Archives pour la catégorie Mot du jour

Elles veulent vivre

Si des langues anciennes meurent chaque jour (voir le billet sur l’Année des langues), de plus nouvelles tentent toujours de percer.
Comme d’autres avant lui, Ludwik Lejzer Zamenhof a rêvé d’une langue qui permettrait aux locuteurs du monde entier de se comprendre. C’est ainsi qu’il a construit, vers la fin des années 1870, l’espéranto.
Selon une étude réalisée par le professeur Culbert, de l’Université de Washington, cette langue serait parlée aujourd’hui par 2 000 000 de personnes dans le monde. Avec Internet, il leur est maintenant plus facile d’entrer en contact et de créer des réseaux.
Êtes-vous du nombre? Sinon et que vous souhaitez savoir à quoi ressemble l’espéranto, vous pouvez consulter le Lexique des mots les plus fréquents: http://esperanto-panorama.net/franca/vortaro.htm.
Il existe aussi des dictionnaires en ligne, notamment celui-ci, de 9000 mots: http://esperanto-panorama.net/vortaro/eofr.htm.
Et si l’envie vous venait de l’apprendre, vous pourriez le faire gratuitement en vous rendant sur ce site: http://fr.lernu.net/?utm_id=10&gclid=COfQ16782ZACFQQjPAodAWZwXA.

L’Année des langues

L’année 2008 a été proclamée Année internationale des langues par l’Assemblée générale des Nations Unies.
Le français serait parlé par quelque 125 millions de personnes. Mais des statistiques concernant d’autres langues font frémir:
Actuellement, une langue meurt en moyenne toutes les deux semaines. Selon l’UNESCO, d’ici quelques générations, 50 % des 7000 langues parlées dans le monde risquent d’avoir disparu; 96 % d’entre elles sont parlées par seulement 4 % de la population, et moins d’un quart sont utilisées dans l’éducation et le cyberespace.
Au cours de cette année, l’UNESCO publiera sa troisième édition de l’Atlas des langues en péril dans le monde. Pour plus d’information: http://www.unesco.org/culture/ich/index.php?pg=00139

Que vous souhaiter?

Ma famille, mes amis et mes connaissances n’ont pas participé à mon bloque (sauf Gabrielle, une fois, à ma demande). C’est dire que les autres personnes qui ont pris le temps de m’écrire me sont ou totalement inconnues, ou presque, pour ce qui est des gens ayant un lien avec Septentrion : Adeline et Gilles, que j’ai déjà rencontrés, et France et Éric, que je n’ai cependant jamais vus. Il reste donc 34 autres personnes dont je ne connais que la signature, et le blogue pour ceux qui en ont un. Une petite exception encore une fois (la vie en est remplie) : Venise, dont la participation si régulière (et ma lecture sans faille de son propre blogue, même si je n’y participe plus depuis qu’il faut être inscrit sur Blogger/Google, ce que je n’ai pas encore pris le temps de faire) me l’a rendue si familière que j’ai l’impression qu’elle fait un peu partie de ma vie. Un gros merci d’être là, Venise.
Que souhaiter, donc, à 39 personnes que je ne connais pas? Remarquez que ce ne doit pas être si compliqué, puisque je viens de recevoir à l’instant, au moment même où je rédige cette note (c’est ce que l’on appelle la synchronicité), des vœux de nul autre que… Le Robert. Eh oui! Encore un peu et je vais m’envier d’avoir d’aussi prestigieuses relations. Le courriel s’intitule : Le Robert vous souhaite de joyeuses fêtes! Il ne m’a jamais vue non plus, et pourtant il a pensé à moi. Ce doit être Le Grand, l’électronique, pour lequel j’ai fait un gros achat au début de l’année; Le Petit, lui, que je fréquente pourtant depuis beaucoup plus longtemps, ne sait même pas que j’existe.
À vous tous et toutes, donc, je souhaite aussi de joyeuses fêtes, bien sûr, et outre l’indispensable santé (du moins à mes yeux) et la prospérité (si tant est qu’elle vous attire et que vous l’attendiez encore), j’ai envie de vous souhaiter rien de moins que d’apprécier tout ce que vous avez déjà de bien et de bon dans votre vie, c’est-à-dire non pas le bonheur à venir (c’est trop risqué), mais celui au quotidien, plus certain et plus accessible si l’on prend le temps de s’y arrêter.
Merci de votre participation et bravo pour la créativité dont vos messages font preuve. Je m’adresse ici à :
Venise, Cobab, André Sénécal, Jean-Marie Pineau, Annie, Gabrielle, Lucie, Gilles Herman, Adeline, Claude Verreault, Sandra, France, Louise Dandeneau-Granger, Étolane, Marie-Élaine Michaud, Jessica Hébert, flemay, Marie-Désy Field, Roxanne Harrisson, Oleg Kuzin, Éric Simard, Johanne Paquette, C.C.V., Linda Larocque, Annie Pronovost, Maryse Bissonnette, Catherine Bolduc, Violaine Ducharme, Jocelyne Vézina, Christine Smeets, Gilbert Dion, Diane Robertson, Myriam Arsenault, Fabienne Chassé, André Sirois, le fouineux, Karine Bélanger, Manon Tremblay et Anonyme.

Que la paix…

Il ne s’agit pas de mes vœux pour 2008, quoique, tenez, j’en profite pour vous (et me) la souhaiter par la même occasion cette paix tant recherchée. Peut-être alors saurons-nous mieux jouer notre rôle d’artisans de la beauté du monde*.
Mais aujourd’hui, je voulais plutôt vous faire part de mon interrogation quant aux bons vœux qu’un organisme a transmis dans une circulaire à sa petite communauté (dont je fais partie). Ils étaient formulés ainsi: «Que la paix et la joie vous enveloppent de sa tendresse!»
De beaux mots, n’est-ce pas? Mais encore? Qu’est-ce que ça veut dire au juste? Du coup, cela m’amène à réfléchir à cette question: lorsqu’une phrase n’a aucun sens, est-ce dû à un simple manque d’habileté ou le flafla trahit-il forcément une absence de sincérité?
J’aimerais bien avoir votre avis là-dessus.
D’ici là, joyeuses fêtes et que la paix…
* Jean Proulx, Artisans de la beauté du monde, Septentrion, 2002.

La chimie du français

Sans doute à cause du vingtième anniversaire de la Charte de la langue française cette année, les médias semblent se préoccuper davantage de l’usage du français ces temps-ci. En tout cas, ils en parlent.
Pour raconter ce qui suit, je dois cependant jouer à «l’homme (la femme) qui a vu l’homme qui a vu l’ours», puisque je ne l’ai pas entendu de mes propres oreilles. Mais, comme le disent les médias eux-mêmes, je l’ai appris de source bien informée, et je n’ai aucune raison de douter de la bonne foi de cette source.
Donc, il semblerait qu’au FM 93, à une émission du retour à la maison la semaine dernière, il était question des jeunes qui ne font pas un très bon usage de la langue de Molière. Un prof de chimie du collégial aurait alors téléphoné pour exprimer son opinion sur la question. Et voici, en «langage oral», comment il aurait amorcé son intervention :
«Moé j’leu donne dés dewoirs…».
Bon, je veux bien croire que ce sont des devoirs de chimie, et non de français. N’empêche que ce prof ne semble pas avoir lui-même beaucoup d’atomes crochus avec Molière.

Un an!

À mon tour de fêter, aujourd’hui, le premier anniversaire de mon blogue. Au cours de cette année, j’y ai publié 62 messages, pour lesquels j’ai obtenu une moyenne de deux commentaires pour chacun. Quelle conclusion tirer de ces statistiques?
Rien que je ne savais déjà, même si on a souvent l’impression que les chiffres seront forcément révélateurs de quelque vérité cachée. Je constate donc que j’ai publié un peu plus d’une note par semaine (ce qui correspond au temps dont je dispose pour cette activité). Mais je sais pertinemment aussi qu’il y a plus de deux lecteurs par message: tous ne laissent pas de traces, tandis que d’autres ne le font pas systématiquement chaque fois.
J’ai pris un grand plaisir à m’adonner à cette activité. La plus grande contrainte a toujours été le temps. Car il en faut plus qu’on ne le pense, même pour n’écrire qu’une note par semaine : faire quelques recherches (dans sa tête et sur Internet ou ailleurs) pour trouver des sujets, user d’un peu de créativité de façon à varier les thèmes d’une note à l’autre pour éviter la monotonie, rédiger les notes, parfois en avance pour, finalement, en supprimer parce qu’elles ne semblent plus avoir d’importance, vérifier régulièrement si des gens ont réagi, les lire, les publier et supprimer tous les «faux» commentaires (beaucoup plus nombreux que les «vrais»), répondre à certains d’entre eux et visiter aussi les blogues de ceux qui nous écrivent, afin de mieux les connaître.
N’empêche que c’est un privilège d’avoir une telle tribune, qui permet de s’exprimer et d’interagir avec d’autres. Un gros merci, donc, à Septentrion pour m’avoir permis de vivre cette expérience, de même qu’à vous tous qui me lisez.
Suis-je en train de vous faire mes adieux, là? Pas du tout. Je poursuis, pour quelque temps encore du moins, et, je l’espère, vous aussi. Alors, d’ici la prochaine note, je vous invite à boire un verre à ma santé et, de mon côté, je trinquerai à la vôtre. Tchin-tchin!

Pouvez-vous épeler?

Il nous arrive tous, à un moment ou à un autre, de devoir épeler un mot pour nous assurer de bien nous faire comprendre, au téléphone par exemple. À ce moment, quels noms ou mots devrions-nous associer aux lettres?
La méthode la plus sûre pour être compris partout dans le monde est sans doute d’épeler en alphabet international. Encore faut-il le connaître. Permettez-moi de vous le présenter, tel que je l’ai moi-même appris dans la méthode d’anglais Demain, je parle globish, de Jean-Paul Nerrière, Philippe Dufresne et Jacques Bourgon :
A : Alfa
B : Bravo
C : Charlie
D : Delta
E : Echo
F : Foxtrot
G : Golf
H : Hotel
I : India
J : Juliette
K : Kilo
L : Lima
M : Mike
N : November
O : Oscar
P : Papa
Q : Québec
R : Romeo
S : Sierra
T : comme Tango
U : Uniforme
V : Victor
W : Whisky
X : X-Ray
Y : Yankee
Z : Zulu
Remarquez qu’il n’y a aucun accent. Mes initiales sont donc Golf Lima, et mon prénom s’épelle comme suit : Golf India November Echo Tango Tango Echo.

Les huit petits nouveaux

L’Office québécois de la langue française (OQLF) nous informe que huit nouveaux mots québécois ont été ajoutés au Petit Larousse 2008. Il s’agit de baladodiffusion (néologisme créé par l’OQLF), casseau, débarcadère, gracieuseté, massothérapeute, massothérapie, rallonge et traînerie.

Ce mois-ci

Selon que vous êtes de nationalité française ou québécoise, vous serez enclins à dire que ce mois-ci est le mois d’août («ou») ou d’août («out»).
Sur son site Internet, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), en France, dont la mission est de «veiller à la défense et à l’illustration de la langue française», a publié un récapitulatif des différentes prononciations de ce mois (http://www.csa.fr/actualite/dossiers/dossiers_detail.php?id=124020).
Toutes ont été admises à un moment ou à un autre, ou le sont encore aujourd’hui par l’un ou l’autre spécialiste; certaines, cependant, sont devenues plutôt archaïques ou dialectales.
À la suite de cette lecture, il ressort que les prononciations conseillées sont, dans l’ordre: ou, out, a-ou, a-out.
Dans le Multidictionnaire, dont, bien sûr, le CSA ne fait pas état, la prononciation recommandée au Québec est «ou».