C’est pour ça qu’on écrit #2

Grâce à Venise, j’ai eu le bonheur de découvrir ce billet rédigé par Karine sur son blogue Mon coin lecture. C’est l’un des plus beaux commentaires (et peut-être le plus juste) que j’ai pu lire au sujet de mon roman. Après deux ans, ça fait d’autant plus plaisir à l’auteur puisque Cher Émile continue d’avoir une vie bien à lui.
Voici le commentaire en question:
Quand j’ai acheté ce roman, lors de mon périple à la librairie Pantoute en fin de semaine, je savais que l’auteur possédait un blog – car je le visite à l’occasion – mais je savais aussi que je pourrais le lire de façon objective et que ma critique serait honnête. En effet, je ne « connais » pas Éric Simard, même virtuellement, et je ne crois pas qu’il vienne vagabonder par ici. J’étais toutefois curieuse – et en plus, c’était écrit « roman épistolaire » dessus… et j’adore les romans épistolaires – et je suis bien contente d’avoir été curieuse!
Quand je suis entrée dans ce livre, j’ai eu l’impression de lire une réelle correspondance. Une correspondance à vif, sans censure, avec tout ce que ça implique de contradictions, d’emportement et de montées flamboyantes de sentiments. J’ai senti ça vrai parce que, justement, on sent l’évolution des sentiments, on voit le même évènement tel que ressenti « sur le coup », et tel que vu par la suite.. avec une distance et de la réflexion. Certains sentiments évoqués n’ont pas dû être faciles à admettre. Je me suis questionnée si c’était du fictif ou du réel (les lettres étant signées « Eric ») et j’ai fini par me dire que si les lettres n’étaient pas réelles, il fallait certainement que l’auteur ait ressenti ces émotions, sinon il n’aurait pas pu les décrire avec autant de force et de justesse. On peut tous se reconnaître dans l’un ou l’autre des questionnements, des réactions, des interprétations. Du moins, pour ma part, à certains endroits, moi, je me suis reconnue.
Certains passages, j’aurais pu les avoir écrits tellement ça me ressemblait (ok, s’entend que ça n’aurait certainement pas été si bien tourné mais bon… vous saisissez l’idée générale). J’ai reconnu certaines de mes réflexions, de mes craintes aussi. À d’autres endroits, au contraire, c’était tout l’opposé de moi. C’est toujours intéressant de réaliser comment certains aspects de deux personnalités peuvent se ressembler et d’autres s’opposer. Dans la vie en général, pas seulement dans ce livre! C’est ce qui rend la nature humaine intéressante!!!
Je crois que les relations de couples, hétérosexuels ou homosexuels ont beaucoup de points communs et que nous pouvons nous y retrouver même si nous ne sommes pas homosexuels. Moi, en tout cas, j’ai pu y arriver. J’ai aussi admiré l’honnêteté avec laquelle l’auteur des lettres raconte ses aventures, ses réactions, ses motivations. Je n’aurais jamais été capable de faire ça. Jamais.
Une bien agréable lecture qui m’a beaucoup remuée. Je me suis même sentie un peu « voyeuse » à l’occasion tellement ça me semblait sincère. En tout cas, j’ai lu ces 127 pages d’une traite!
8,5/10

6 réflexions au sujet de « C’est pour ça qu’on écrit #2 »

  1. J’aime beaucoup les critiques de Karine (et ton livre aussi!!) Je trouve qu’elle sait bien nous tansmettre sa vision des choses, ses pensées avec humour et simplicité… Dommage, tu étais absent lors de notre passage chez Pantoute, j’aurais aimé que tu la rencontres!

  2. Je suis contente, et même fière, d’avoir servi de pont entre une lectrice et un auteur. Je te remets la pareille : « C’est pour ça qu’on écrit » … des blogues littéraires !
    Vous vous faites du bien un et l’autre, ça va donner confiance à Karine ; sa manière de commenter est percutante et pour toi, c’est en plein le genre de stimulant pour que le roman que tu couves sorte de son oeuf. D’ailleurs, j’ai bien hâte !

  3. Ca y est, je suis maintenant un peu intimidée de voir mes mots reproduits ici! Merci à toi d’avoir pris le temps de venir les lire chez moi! Bien contente d’avoir été à l’origine d’un petit moment de bonheur pour l’auteur que tu es!

  4. J’ai également lu ce billet qui m’a donné envie d’en savoir plus sur ce livre, car, comme elle, j’aime beaucoup les romans épistolaires et j’en profite pour te demander où il faut que je m’adresse pour le commander ?

  5. Le commentaire de Karine rejoint beaucoup ce que j’ai pensé de ton roman. On en avait un peu discuté, d’ailleurs. Mais ce qui me touche particulièrement, ici, c’est ta réaction à toi devant cette critique qui sait si bien saisir l’émotion et l’intensité de ton travail. Comme tu le dis souvent (et avec raison), les livres finissent toujours par faire leur chemin vers leurs lecteurs. Je te souhaite que Cher Émile poursuive sa route encore longtemps dans le coeur des lecteurs.

  6. Florinette: je crois que le moyen le plus simple est via la librairie du Québec à Paris. Sinon, tu peux le commander chez Septentrion directement.
    Les filles: merci!

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