Dans l’autobus

En décembre, j’ai opté pour le transport en commun pour me rendre au travail. Le grand avantage que ça représente pour moi, c’est le temps de lecture qui augmente grâce au trajet de 40 minutes que je dois effectuer pour l’aller et pour le retour. 80 minutes de bonheur par jour quand le livre est bon. Depuis trois semaines, j’ai été chanceux dans mon choix de lecture car deux des trois livres lus dans l’autobus ont été de véritables coups de coeur.
Les Jumelles de Highgate, Audrey Niffenegger (Oh ! éditions)
Dès les premières pages, à la fois à cause de la traduction et du contenu, je savais que ce nouveau roman d’Audrey Niffenegger n’égalerait pas tout le bonheur que j’ai eu à lire son impressionnant Le Temps n’est rien. Mon intuition ne s’est hélas pas trompée. Avec Les Jumelles de Highgate, elle a trop voulu suivre de pistes et de personnages en exploitant une autre facette du surnaturel. Ici, le voyage dans le temps (Le Temps n’est rien) fait place à la notion de fantômes. Si le thème était extrêmement bien exploité dans le premier, on ne peut pas en dire autant dans ce dernier. Elle évite à peine les clichés des histoires de fantômes et sa trame, trop alambiquée, tombe à plat. On ne s’attache pas aux personnages et on n’est que très peu partie prenante de l’action. Pourtant, elle avait tout pour arriver à ses fins. Selon moi, la dimension fantomatique est l’élément de trop dans ce roman. Rendez-vous raté donc. Dommage car j’attendais ce nouveau Niffenegger depuis longtemps.
Brooklyn Follies, Paul Auster (Actes sud)
J’ai appris à aimer Paul Auster avec le temps. Je trouve que ses livres sont des oeuvres de maturité qu’on ne peut qu’apprécier davantage à mesure que nous avançons en âge. Ils deviennent alors un écho de notre propre vie. Il y a quelques années, à sa sortie, La Nuit de l’oracle m’avait complètement fasciné et impressionné. J’ai encore en mémoire une scène très forte qui n’est pas prête de quitter mon esprit. En me plongeant dans Brooklyn Follies dernièrement, je ne m’attendais pas à ce que ce livre me fasse autant d’effet car on m’avait dit que c’était un Auster léger. Je ne suis pas d’accord. Il n’a peut-être pas la profondeur existentielle et métaphysique de ses oeuvres phares, mais quel roman puissant ! C’est un livre qui célèbre la vie, rien de moins. C’est touchant du début à la fin. C’est beau, c’est bon et encore plus. Un grand roman. Si vous ne connaissez pas l’univers de Paul Auster, ce serait un très bon titre pour le découvrir.
L’Étrangleur de Cater Street, Anne Perry (10/18)
Ça faisait des années que je voulais lire du Anne Perry pour deux raisons. La première : la gérante chez Pantoute où je travaillais m’en parlait souvent (c’était une invétérée). La seconde : savoir que l’auteure de ses romans policiers victoriens n’était nulle autre que le personnage incarnée par Kate Winslet dans Heavenly Creatures augmentait ma curiosité. Par hasard, je suis tombé sur L’Étrangleur de Cater Street qui est le tout premier qu’elle a écrit. Je dois vous dire que j’ai succombé au charme de l’univers très anglais qu’elle a créé. Elle ne révolutionne pas le genre, mais ça se lit avec énormément de plaisir. C’est plus victorien que policier mais il plaira aux deux publics. Je ne tarderai sans doute pas avant d’en lire un autre de cette auteure que je vous recommande fortement.

3 réflexions au sujet de « Dans l’autobus »

  1. Je n’ai pas lu le dernier de Niffenegger… j’attendais des avis avant de me lancer. J’attendrai donc. Je partage tout à fait ton avis pour le Paul Auster et le Anne Perry (tellement « anglais » et tellement charmant!)

  2. Je prends en note Anne Perry. Je te souhaite de Joyeuses Fêtes et on va prendre un verre en janvier si tu es toujours d’accord. J’ai eu un bon échange avec Mme Vaugeois hier soir sur nos lectures automnales; Philip Roth, selon elle, déprimant. Je lui ai conseillé Anne Percin avec « Bonheur fantôme ».
    A plus.

Les commentaires sont fermés.