À l’occasion de la Journée internationale contre l’homophobie et du 400e anniversaire de fondation de Québec, une activité nationale de lutte à l’homophobie aura lieu le samedi 17 mai 2008 à Québec. Cette première à Québec réunira plusieurs participant(e)s et personnalités, dont Patrice Corriveau, l’auteur du livre La répression des homosexuels au Québec et en France : du bûcher à la mairie.
Rassemblement et marche de solidarité
De concert avec la Fondation Émergence, les organismes GLBT Québec / Lutte à l’homophobie, GRIS-Québec et MIELS-Québec, en collaboration avec les autres groupes et organismes de Québec offrant des services aux populations LGBT, préparent un rassemblement animé dès 14h devant
l’Assemblée nationale, une marche de solidarité vers l’Hôtel de Ville et un 4 à 6 théâtral au Cabaret Club Le Drague.
En plus de courtes prises de parole sur le parvis du Parlement, le professeur Patrice Corriveau de l’Université d’Ottawa présentera un bref exposé des résultats de ses recherches sur l’histoire de l’homophobie depuis la Nouvelle-France, résultats qu’il a consignés dans son livre.
Déclaration de Québec
L’idée d’une activité nationale contre l’homophobie dans la capitale est de rassembler les gais et les lesbiennes, mais aussi leurs parents, leurs amis, les membres des groupes sociaux et des personnalités publiques. En fait, l’invitation est lancée à ceux et celles qui ont à cœur l’égalité entre les citoyens et qui ont envie, afin d’exprimer leur solidarité, de marcher de l’Assemblée nationale jusqu’à l’Hôtel de Ville, où la Déclaration de Québec, un document dénonçant l’homophobie et proclamant le 17 mai « Journée internationale contre l’homophobie », sera officiellement présenté à la mairie de Québec pour fin d’adoption par le conseil municipal.
Pourquoi participer?
Cette année, c’est à Québec que ça se passe!
Marchons ensemble pour l’acceptation des différences!
Apportez vos amis, vos parents, vos collègues et vos slogans!
Plus nous serons nombreux, plus le message sera percutant!
Parce qu’il y a à Québec des gais et des lesbiennes qui se tiennent debout!
Parce que nous voulons d’une ville de Québec ouverte, moderne et gay friendly.
Info : (418) 809-3383 ou info@glbtquebec.org
Site officiel du 17 mai : www.homophobie.org
Les années
Il y a de ces livres dont on ne voit pas du tout venir les effets.
Quand j’ai commencé la lecture du dernier Annie Ernaux, j’étais loin d’être convaincu de son entreprise. Je trouvais ça trop descriptif et répétitif. Elle défilait les années de son parcours de vie à une vitesse grand V sans prendre le temps d’installer une ambiance intimiste.
Par contre, je trouvais vraiment intéressant le fait qu’elle ne racontait pas sa vie en utilisant l’autofiction comme elle a toujours eu l’habitude de faire dans ses livres. Alors que le je aurait été de mise, elle nous sert un elle sous lequel se cache un nous collectif que Pauline Marois ne renierait pas.
Et là, mine de rien, ça part. On voit alors défiler les années 40, 50, 60, 70 et ainsi de suite jusqu’à maintenant. Annie Ernaux nous met sous le nez les grands et les petits événements sociaux des 70 dernières années. Elle reste discrète sur sa vie privée. Le ton qu’elle utilise est indescriptible. C’est en fait le regard d’un être humain sur la vie qui passe. Et c’est là que tout prend son sens à mesure qu’on avance dans le temps. Quand on traverse notre espace/temps, bonjour l’émotion!
Annie Ernaux nous livre un magistral exercice littéraire qui redéfinie le genre biographique. Les années, c’est l’oeuvre d’une vie dans tous les sens du terme.
Le Prix des libraires du Québec 2008
C’est lundi soir au Lion d’or qu’avait lieu la remise du Prix des libraires du Québec 2008 pour dévoiler les lauréats de cette année dans les catégories québécoise et hors-Québec. Comme à l’habitude ce fut une belle cérémonie animée avec brio par la généreuse et étonnante Catherine Trudeau, porte-parole de l’événement.
Pour la toute première fois, Septentrion avait la chance de voir figurer l’un de ses auteurs dans la très sélecte liste des finalistes. Pierre-Léon Lalonde et Un taxi la nuit rivalisait avec Christine Eddie (Les Carnets de Douglas), Christian Mistral (Léon, Coco et Mulligan), Serge Lamothe (Tarquimpol) et Rawi Hage (Parfum de poussière). C’est ce dernier qui l’a finalement remporté. Philippe Claudel, quant à lui, a été l’heureux élu dans la catégorie hors-Québec pour son roman Le rapport de Brodeck.
Le résultat final est certes important, mais une fois sur place, lorsque la cérémonie se déroule, il devient secondaire tellement chacun des textes est valorisé par la mise en lecture des comédiens. Catherine Trudeau, Serge Bonin et Hugo Turgeon, accompagnés par le musicien Benoit Rocheleau ont fait un travail remarquable.
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Les mises en lecture se sont terminées en beauté par un extrait très convaincant d’Un taxi la nuit. En quelques minutes, portés par le jeu des trois comédiens, le temps dune virée nocturne, les mots de Pierre-Léon Lalonde nous ont permis de faire une intense et unique tournée Montréalaise.
Merci à toi, Pierre-Léon pour ce précieux moment et encore toutes nos félicitations pour cette prestigieuse nomination.
Nouveau départ
Nouveau départ : Cannes
Après quelques hésitations, j’ai cédé. Je serai au Festival de Cannes encore cette année. Ce sera la 24e fois.
Tout a commencé en 1985, grâce à notre ancien professeur de cinéma, l’abbé Léo Cloutier. Dans les années 1940-50, pendant cette supposée grande noirceur, ce prêtre extraordinaire nous initiait à l’histoire de l’Europe, à la belle musique et surtout au cinéma. Il a fondé un ciné-club qui a compté jusqu’à un millier de membres. C’était un habitué de Cannes et un chroniqueur apprécié du quotidien Le Nouvelliste.
Redevenu un homme libre en janvier 1985, je l’avais croisé à Trois-Rivières. Je n’avais pas de projet précis. J’explorais une façon de revenir à l’édition. « Allez-vous toujours à Cannes, monsieur l’abbé? »-« Bien sûr! »-« Vous devriez m’amener avec vous cette année! » Pendant mes études au Séminaire de Trois-Rivières, j’avais collaboré aux activités qu’organisait l’abbé Cloutier, en particulier en préparant les fiches et les « cotes morales » des films projetés à Trois-Rivières. Il proposa mes services à un distributeur de Montréal. Cette année-là, j’ai du voir près une cinquantaine de films en moins de deux semaines. J’y suis allé sans interruption à divers titres depuis cette époque.
L’an dernier, j’avais présenté mon palmarès sur mon blogue. Puis je me fis silencieux. Gilles, notre directeur des éditions, me dispute souvent. Pour me convaincre, il vient de me proposer un logiciel qui devrait m’inspirer. Je vous en reparlerai quand je serai plus certain de la bonne affaire.
Donc, chaque jour, à partir du 14 mai, je vous ferai part de mes commentaires. Auparavant, je dois régler une question qui découle de l’émission de Michel Lacombe à laquelle j’ai participé samedi le 10. Donc je conclus ce message, je vérifie si tout a fonctionné et je vous reviens.
Denis Vaugeois
D’autres contrats…
Dans le numéro d’hiver 2008 de Voix active, la revue trimestrielle de l’Association canadienne des réviseurs, vous apprendrez comment obtenir des contrats du gouvernement fédéral. L’article de Marion Soublière, intitulé «Travailler avec le gouvernement fédéral 101», est vraiment très détaillé. Si vous ne vous découragez pas et que vous suivez toute la procédure, vous pourriez décrocher des contrats parmi les mieux payés dans le domaine, semble-t-il.
Dans ce même numéro, André LaRose consacre presque une page entière à la présentation de mon livre, qu’il recommande à tous les réviseurs, de même qu’aux rédacteurs, traducteurs et employeurs; je l’en remercie.
Vous pouvez télécharger ce numéro gratuitement à l’adresse suivante: http://www.reviseurs.ca/. Normalement, cette revue est distribuée aux membres de l’Association (176 $/an pour le devenir) ou sur abonnement (abonnement à la revue seulement : 69,95/an).
Être satisfait
Je viens juste de franchir une étape importante : j’ai enfin terminé la longue correction de mon recueil de nouvelles Être. Si j’ai mis autant de temps à la faire, c’est que j’ai choisi de réécrire plutôt que d’y aller de simples corrections. Trois de mes nouvelles (sur une quinzaine) ont été revues de fond en comble. L’une d’entre elles a complètement été réécrite. Il ne reste absolument rien de la version précédente. De façon globale, mon recueil s’en trouve de beaucoup amélioré. Il fallait que j’apporte tous ces changements sinon je n’aurais pas été satisfait. Et tant que je ne suis pas satisfait, je peaufine et persévère.
Ce soir, je peux dire que je suis satisfait, mais je ne peux crier victoire. Il me reste encore du pain sur la planche. Je dois rentrer les corrections à l’écran et relire une dernière fois mon recueil pour m’assurer que tout est à mon goût. Ensuite, en principe, je le remettrai à Adeline, ma directrice littéraire. C’est elle qui me guidera alors pour apporter les dernières corrections nécessaires avant publication. Et ça, c’est prévu pour…
Au risque d’en décevoir plusieurs (au moins deux et je vous prie de vous manifester dans les commentaires pour me rassurer), c’est prévu pour janvier ou février 2009!
Écoute…
Au début de ma lecture, ce roman pour ados de la toute nouvelle série L’orphelinat des âmes perdues n’annonçait rien de vraiment palpitant.
Dans le prologue, on découvre quatre jeunes filles dans un lycée qui sont en fait des fantômes. L’une se rebelle plus que les autres face à l’autorité.
Dans le premier chapitre, on reste dans un univers d’ados similaire. Cette fois-ci, on suit un groupe de jeunes rockers. Le manque de cohésion au sein du groupe crée des conflits. On nous sert tout le cadre habituel qui va avec. Bref, un ramassis de clichés pour adolescents.
Petit à petit, sans qu’on s’en rende compte, on bascule dans une ambiance à la Stephen King et là ça devient intéressant et très prenant.
Rendu à l’épilogue, on comprend mieux le début, quoique je garde certaines réserves. Le lien sera peut-être plus évident au fur et à mesure que la série avancera.
Écoute… plaira sans aucun doute aux adolescents en quête de lecture à sensations.
L’Arbre du voyageur
Je ne sais pas ce qui se passe, mais toutes mes lectures m’enchantent actuellement. Le dernier en lice: L’Arbre du voyageur d’Hitonari Tsuji. À ce propos, vous avais-je déjà vendu les mérites de cet auteur japonais? Ce titre est un bon prétexte pour le faire puisque c’est le meilleur que j’ai pu lire de lui (il faut quand même ajouter que j’avais beaucoup aimé les autres).
L’histoire est somme toute simple. À la mort de ses parents, Yûji, un jeune homme de 19 ans, part à la recherche de son frère aîné qu’il n’a pas revu depuis une dizaine d’année. Sa quête, qui se transforme rapidement en propre quête existentielle, l’amène à Tokyo où il fait la rencontre de personnes ayant eu un lien privilégié avec ce frère manquant.
Oui, une histoire simple, mais très forte. Le personnage de Yûji est attachant et on perçoit finement tout son désarroi et toute sa sensibilité. Il y a de l’âme dans ce roman. Il m’a rappelé, en moins étrange, l’univers de Haruki Murakami. L’Arbre du voyageur serait le parfait croisement entre Kafka sur le rivage et Le Passage de la nuit.
Hitonari Tsuji joue dans la cour des grands auteurs japonais. Outre celui-ci, je vous recommande Tokyo décibels (naïve), Objectif (10/18), En attendant le soleil (Belfond) et son recueil de nouvelles La Promesse du lendemain (Phébus).
Pendant ce temps, je lirai les rares titres en français qui me restent à lire de lui.
Le Septentrion dans les médias #2
Du côté des médias québécois, on sent que ça commence à ralentir en ce début du mois de mai. À mon corps défendant, la semaine dernière est incomparable puisque mon dernier billet contenait pas moins de trois semaines de couverture médiatique.
La Mesure d’un contient, notre grand succès de la dernière année, continue de recevoir les éloges des critiques. Cette fois-ci, on peut y lire un excellent compte-rendu de Paul-François Sylvestre dans le journal Le Rempart publié à Windsor en Ontario. Le même journaliste signe un article qui encense le guide Un tour de France canadien dans Le Métropolitain de Toronto.
La revue spécialisée Québecensia fait une belle place à notre superbe livre Champlain la naissance de l’Amérique et souligne la parution de Champlain au Canada, le livre parfait pour faire découvrir ce grand personnage de notre histoire aux nouvelles générations.
Le mystérieux Sinclair Dumontais sera l’invité de l’émission Encrage ce samedi 11 heures sur les ondes de CKRL. Ce sera peut-être l’occasion d’en savoir plus sur cette intrigante Clara Onyx!
À surveiller également, une entrevue avec Jacques Mathieu dans le journal Écho de Beauport à l’occasion de la sortie de son récit historique Entre poudrés et pouilleux.
Voilà qui complète cette chronique hebdomadaire. Je vous donne donc rendez-vous mardi prochain.
Contrat de révision
C’est le genre de billets que j’aime beaucoup faire paraître.
Comme je suis débordée de travail et que je ne peux répondre à cette demande qui m’a été faite depuis assez longtemps, avec l’assentiment de son auteur je vous l’offre.
M. Germain Ross, qui en est à son deuxième roman, cherche quelqu’un pour le corriger. Il s’agit d’un roman d’aventures plein de rebondissements, me dit-il, de 250-270 pages. La correction doit se faire à l’ordinateur, avec affichage des modifications. Le tarif est à discuter.
Si cette offre vous intéresse et que vous avez de l’expérience – car la correction doit être parfaite, me dit l’auteur –, vous pouvez joindre M. Ross par courriel (germain.ros@videotron.ca) ou téléphone (418 842-9755).