Le Septentrion dans les médias #4

Le rayonnement de notre beau livre La Mesure d’un continent s’agrandira le 8 juin prochain puisque Denis Vaugeois est l’un des invités de l’émission franco-internationale La librairie francophone (enregistrée spécialement dans la belle ville de Québec). Plus tard durant l’été, il faut également surveiller le passage de Monsieur Vaugeois à l’émission de télévision Tout le monde en parlait.

Le tome 5 de Histoire populaire de Québec continue d’attirer l’attention. La semaine dernière, l’émission L’Éconoxydable à l’antenne de CIBL en a fait la recension. Le 7 juin prochain, Jacques Lacoursière donnera une entrevue à l’émission Anne et compagnie diffusée sur les ondes de Radio-Canada à Moncton. Le semaine suivante, soit le 12 juin, toujours dans le cadre de cette émission, Anne Godin s’entretiendra avec Caroline Montel-Glénisson auteur du guide Un tour de France canadien.

Dean Louder et Eric Waddell, qui ont dirigé ensemble l’impressionnant livre Franco-Amérique, étaient les invités de l’émission de radio Vous êtes ici animée par Patrick Masbourian (Radio-Canada). Ça s’est passé mercredi soir dernier.

Le passage d’Andréa Richard à l’émission de Denis Lévesque (TVA/LCN) récemment a porté fruit. Elle sera l’invitée de Christiane Charette mercredi prochain (4 juin) et le lendemain un article sur son parcours paraîtra dans le magazine La Semaine. Plusieurs seront alors curieux de découvrir son livre L’Essence de la vie.

Danielle Perreault, chroniqueur littéraire au 103,5 FM (Lanaudière) a, à son tour, encensé La Deuxième vie de Clara Onyx de Sinclair Dumontais. On lui donne raison car c’est excellent.

Le livre de Christian Hébert sur le NCSM Montcalm continue également de faire son petit bonhomme de chemin. Yves Houde le recevait dans les studios de Radio Galilée lundi dans le cadre de l’émission du retour à la maison.

Demain, à l’émission Samedi de prendre le temps (Radio-Canada à Québec), Hélène Raymond s’entretiendra avec Patrice Corriveau (La Répression des homosexuels au Québec et en France).

Le site internet Carrefour tourisme a souligné la parution du livre La Gestion des pêches au Canada de Joseph Gough.

Hier, Le Soleil publiait la réaction de Sam Haroun au rapport Taylor-Bouchard. Monsieur Haroun est l’auteur du pertinent essai L’Eau n’est pas soluble dans l’eau bénite qui va bien au-delà des éternels discussions (souvent stériles) sur les accommodements raisonnables.

Avant de vous laisser, je vous invite à lire l’article de Jean-Richard Gauthier dans le bulletin Mémoires vives. Il est l’auteur de Michel Sarrazin, un médecin du roi en Nouvelle-France.

John Burnside

Ça fait un p’tit moment que je voulais vous parler de cet auteur Écossais encore méconnu du côté francophone. J’ai lu ses trois romans traduits, tous parus chez Métailié dans la collection Bibliothèque écossaise. Pour moi, maintenant, depuis que j’ai lu le premier à paraître en français, savoir qu’un nouveau John Burnside s’en vient est source de joie et d’impatience tellement j’ai envie de me plonger dans son univers pourtant (oh, surprise!) pas jojo.
Cet affect littéraire a commencé par hasard avec La maison muette. C’est une attachée de presse qui l’avait envoyé pour qu’on le couvre à l’émission. Personne n’en a voulu sauf moi. J’ai bien fait de tenter l’expérience car ce titre est l’un des meilleurs romans que j’ai pu lire depuis cinq ans. Quand je parle d’expérience, je pèse mes mots.
Avant de vous raconter l’histoire, il faut dire que John Burnside, écrit ce que l’on pourrait appeler du roman social. Ses trois titres se passent tous dans de petits bleds d’Écosse. Il décrit très bien la réalité des gens vivant dans ce genre de coins isolés où la promiscuité n’est pas toujours un gage de bonne entente. S’ajoute à cet aspect, un fort penchant pour la psychologie. La plupart de ses personnages principaux sont un peu décalés et ont un comportement étrange. On ne sait pas toujours comment les percevoir. Il y a toujours quelque chose de déroutant et de troublant dans les histoires de cet auteur très habile et pour le moins talentueux.
Par exemple, dans La maison muette, le personnage principal est un espèce de reclus asocial. Il finit tout de même par se rapprocher d’une femme. De leur liaison naîtront des jumeaux. Il s’en servira pour faire des expériences. Je ne vous dis pas lesquelles. Disons seulement que c’est assez marquant.
Dans le second, Une vie nulle part, le personnage central trouve difficilement sa place. Qu’ils soient familiaux ou sociaux, il est toujours aux prises avec des conflits. Ce qui peut sembler banal ne l’est pas sous la plume de Burnside grâce à la force et à la précision que l’on retrouve dans son écriture.
Il y a aussi tout ça dans son dernier que je viens de terminer. En lisant Les empreintes du diable, on a le sentiment que les trois romans sont liés. Sensation d’être dans le même petit coin perdu d’Écosse, de renouer avec les mêmes personnages un peu fêlés, de découvrir ce monde sous un autre angle. Et c’est un peu vrai. Ce troisième titre serait le croisement du premier et du second. L’auteur nous emmène en cavale. La route est sinueuse, surprenante. On referme le livre sous le coup de l’émotion et je me dis que je devrai attendre je ne sais trop combien de temps avant d’en relire un autre.

On ne fait pas de bonne politique avec de bons sentiments

Voici la réaction de Sam Haroun au rapport Bouchard-Taylor. Il est l’auteur de l’excellent et éclairant livre L’État n’est pas soluble dans l’eau bénite: Essai sur la laïcité au Québec.

Parler en 2008 de Canadiens-Français et de minorités culturelles relève d’un ethno-centrisme étriqué. Quand on apparente le concept de peuple à ses soubassements raciaux, ethniques ou religieux, on le réduit à un état primaire, infrapolitique alors que le fonder sur le sentiment d’appartenance à une société et la volonté d’adhésion à ses valeurs élève les individus au rang de citoyens. L’approche est tribale. Nous ne sommes pas venus au Canada pour faire partie de la sous-tribu des allophones visibles* qui graviterait, avec d’autres sous-tribus, autour de la grande tribu canadienne-française.

Pour peu que l’on vive quelque temps au Québec, même venant des antipodes, Persan de Montesquieu ou Ingénu de Voltaire, on reconnaîtrait aisément qu’il existe sur ce territoire du nord-est de l’Amérique du Nord un peuple, non pas une peuplade, qui participe d’une langue et d’une culture communes, qui procède de traditions propres et d’institutions légitimées par l’histoire et la volonté de vivre ensemble. Et ce peuple s’appelle le peuple québécois. « Québécois est un nom qui unit tous ceux qui sont nés au Québec ou qui y vivent. Il relie les diversités linguistiques et religieuses. C’est la marque d’appartenance à ce peuple, à une terre. L’usage du mot Québécois n’est d’aucune façon la propriété exclusive d’un seul peuple, encore moins d’un seul parti ». Ainsi dit René Lévesque, un de ses plus illustres fils, dont on peut ne pas partager les aspirations souverainistes, mais dont on ne peut nier l’esprit démocratique.

Aussi bien l’approche se révèle manichéenne. D’un côté, les Canadiens-français affligés de paranoïa aigue, recroquevillés sur eux-mêmes, atteints de fièvre obsidionale, d’un autre côté, les minorités** des Tout le monde il est beau Tout le monde il est gentil ! Pour les nuances, on repassera ! C’est le propre de la paresse intellectuelle de recourir à ce genre de raccourcis et de faire porter sur les épaules des peuples d’Occident tous les péchés et tous les malheurs dont souffre l’humanité. Depuis les années soixante-dix, en même temps que se développait, chez certains, un esprit de culpabilité à l’égard des peuples anciennement colonisés apparut l’idée certes généreuse mais complaisante et excessive du multiculturalisme qui fait obligation aux peuples d’Occident d’expier leurs fautes passées, présentes et à venir, en pratiquant l’ouverture tout azimut à l’égard des peuples de l’hémisphère sud, au prix de la dénaturation de leurs propres cultures respectives. « Le Sanglot de l’homme blanc »*** doit déboucher sur des effusions de bons sentiments et de bonnes actions.

Tribale et manichéenne, l’approche prend parfois une tournure simplistissime. Dire que le Québec devrait avoir moins de problèmes avec ses immigrants que l’Ontario et la Colombie-britannique sous prétexte qu’il reçoit moins d’immigrants est un amalgame facile, trop facile. D’abord je ne suis pas sûr que l’Ontario et la Colombie-britannique aient moins de problèmes avec leurs immigrants que le Québec. Mais passons ! Que le Québec éprouve plus de difficultés que d’autres provinces avec des individus ou des groupes d’individus de cultures différentes s’explique par le fait qu’il se sent déjà minoritaire en Amérique, et que le nombre d’individus d’expression française, non seulement en Amérique mais dans le monde, se réduit comme une peau de chagrin alors que Toronto, Vancouver et Calgary sont adossés à un bassin démographique de 300 millions d’anglophones, sans compter que leur langue et leur culture prédominent dans le monde et sont appelées à demeurer prédominantes dans un avenir prévisible. On ne fera croire à personne que la langue et la culture d’expression anglo-américaine sont menacées par l’arrivée d’immigrants d’autres continents. Comparer le Québec à l’Ontario dans une telle configuration démographique et culturelle est d’une étonnante candeur (restons dans les limites de la civilité) : l’analogie est, au mieux, ridicule.

Enfin, pour que Tout le monde il soit beau Tout le monde il soit gentil, on nous suggère de lénifiantes façons d’agir avec force tapes amicales sur le dos : « Soyez gentils avec les musulmans » (Pourquoi avec les musulmans seulement ? Pourquoi pas avec les sikhs, les athées, les juifs et tous les autres ?) ; « Apprenez l’anglais » (la loi 101 à l’envers) ; « Soyez ouverts » (Rappelons qu’il y a moins d’actes anti-sémites au Québec que dans d’autres provinces canadiennes, que les révisionnistes de l’Holocauste se trouvent dans l’Ouest) ; « Changez de vocabulaire » (Décidément, nous avons l’air de crétins avancés). On attendait une vision d’avenir, et l’on nous sert un prêchi-prêcha de curé de campagne en mal d’inspiration ; on attendait une politique, un projet qui reflèterait les principes des libertés individuelles, d’égalité de tous devant la loi, de séparation de l’Église et de l’État auxquels tous les citoyens de notre société (chrétiens, musulmans, juifs, athées, hindouistes etc.) s’identifieraient, et l’on nous sert du blabla réchauffé à la sauce multiculturaliste.

Bref on nous prend pour des billes, et les billes doivent afficher leur joie !

* Je fais partie de cette catégorie de la nomenclature multiculturaliste, ce qui me fait d’ailleurs une belle jambe et me donne l’impression d’être devenu un borborygme. Dieu ! Finirai-je en onomatopée ?

** Il existe des minorités reconnues par nos lois : les minorités autochtones qui ont des droits politiques et culturels, et les minorités anglo-québécoise ou franco-ontarienne qui ont des droits culturels. Et c’est justice parce que ces minorités sont issues de l’histoire et ont développé des cultures particulières légitimées par le temps et la coutume. Ce qui n’est pas le cas des immigrants !

*** Titre du livre de Pascal Bruckner, Seuil, Paris, 1983

Bilan 2008 et palmarès personnel.

Bilan Cannes 2008.

Mercredi 14 mai.

Valse avec Bashir (Waltz with Bashir) de Ari Folman (1)

Jeudi 15 mai 2008-05-17

Leonera de Pablo Trapero (1)

Stranger than Paradise de Jim Jarmusch ( Reprise d’un classique à la Quinzaine).

Les trois singes de Nuri Bilge Ceylan (3)

Hunger de Steve McQueen (USR) (1)

Vendredi 16 mai 2008

Un conte de Noël de Arnaud Desplechin (2)

Vicky Cristina Barcelona de Woody Allen (1)

Tyson de James Tobak (3)

Samedi 17 mai 08

Linha de passe de Walter Salles et Daniela Thomas (1)

Wolke 9 de Andreas Dresen, réalisateur allemand (1)

Serbis de Brillante Mendoza, cinéaste philippin (3)

Dimanche 18 mai 2008

Gomorra de Matteo Garrone (1)

Indiane Jones and the Kingdom of the crystal skull de Steven Spielberg (1)

La vie moderne de Raymond Depardon (3)

Lundi 19 mai 2008

Le silence de Lorna de Jean-Pierre et Luc Dardenne (1)

Versailles de Pierre Schoeller (2)

De Ofrivilliga (Involontaires) de Ruben Ostlund (2)

Mardi 20 mai 2008

L’Échange de Clint Eastwood (1)

Los Bastardos de Amat Escalate (2)

Johnny Mad Dog de Jean-Stephane Sauvaire (1)

La mujer sin cabeza de Lucrecia Martel (5)

Mercredi 21 mai 2008.

Che de Steven Soderbergh

-Premier film – (1)

-Second film – (2)

Mon Palmarès :

Dix films à ne pas manquer : Folman, Trapero, McQueen, Salles et Thomas, Garrone, Spielberg, Dardenne, Eastwood, Sauvaire et Soderbergh.

Si dix, c’est trop, retenez : Folman, McQueen, Garrone, Eastwwod, Sauvaire et Soderbergh.

P.S. Je n’ai rien dit de Johnny Mad dog. C’est un documentaire sur les enfants soldats au Liberia. Au fait, vous ne verriez qu’un seul film de la cuvée 2008 de Cannes 2008, je vous recommanderais celui-ci. À noter qu’il n’était pas en sélection officielle mais présenté à la section parallèle dite Un certain regard.

La palme d’or

Le film de Laurent Cantet qui a remporté la Palme d’or a été le dernier à être présenté. J’avais déjà quitté Cannes. C’est quand même frustrant, surtout que j’ai à peu près vu tous les films de la Sélection officielle, c’est-à-dire ceux qui sont candidats à la Palme d’or.

Pour les autres prix, il n’y a pas de surprise, sauf peut-être le film de Ceylan pour lequel les avis étaient partagés. Un prix de mise de scène veut dire ce que l’on veut. Géniale ou alambiquée. Pour le prix d’interprétation féminine, j’aurais choisi Martina Gusman pour son rôle dans Leonora, mais je conviens que le choix de Sandra Corveloni pour la Linha de passe est tout à fait défendable.

Je suis bien heureux des prix accordés à Gomorra, Hunger, Che et aux frères Dardenne.

En somme, la cuvée 2008 était excellente et le jury a été à la hauteur.

Je fais suivre mon bilan avec mon palmarès de même que mes prédictions du 16, c’est-à-dire dès le début du festival, ce qui était un peu téméraire. Hunger de Steve McQueen n’était pas admissible à la Palme d’or, ce que je n’avais pas réalisé au début. En tant que premier long métrage, il pouvait concourir à la Caméra d’or, récompense ouverte à toutes les sélections: Sélection officielle, Un certain regard ( section parallèle), la Quinzaine des réalisateurs et la Semaine de la critique. Le court métrage de Denis Villeneuve, gagnant du prix de cette catégorie, était dans cette dernière sélection. On peut croire qu’il a nettement amélioré son travail de scénariste.

Clint Eastwood et Catherine Deneuve ont reçu des prix spéciaux pour souligner leur remarquable carrière. C’est bien, mais le problème de Eastwood est l’accueil que le public réserve à ses films. L’échange est à voir pour de multiples raisons dont la performance d’Angelina Jolie. Un autre oublié du jury: Valse avec Bachir du réalisateur israélien Folman. Présenté au tout début, on a peu à peu oublié l’émotion qu’il avait créé, tout le contraire de Entre les Murs (Cantet) qui fut le dernier.

Autre regret: j’ai manqué le film de Sorrentino ( Il Divo).

Cannes m’a paru bien sage cette année. Le soleil était rare et les États-Uniens plutôt discrets. La force de l’euro les gêne, mais ce n’est pas ce qui explique leurs hésitations devant des films comme Che. Le public des États-Unis est-il prêt? Il est grand temps de rétablir des relations normales avec Cuba. Bill Clinton aurait pu le faire, sa femme n’en aura pas l’occasion. Même pendant un Festival aussi prestigieux, la politique n’est jamais très loin!

Heureusement que Bouchard-Taylor ont attendu la fin.

Un baiser s’il vous plaît

Oui, j’en aurais envie de ce baiser. J’avais aussi envie de vous parler d’un auteur, mais j’ai bien peur que ce soit pour un prochain billet (pas si lointain). J’ai trop en tête ce film d’Emmanuel Mouret que j’ai vu hier soir au Clap. Dès que j’ai su que ce film viendrait sur nos écrans, je ne voulais absolument pas le manquer. Qu’à voir l’affiche, je me remémorais le savoureux moment passé à visionner le précédent

Un baiser s’il vous plaît joue dans le même registre. Sauf qu’il a une gravité que l’autre n’avait pas. On y retrouve, fort heureusement, le même charme suranné, parfait croisement entre l’univers d’Éric Rohmer et le théâtre de Georges Feydeau. Emmanuel Mouret a même son Arielle Dombasle à lui en la p

ersonne de Frédérique Bel, qui, une fois de plus, illumine l’écran en jouant les ingénues. Il y a aussi, ça et là, de petits clin d’oeil au cinéma des années 50 et 60. Julie Gayet, avec son port de tête digne de Grace Kelly, en est le parfait exemple.

Sinon, c’est quoi cette histoire de baiser? Elle est un peu compliqué à expliquer en quelques mots. Si on avait plus de temps, peut-être que je vous la raconterais. Mais je me retiens. Je ne voudrais surtout pas briser le charme qui vous attend et encore moins vous priver de l’esprit et de la saveur de ce marivaudage des temps modernes. Allez-y, le voir. Tout simplement.

Avec ce film-là, on se rend compte que le cinéaste est allé à la bonne école et qu’il est en train de se tailler une belle place dans le 7e art. Si ce carnet s’appelait Facebook, je deviendrais fan d’Emmanuel Mouret :-)

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Palmarès des ventes de mai 2008

Voici les 20 livres les plus en demande chez les libraires pour le mois de mai 2008.

  1. Chroniques d’une mère indigne (Les)
  2. Histoire populaire du Québec, t. 05
  3. Un taxi la nuit
  4. Mesure d’un continent (La)
  5. Essence de la vie (L’)
  6. Canada-Québec
  7. Erreur (L’): Échec américain en Irak…
  8. Vieux-Québec (Le)
  9. Histoire populaire du Québec, t. 01
  10. Tur Malka
  11. Histoire de l’Acadie
  12. Histoire populaire du QuÈbec, t. 04
  13. Histoire populaire du QuÈbec, t. 02
  14. Histoire populaire du QuÈbec, t. 03
  15. Etat n’est pas soluble dans l’eau bénite
  16. Plaines d’Abraham
  17. Champlain
  18. Franco-Amérique
  19. Or des Amériques
  20. Champlain au Canada

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Qui est Fabiola?

Pour rester dans le même ton que les commentaires de la dernière note, je vous invite à participer à cette enquête intitulée: Qui est Fabiola?
Voici quelques indices. En fait, je vous livre tout ce que je connais sur cette personne:
1. Tous les jours, elle envoie des commentaires sur ce site. Elle les signe ainsi : Fabiola-td, Fabiloa-mn, Fabiola-rt, Fabiola-vd, et ainsi de suite à l’infini, en utilisant toutes les lettres de l’alphabet dans toutes les combinaisons possibles. Donc, elle connaît l’alphabet.
2. Cependant, elle ignore tout de la syntaxe, ses messages se résumant à des suites de lettres, qui forment occasionnellement des mots.
3. Elle ne dort pas beaucoup, car elle écrit à toute heure du jour et de la nuit, la semaine comme la fin de semaine.
4. Parfois, elle devient survoltée et envoie cinq messages d’affilée en quelques minutes à peine.
5. Elle a entendu parler de la politique américaine, puisqu’elle fait usage des noms de Clinton et d’Obama dans plusieurs de ses messages. Elle n’est donc pas tout à fait inculte.
Voilà, c’est peu, mais c’est tout ce que je sais d’elle. Son nom vous dit-il quelque chose? Vous écrit-elle aussi?

Le Septentrion dans les médias #3

Ça recommence à bouger du côté des médias pour le Septentrion. C’est peut-être l’effet du beau temps, qui sait!
Commençons par notre locomotive du printemps Histoire populaire du Québec tome 5 de Jacques Lacoursière. Malgré la grande couverture de presse dont il a fait l’objet depuis sa sortie, le livre fait encore parler de lui. Dimanche dernier, on pouvait lire cet article de Daniel Lemay dans la Presse et cet excellent billet sur le blogue Made in Québec pendant que Voir Mauricie reprenait dans ses pages l’entrevue qu’il avait accordée à Tristan Malavoy-Racine il y a quelques semaines.
La relance du débat sur les accommodements raisonnables semble déjà vouloir profiter à l’un de nos auteurs et son excellent livre L’État n’est pas soluble dans l’eau bénite : Essai sur la laïcité au Québec. Stéphane Gendron, qui se retrouve maintenant à animer l’émission Sans compromis sur une radio satellite, a été enchanté par l’entrevue que lui a accordée Sam Haroun le 15 mai dernier. Le 22 mai, jour du dépôt du rapport Taylor-Bouchard, Arnaud Decroix aura la chance de s’entretenir longuement avec l’auteur sur les ondes de Radio Ville-Marie dès 9 heures. Le lendemain matin, ce sera au tour de René Bélanger de CIHO FM à Charlevoix de questionner Monsieur Haroun sur son livre.
Notre splendide livre Or des Amériques, complément parfait de l’exposition du même nom présentée au Musée de la civilisation, a déjà séduit plusieurs journalistes a commencé par Didier Fessou dans les pages du Soleil du 11 mai dernier. Le 15 mai, Patrick Masbourian de l’émission Vous êtes ici s’entretenait avec José Lopez-Arellano, docteur en anthropologie et chef du comité scientifique de l’exposition. L’animateur en a évidemment profité pour souligner la parution de notre ouvrage savamment dirigé par l’ethnologue Hélène Dionne. Louise Hamel, chroniqueur culturel de l’émission Chez nous le matin à la radio de Radio-Canada à Trois-Rivières s’entretiendra avec elle vendredi (23 mai). Dimanche (le 26 mai), ce sera au tour de Stéphane Garneau de le faire dans le cadre de l’émission Pourquoi pas dimanche? (Première chaîne/Radio-Canada). C’est prévu pour 9 heures 35. Le dimanche suivant (1er juin) à 17 heures 20, elle est l’invitée d’Hélène Beaulieu à l’émission Côte-à-côte (Radio-Canada Rimouski). Cette semaine, elle accorde une entrevue au journal de quartier Le Carrefour pour publication ultérieure. À croire qu’on se l’arrache!
L’auteur Christian Hébert n’est pas en reste non plus avec son livre NCSM Montcalm : Le français dans la marine canadienne (1923-2008). Le Carrefour s’est également intéressé à son travail (on peut déjà lire l’entrevue ici) de même que le journal de quartier Québec Express (papier à venir). Le mardi 27 mai à 7 heures 20, c’est à son tour d’avoir un entretien avec René Bélanger de CIHO FM.
La Deuxième vie de Clara Onyx commence à attirer l’attention. La preuve : Didier Fessou en a fait un résumé pour le moins complet dans l’édition du 11 mai, il reçoit des éloges sur ces deux blogues (Jules se livre et Le Portail d’Albert) que les sites Internet ServicesMontréal.com et Culture Hebdo ne contredisent pas. À surveiller : une entrevue avec Valérie Gaudreau sur les ondes de CKIA dans le cadre de l’émission L’impromptu dans la semaine du 2 juin.
Une critique courte mais convaincante de l’impressionnant livre Franco-Amérique est parue le dimanche 18 mai dans les pages du Soleil. C’est toujours signé Didier Fessou. Daniel Rolland du site Culture Hebdo signe un compte-rendu tout aussi convaincant sur livre spécialisé Gestion des pêches au Canada des premiers jours jusqu’à l’an 2000 de Joseph Gough.
Et je termine ce billet en beauté (et avec un peu de rigolade) en vous invitant à écouter la chronique que Mère Indigne a livré sur les ondes de Radio-Canada à l’émission Nulle part ailleurs en direct du Salon du livre de Sudbury. Mais ce n’est pas tout, toujours pour la même occasion, découvrez en grande première mondiale, un billet surprise de Père Indigne!

Kanesatake, c’est rien!

Les nouvelles en provenance de Kanesatake vous désolent. D’ici peu, vous aurez une énorme consolation. Le film de Matteo Garrone intitulé Gomorra vous fera plonger dans un monde qu’on ne peut imaginer. Pourtant Garrone peut en parler puisqu’un tel univers existe. Dans un docu-roman publié en 2006, le journaliste italien Roberto Saviano fait indirectement la lumière sur la mafia napolitaine dite La Camorra.

Aujourd’hui Saviano est millionnaire grâce au succès de son livre (Gomorra), mais il est menacé de mort et vit sous la protection de la police. Les chiffres qui sont donnés à la fin du film sont terrifiants, mais les ramifications de cette mafia le sont encore davantage. Ce film est d’une troublante actualité. À moins de 200 kilomètres de Rome, règne une véritable « dynamique de guerre ». Le nouveau président italien Berlusconi a convoqué son conseil des ministres à Naples aujourd’hui, mercredi 20 mai. Le journal Libération fait la une avec des montagnes de déchets au coeur de la ville. Comme à peu près tout le reste, la gestion des ordures est sous le contrôle de la mafia (La Camorra).

Pour donner une idée de l’ampleur, le réalisateur nous propose cinq histoires entrecroisées : le sympathique Toto, 13 ans, qui rêve d’appartenir à la mafia. Il fait très tôt ses preuves en ramenant aux truands un sac de cocaïne et un fusil dont l’un d’entre eux s’est débarrassé à l’arrivée de la police. Don Ciro, comptable de son clan, qui distribue de l’argent aux familles dont l’un des membres est tombé au champ d’honneur ou est en prison. Marco et Ciro qui agissent comme indépendants avant ‘être abattus. Roberto a fini ses études et trouve un premier emploi auprès de l’un des responsables de la section des déchets toxiques.Enfin, Pasquale, grand couturier, qui cède à l’invitation des Chinois d’enseigner son savoir-faire à leur personnel.

Toutes ces histoires se terminent mal, parfois sous nos yeux, parfois par sous-entendus. Ainsi qu’arrive-t-il à Roberto qui renonce à se faire complice des tristes combines qu’on lui propose.

Franchement, la réalité que propose Matteo Garrone dépasse l’entendement. Il a compté 3 600 morts depuis sa propre naissance. il faut voir d’où provient l’argent et à quoi il sert. Trafic de drogue et d’armes à feu, contrebande de tout genre, trafic de cigarettes. Plus subtilement, extorsion de fonds auprès des entreprises et commerces de la région sous forme d’un impôt appelé Pizzo, également contrôle de commerce tout à fait légal comme celui de la viande ( on y a déjà goûté) ou des fleurs, contrôle d’offres publiques de chantiers. Tiens! Tiens!

Le film est une fiction construite à partir de l’enquête menée par Roberto Saviano. Il faut voir le film et lire le livre. Kanesatake ai-je écrit? Oui pour provoquer.

Si je me regarde, je me désole, si je me compare, je me console.