslauriers
Agora Van Houtte de 13:45 à 14:15
14:00 à 15:00
Pierre Gobeil (L’Hiver à Cape Cod)
Denis Vaugeois (Les Premiers Juifs d’Amérique 1760-1860)
Jacques Lacoursière (Canada-Québec 1534-2010)
15:00 à 16:00
Lynda Dion (La Dévorante)
Réjean Beaucage (La Société de musique contemporaine du Qc)
Le tirage au sort est il «politically correct» ?
À la fin des années ’60, alors que je travaillais à la Commission de la fonction publique du Canada (CFP), l’équipe dont je faisais partie avait fait une étude sur les concours de recrutement universitaire. À l’époque, des centaines de comités de sélection faisaient des entrevues dans les universités canadiennes pour sélectionner des administrateurs stagiaires. Plusieurs doutaient de la qualité de la sélection effectuée par ces comités. Un cas célèbre était celui de Maurice Strong qui était devenu président de l’ACDI après être entré au service du gouvernement fédéral par une autre porte que celle des administrateurs stagiaires, car il avait été jugé non qualifié ! Comme les étudiants n’ont pas d’expérience professionnelle, il est difficile de baser la sélection sur des critères pertinents. Étant donné que l’obtention d’un diplôme universitaire constitue une qualification adéquate pour devenir administrateur stagiaire, les membres des comités de sélection risquent d’introduire leurs biais personnels plutôt que d’apporter une valeur ajoutée au recrutement.
Les auteurs de l’étude croyaient qu’il aurait été possible de convaincre les gestionnaires de la fonction publique de remplacer les entrevues par un tirage au sort, procédé qu’ils considéraient plus efficace et plus juste, mais les autorités de la CFP étaient convaincues que ni les candidats, ni le public canadien (sans parler des politiciens fédéraux) n’accepteraient cette façon de faire. Pour utiliser une expression contemporaine, la formule n’était pas considérée comme «politically correct».
Le tirage au sort est bien accepté pour la sélection des jurés aux procès criminels, mais n’est pas utilisé dans le domaine politique. Pourtant ce moyen n’est ni fantaisiste, ni déraisonnable.
Les élections donnent aux gens l’impression de choisir leurs représentants, mais cette perception est illusoire : ce sont les partis qui choisissent, les électeurs ne faisant que ratifier les choix. Le pouvoir de décision de ces derniers est minime, surtout dans les comtés déjà acquis à un parti politique.
Dans le système de démocratie participative que je propose, le tirage au sort serait utilisé à deux moments différents pour la sélection des membres de l’Assemblée nationale : afin de réduire le nombre de candidats à un niveau acceptable en vue d’un examen des compétences et pour la sélection finale parmi les candidats jugés qualifiés.
Les partis politiques n’ont pas une feuille de route bien convaincante lorsqu’il s’agit de choisir des candidats qualifiés. L’exemple du NPD lors des dernières élections fédérales au Québec en est une illustration frappante. Un examen des compétences suivi d’un tirage au sort est une méthode plus prometteuse. Un autre avantage de cette approche serait de permettre une représentation équitable des hommes et des femmes, des francophones, des anglophones et des autochtones, des divers groupes d’âge et des régions au sein de l’Assemblée nationale.
Critères démocratiques
Quel système est le plus démocratique : celui où 60% des électeurs se prononcent une fois tous les quatre ans ou celui où 20% des gens participent assidûment à l’élaboration des politiques publiques ?
En démocratie élective, les citoyens abandonnent aux élus le pouvoir de gouverner. Les gouvernants peuvent ainsi agit à leur guise durant tout leur mandat. Comme ils n’ont pas voix au chapitre, la grande majorité des électeurs suivent la politique de façon distraite, car ils ne voient aucune raison de s’impliquer dans des questions sur lesquelles ils n’ont aucun pouvoir de décision.
La démocratie participative transforme la relation entre les gouvernants et les gouvernés. Ces derniers sont invités, par le biais des Regroupements, à participer à l’élaboration des politiques publiques et à leur mise en œuvre. Les personnes qui décident de consacrer du temps et des efforts à la participation politique ne sont pas nécessairement très nombreuses, mais elles disposent d’une grande influence parce qu’elles se tiennent informées.
Ce qui nous ramène à la question du début : vaut-il mieux avoir une grande masse de gens peu informés qui se prononcent souvent à tort et à travers lors d’élections sporadiques, ou bien un nombre beaucoup moindre de personnes qui travaillent activement à la bonne gouvernance ?
On peut aussi poser la question différemment : si quelqu’un veut trouver son chemin, est-il préférable qu’il se fie à mille aveugles ou à un borgne ?
La démocratie élective accorde beaucoup d’importance à la participation aux scrutins. C’est ainsi que lorsque le taux de participation diminue fortement, on dit que la démocratie se porte mal. Certains songent même à rendre le vote obligatoire pour garantir une forte participation, comme si le vote d’un plus grand nombre d’ignorants était plus bénéfique que l’opinion éclairée d’un plus petit nombre.
La démocratie participative ne met pas l’accent sur le nombre de participants, mais sur la qualité de leurs interventions. C’est parce que les gens sont bien informés qu’ils peuvent s’impliquer dans les débats publics et influencer la prise de décisions. La plupart des enjeux de politiques publiques ne sont pas de nature à soulever les passions et, par conséquent, ceux qui s’en préoccupent sont peu nombreux. De temps à autres, cependant, certaines questions retiennent l’attention et le nombre de gens susceptibles de s’y intéresser peut exploser. Dans tous les cas, les Regroupements sont en mesure d’orchestrer les débats et de faire en sorte que la volonté du peuple s’exprime clairement.
Si la démocratie est «un gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple», la démocratie participative est sans aucun doute meilleure que la démocratie élective.
Sexe et indiscrétions
SEXE ET INDISCRÉTIONS
MERCREDI 2 NOVEMBRE 2011
CAUSERIE-RENCONTRE AVEC MARIE-PAUL ROSS ET CAROLINE ALLARD
Québec, le 19 octobre 2011. – Les auteures Marie-Paul Ross (Je voudrais vous parler d’amour… et de sexe) et Caroline Allard (Chroniques d’une mère indique et Pour en finir avec le sexe) participeront à un débat animé par Catherine Lachaussée.
Mme Ross est une sœur missionnaire qui a œuvré dans des bidonvilles du Pérou et de la Bolivie. Elle a côtoyé la pauvreté extrême et surtout la détresse causée par une sexualité bestiale et vide de sens. Elle constate maintenant que le corps est aussi un objet de consommation et de soumission dans nos sociétés prétendument plus civilisées. «Le moment est venu de redonner à l’érotisme ses lettres de noblesse et à la spiritualité son rôle de sagesse.»
Caroline Allard est candidate au doctorat en philosophie à l’Université de Montréal. Elle est l’auteure des Chroniques d’une mère indigne. Elle collabore aussi à la rédaction du magasine humoristique Nunuche. Son ouvrage, Pour en finir avec le sexe, aborde la sexualité avec humour et dérision et nous propose de se moquer de notre libido avant qu’elle ne se moque de nous.
Catherine Lachaussée est animatrice à la radio et à la télévision de Radio-Canada. Sa passion des livres est contagieuse et elle excelle à mettre en valeur ses invités.
Entrée libre. Réservation requise, car les places sont limitées.
Source : Éléna Laliberté et Donald Servais, libraires
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