Rien de nouveau sous le soleil

Depuis plusieurs mois, les courriels que je reçois du gouvernement comportent souvent un message visant à sensibiliser leurs destinataires au gaspillage du papier. Il se lit comme suit: «Devez-vous vraiment imprimer ce courriel? Pensons à l’environnement.»
Comme le dirait Jacques Lacoursière, rien de nouveau sous le soleil. C’est ce dont m’a fait part mon conjoint historien, qui a pu constater, dans ses recherches sur la forêt, l’existence d’une telle préoccupation sous le règne d’Adélard Godbout. La circulaire qui suit émane du chef de cabinet Joseph Bélanger et est destinée aux employés du Service forestier:
«Le premier ministre me charge d’attirer votre attention sur la nécessité qu’il y a d’économiser, de toutes les façons possibles, le papier qui est employé dans les différents services de l’administration provinciale. L’honorable M. Godbout a reçu dernièrement plusieurs correspondances, même du gouvernement fédéral, où les deux côtés du papier officiel étaient utilisés. Il est évident qu’en certains milieux le papier de toutes catégories se fait rare, et que si nous voulons éviter le rationnement, il vaut mieux commencer à économiser dès maintenant.»
«Pas nécessaire d’utiliser le papier à correspondance sur les deux côtés mais au moins adapter le format du papier à la longueur du texte. Ne pas utiliser des papiers de luxe pour des mémos, la correspondance interdépartementale, les rapports entre employés, et autres écrits de moindre importance. Réutiliser les formules démodées ou liasses de documents devenus inutiles pour les convertir en blocs-notes.»
À mon tour maintenant de vous demander (non sans rire, toutefois): Devez-vous vraiment imprimer ce billet? Conservez-le plutôt sur votre disque dur…
(Réf. : Archives nationales, boîte 7B 020 01-02-001A-01, 1960-01-038/ 1290 E21, dossiers A à C 1930 à 1944)

Les 22 recommandations

Peut-être vous êtes-vous demandé, comme moi, quelle était la teneur des 22 recommandations dont on a tant parlé dans les médias, sans jamais les nommer, sur l’enseignement du français dans les écoles.
Ci-dessous, je les ai résumées. Pour les lire dans leur version intégrale, vous pouvez consulter le rapport du Comité d’experts sur l’apprentissage de l’écriture: http://www.mels.gouv.qc.ca/sections/ameliorationFrancais/pdf/SoutenirDeveloppementCompetenceEcrire.pdf.
1. Harmoniser la rédaction des programmes d’enseignement du français au primaire et au secondaire.
2. Accroître les exigences pour l’enseignement du français.
3. Mettre en place des conditions d’accès à des maîtrises et au baccalauréat en enseignement du français aux étudiantes et étudiants d’autres programmes universitaires.
4. Ne confier l’enseignement du français au secondaire qu’à du personnel spécialisé ou inscrit dans un programme de formation continue en français.
5. Voir à ce que les programmes de formation à l’enseignement en formation professionnelle au secondaire assurent l’acquisition et l’utilisation du vocabulaire technique et du lexique propres aux professions enseignées.
6. Assurer un espace commun entre les programmes de formation à l’enseignement primaire et secondaire, de même qu’entre ceux en adaptation scolaire et sociale.
7. Mettre en place des mesures incitatives pour favoriser la formation continue en français du personnel enseignant du primaire et du secondaire.
8. Mettre en place des programmes souples de formation continue répondant aux besoins du milieu scolaire.
9. Embaucher des conseillers et conseillères pédagogiques en nombre suffisant au primaire et au secondaire.
10. Mettre en place, pour eux, une formation de 2e cycle universitaire.
11. Demander à chaque commission scolaire francophone de se doter d’une politique sur les pratiques d’apprentissage de la langue française dans ses écoles et ses propres pratiques de communication écrite.
12. Assurer un minimum de 200 heures d’enseignement du français par année durant les trois premières années du secondaire.
13. Mettre en place des conditions qui facilitent l’accompagnement dans l’apprentissage de l’écriture des élèves allophones.
14. Faire de même pour les élèves à besoins particuliers.
15. Explorer de quelle façon pourrait être exploité le goût des jeunes pour une écriture spontanée.
16. Faire des recherches pour mieux adapter l’enseignement de l’écriture et son évaluation à l’environnement technologique des jeunes.
17. Aider le personnel enseignant à appuyer son jugement des productions écrites des élèves sur des documents.
18. Établir des mécanismes permettant le transfert de l’information sur le développement des compétences en écriture de l’élève au moment du passage du primaire au secondaire.
19. Examiner la possibilité d’offrir d’autres choix que le texte argumentatif à l’épreuve de 5e secondaire et le poids du lexique dans cette évaluation.
20. Créer un portail informatique pour permettre un meilleur accès à la documentation sur l’enseignement du français.
21. Faire en sorte que le futur personnel enseignant soit informé sur les rectifications de l’orthographe.
22. Créer un organisme permanent pour faire le suivi de ces recommandations et assurer la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage du français au Québec.
Qu’en pensez-vous?

Le dernier poilu est mort

PARIS (AFP) — Lazare Ponticelli , le dernier poilu de la Grande guerre, est décédé mercredi à l’âge de 110 ans, a annoncé mercredi l’Elysée, en indiquant qu’un « hommage national » serait rendu « dans les prochains jours » à tous les Français mobilisés pendant ce conflit.
« J’exprime aujourd’hui la profonde émotion et l’infinie tristesse de l’ensemble de la nation alors que disparaît Lazare Ponticelli, dernier survivant des combattants français de la Première Guerre mondiale », a déclaré le président Nicolas Sarkozy, dans un communiqué.
Rappelons que nombres de canadiens français avaient participé à la grande guerre, dont le 22e bataillon qui avait pour aumônier l’abbé Rosaire Crochetière, mort au champ d’honneur. Alain M. Bergeron nous retraçait la vie de cet homme engagé dans une biographie parue en 2002.
Aussi, pour avoir un aperçu de ce conflit qui déchira l’Europe, le numéro de la série Les petits illustrés consacré à la Première Guerre Mondiale est l’ouvrage idéal à consulter.

Québec perd l’un de ses amoureux

C’est avec tristesse que nous apprenions ce matin le décès d’Eugen Kedl, photographe passionné de la ville de Québec. Dans le quotidien Le Soleil, Louis-Guy Lemieux rend un hommage bien mérité à cet homme qui n’a eu cesse de mettre sa ville en avant.
Nous avions eu l’occasion de travailler avec Eugen Kedl lors de la parution du livre sur Les Plaines d’Abraham, qu’il avait illustré de ses photos vivantes et intimes.
Le communiqué via Patrick White
COMMUNIQUÉ
Décès du très grand photographe EUGEN KEDL
Québec, le 9 mars 2008 – Les Photographes KEDL sont en deuil. Eugen Kedl, fondateur de l’entreprise, est décédé ce matin à l’âge de 74 ans à la suite d’une longue maladie.
Eugen Kedl est une personnalité très connue dans la ville de Québec pour son style photographique qui a su rendre en images toute la beauté et les multiples paysages du Québec et du Canada. Animé d’une passion sans réserve pour la photographie, ses publications et ses expositions ont permis aux Québécois et aux Canadiens de découvrir leur pays grâce à l’œil aguerri de ce grand artiste.
Son épouse et fidèle collaboratrice de tous les instants, Gretl, a toujours été présente aux côtés de cet Autrichien d’origine pour lui permettre de faire jaillir son immense talent et de poursuivre sa grande passion. Au fil des ans, Eugen Kedl a su développer un style photographique unique et éblouissant. D’ailleurs, en 2002, il fut récipiendaire de l’Ordre du Canada.
Depuis 1961, année de la fondation de l’entreprise, Eugen Kedl a été le premier à se définir comme photographe industriel et publicitaire et à produire des impressions noir et blanc et de couleur de format géant. Depuis l’arrivée de son fils André dans l’entreprise en 1990, Eugen Kedl consacrait son temps à la photo artistique.
Connu pour sa personnalité charismatique, son sourire charmant et sa grande générosité, Eugen Kedl a également été le fondateur du Grand bal viennois de Québec et de Vin-Art international, dont les profits des campagnes de financement permettent de remettre des bourses d’études à des étudiants en arts.
Établie pendant 40 ans dans le quartier Saint-Roch, l’entreprise, maintenant située dans l’arrondissement Sainte-Foy–Sillery, fait figure de légende dans le domaine de la photographie à Québec. André Kedl en est le président et il est lui-même très connu du milieu publicitaire, politique et d’affaires pour son immense talent de photographe et son sens aigu de la technologie avant-gardiste.
Eugen Kedl était père de quatre enfants, Margarete, Evelyn, Richard et André, et grand-père de six petits-enfants.

La 10ième soirée des Jutra

Avec le temps qui faisait aujourd’hui ajouté à mon rhume qui me force au repos, je me faisais une petite joie de m’installer confortablement devant mon écran de télévision pour écouter la dixième remise des Jutra.
Quel rendez-vous raté! J’avais l’impression de regarder une mauvaise soirée consacrée à l’égo de Normand Brathwaite et son Brume de nuit, un faux film faussement drôle qui a volé la vedette aux bons films québécois de la dernière année.
La disposition de la salle façon talk-show a tué toute la magie et la fébrilité propre aux galas. Aucun suspense dans l’air et un malaise palpable du début à la fin. C’est vraiment dommage pour les artisans du cinéma québécois qui méritaient mieux que ça. Une soirée vraiment pas à la hauteur de notre septième art.
De toute manière, le vrai plaisir du cinéma est dans la salle au moment où le film est projeté. Contre toute espérance, qui a valu le Jutra de la meilleure actrice à Guylaine Tremblay, m’avait procuré un moment intense d’émotion l’an dernier tout comme Borderline vient de le faire vendredi.
J’espère que Continental, le grand gagnant de la soirée, reprendra l’affiche puisque celui-là, je l’avais malheureusement raté à sa sortie. Si au moins cette remise de prix peut servir à ça, ce sera toujours au moins ça de gagner!

Un prix pour Méditations sur la chasse

C’est avec beaucoup de fierté que nous avons appris la semaine dernière que le livre Méditations sur la chasse du philosophe espagnol José Ortega y Gasset s’était mérité le Prix Culture Chasse 2008 dans la catégorie Cynégética du magazine Connaissance de la chasse. La remise a eu lieu à Paris le 29 février dernier.
L’édition que nous avons fait paraître, avec une introduction de Louis-Gilles Francoeur, est la toute première en langue française. L’originale, en espagnol, date de 1942. Plus de soixante ans plus tard, voilà que ce titre se mérite un prix.
Considéré en Espagne comme le maître incontestable, le philosophe José Ortega y Gasset a connu une brillante carrière universitaire et internationale. Sa pensée occupe une position privilégiée dans la philosophie espagnole du XXe siècle. Il était avant tout un pédagogue qui cherchait à influencer l’évolution sociale et politique de son pays. Il a laissé une œuvre considérable et fondé plusieurs institutions et fondations culturelles.
Le Prix Culture Chasse prime des œuvres traitant de la chasse et donc de la nature également. Il concerne l’ensemble des supports médiatiques : livres, dvd, films grand écran, sites internet… 


La catégorie Cynégética 
est exclusivement consacrée au thème de la chasse : œuvre traitant de la chasse éthique, c’est-à-dire celle d’animaux sauvages dans des territoires ouverts, participant à sa promotion et à sa défense. Ou œuvre traitant des techniques de la chasse.


Salon du livre de l’Outaouais – le retour

Ça fait déjà trois jours que je suis revenu de Gatineau. La tempête de neige qui sévit actuellement me force à me reposer. J’en profite pour vous faire un petit bilan de mon séjour tout près de la frontière ontarienne.
Je suis très satisfait de mon premier mandat à l’extérieur en tant que resposnable des communications chez Septentrion. D’autant plus que j’étais le seul représentant sur place de la maison. C’était également la première fois que j’assistais au Salon du livre de l’Outaouais. On m’en avait dit le plus grand bien. Certains allaient même jusqu’à dire qu’après celui de Montréal et Québec c’était le plus intéressant. Évidemment, il n’en a pas l’envergure, mais j’abonderais également dans ce sens.
Pour qu’un Salon du livre soit réussi, l’emplacement y est pour beaucoup. Un espace aéré et bien aménagé aide à créer une ambiance propice à ce genre d’événement. Beaucoup de petits salons régionaux ne bénéficient malheureusement pas d’un tel lieu. Ce n’est pas le cas ici. Le Palais des congrès de Gatineau est un bel endroit pour un salon. L’organisation offre un bel accueil et un bon support aux exposants, grâce, entre autre, à la présence des bénévoles.
Côté clientèle, j’ai apprécié la curiosité des visiteurs qui ne s’intéressaient pas qu’aux grosses nouveautés prévisibles. Au niveau de l’achalandage, ce n’était pas la cohue mais ce n’était jamais morne non plus. Un bel équilibre.
Un Salon c’est aussi le moment de retrouver des gens du milieu qu’on connaît et d’en découvrir de nouveaux. On se salue au passage, on s’arrête de temps en temps pour une petite jasette, on sert des mains et on s’entraide à l’occasion. J’en ai évidemment profité pour jouer au libraire.
Et Gatineau dans tout ça? Ce que je connais de cette ville, c’est le trajet de vingt-cinq minutes que je faisais à pied de l’hôtel au salon avant et après mon douze heures de travail. En cinq jours, j’ai pu me l’approprier. Je sais qu’il y a beaucoup de pizzérias dans le coin (allez savoir pourquoi?), il y a de charmants petits cafés que j’aurais aimés découvrir . Des restaurants aussi. J’en profiterai peut-être davantage l’an prochain car je compte bien être de la prochaine édition.
Et je termine sur une blague de mon cru: vous savez comment on appelle les résidents de la nouvelle ville unifiée de Gatineau? Réponse: des Gatignoles ;-)

Le secret des noms

Apparemment, chaque nom cache un secret. Pour le trouver, il faut utiliser les lettres de son prénom et de son nom dans un autre ordre, à la manière du jeu de Scrabble.
En jouant avec les quinze lettres qui composent mes noms de baptême et de famille, j’ai abouti à Clé : Gitane chante. Est-ce la clé de mon bonheur? Il est vrai qu’avoir plus de temps libre, j’aimerais beaucoup chanter dans une chorale. Mais puisque ce n’est pas possible pour l’instant, j’essaie de trouver d’autres secrets à l’intérieur de mon nom; ils doivent être bien cachés, car je ne les vois pas.
Si vous avez le goût de faire parler votre nom et que vous vous découvrez un talent particulier pour ce genre de défi, je vous invite à m’aider à trouver au mien d’autres combinaisons ayant un sens. Il faut, pour ce faire, utiliser toutes les lettres de GINETTE LACHANCE, mais pas plus d’une fois chacune.
Allez! amusez-vous et faites-moi part de toutes vos trouvailles, que ce soit concernant votre nom ou le mien.

Salon du livre de l’Outaouais

Dans le cadre de mes nouvelles fonctions, je serai de toute la durée du Salon du livre de l’Outaouais au kiosque du Septentrion qui se trouve à l’intérieur du stand de Dimédia.
Ça se déroule du 28 février au 2 mars au Palais des congrès de Gatineau (200 Promenade du Portage).
Si vous passez par là, venez me saluer!

Toujours en 1905…

Voici quelques autres définitions surprenantes ou exemples intéressants du Petit Larousse illustré de 1905 tirés du livre de Jean Pruvost, La dent-de-lion, la Semeuse et le Petit Larousse, France, Larousse, 2004.
Homme à poil : «homme énergique».
Peloter en attendant partie : «faire une chose de peu d’importance en attendant mieux».
Massacre : «mauvais ouvrier».
«Pour préserver les fourrures des mites, il faut les battre fréquemment» (les mites?).
«Les diplomates cherchent à se pénétrer» (se deviner mutuellement).
«Les excès déplument le crâne» et «L’âge découronne le front».
«Que de femmes se rendent malades à force de se serrer!»
«L’alcoolisme grossit le nombre de détraqués.»
«Gustave-Adolphe a traversé comme un météore l’histoire de l’Allemagne.»
«Le lyrisme de Jean-Baptiste Rousseau est souvent très froid.»
«Notre vie n’est qu’une agonie.»
«Il est difficile de bien s’orienter au milieu d’une révolution.»
Et il y en a d’autres… Merci à Stéphanie et à Francine de m’avoir fait parvenir ce livre.
L’auteur a aussi un site Web à l’adresse suivante:http://www.u-cergy.fr/rubrique32.html