Mardi dernier, je me suis empressé d’aller acheter Tous les sens, le dernier album d’Ariane Moffatt. Je m’explique mal mon empressement puisque son précédent Le cœur dans la tête m’avait plutôt déçu. C’est probablement le souvenir intense d’Aquanaute qui me fait faire ce genre de geste spontané que je ne regrette pas.
Tous les sens ne m’a pas déçu puisque pour celui-ci, mes attentes étaient plutôt basses. Le tournant plus pop est réussi. On a qu’à écouter Réverbère, Je veux tout et la pièce qui donne le titre à l’album pour s’en convaincre. Perséide, quant à elle, rivalise avec les chansons qu’on retrouvait sur son premier album, définitivement son meilleur.
Si Aquanaute nous révélait une artiste prometteuse de grand talent, on la cherche toujours depuis la parution de ses deux derniers disques. Ariane Moffatt semble stagner au niveau artistique. Musicalement, elle est toujours autant inspirée. Par contre, côté texte, c’est là que le bât blesse. On dirait qu’il ne reste rien de la maturité et de la profondeur de ses débuts.
Reste à souhaiter que ce ne soit que passager, ce que je persiste à croire puisqu’il est arrivé la même chose à Jorane qui vient de nous offrir le meilleur album de sa carrière après des années d’errance.