Paul Roux, du journal La Presse, répondait, il y a quelque temps, à une question d’un lecteur sur son site Les amoureux du français, à savoir par quoi remplacer l’expression «être en feu», calque de l’anglais «he’s on fire».
Voici l’ensemble des suggestions provenant de sa réponse ainsi que des commentaires de cette chronique:
«brillant, étincelant, éblouissant, époustouflant, étourdissant, flamboyant, fulgurant, génial, impressionnant, magistral, être sur une lancée, être devenu invincible, se déchaîner, étaler tout son art, survoler (la partie, son adversaire), écraser (son adversaire), balayer (son adversaire), être étincelant, donner la bastonnade (à l’équipe adverse), corriger ou donner une correction (à l’adversaire), humilier (l’adversaire), donner une leçon (de soccer, par exemple, à un adversaire), malmener (l’adversaire), cartonner, au sens de réussir dans une action, triompher, exceller, être victorieux, être tout feu tout flamme»: http://blogues.cyberpresse.ca/amoureuxdufrancais/?p=70218224.
L’un des intérêts des chroniques de ce journaliste, c’est qu’il se contente rarement d’un seul terme comme réponse, ce qui donne beaucoup de latitude aux rédacteurs. Voir, comme autre exemple, sa chronique sur «questionnable et questionner»: http://blogues.cyberpresse.ca/amoureuxdufrancais/?p=70218245.
La tournée d’automne #1
Certains lecteurs étaient impatients d’avoir mon avis sur la rentrée automnale. Voici une première livraison de mes impressions.
La mandragore de Jacques Lazure (soulières) : Exploitant le mythe de la mandragore sous toutes ses coutures, Jacques Lazure signe un roman pour adolescent enlevant qui tient la route du début à la fin. Sylvain Ravine n’est pas au bout de ses peines car on ne se lie pas avec cette racine maléfique sans coup férir aussi gentille puisse-t-elle se montrer… C’est gothique, c’est intelligent, c’est bon et on a envie de le faire découvrir à tous les adolescents.
C’est quand le bonheur? de Martine Delvaux (Héliotrope) : Une énième histoire d’amour que ce roman? Que non! Une belle et vibrante histoire d’amitié amoureuse. Il n’y a rien dans ce roman et en même temps, il y a tout. À pas feutrés, Martine Delvaux nous laisse pénétrer dans l’intimité de cette amitié entre un homme et une femme. Un roman intimiste porté par une écriture concise, simple et totalement dépouillée de tout artifice. Elle s’immisce en nous à notre insu pour finir par nous habiter complètement. Et la fin est très émouvante. Une heureuse surprise, une heureuse rencontre. L’un des meilleurs romans lus cette année.
Tom est mort de Marie Darrieussecq (P.O.L.) : Au-delà du scandale provoqué inutilement par une Camille Laurens complètement à côté de la plaque, Tom est mort, qui traite de la perte d’un enfant, est avant tout un bon roman qui me réconcilie avec l’auteur de l’étonnant Truismes. Moins organiquement flou que les derniers que j’avais lus d’elle et plus senti, Darrieussecq emprunte ici une voie intéressante. L’histoire aurait gagné en force si elle ne s’étirait pas sur trop de pages. L’exercice de deuil auquel nous convie cette femme dix ans après les événements finit par créer un sentiment de répétition au deux tiers du roman. L’exercice est toutefois réussi. Si vous avez envie de vous plonger dans ces eaux troubles, allez-y.
Un monde de papier de François Désalliers (Triptyque) : j’aurais aimé encenser ce dernier roman de François Désalliers que j’avais découvert avec L’Homme-Café. Le charme s’était poursuivi avec Un été en banlieue et voilà qu’il se rompt (temporairement j’espère) avec Un monde de papier. Tout le roman, ou presque, se déroule à l’intérieur des pages d’un magazine féminin alors que le personnage d’Henri y est propulsé bien malgré lui. Avec lui, on navigue de page en page et on découvre tout un monde statique, superficiel, désincarné et drôlement géré. Le cadre est parfait. On a vraiment l’impression d’être dans un magazine. Ce n’est pas mauvais du tout, mais je n’ai pas adhéré à sa prémisse de départ et ça m’a poursuivi jusqu’au bout de l’aventure. Déçu d’être déçu.
D’ailleurs de Gilles Jobidon (vlb éditeur) : il a fait son entrée en littérature de belle façon en remportant le Prix Robert-Cliche avec La route des petits matins un roman superbement écrit qui n’était pas sans rappeler Soie d’un certain Alessandro Baricco. Depuis, Gilles Jobidon fait partie de ces auteurs que j’aime suivre. D’ailleurs, un court recueil de sept nouvelles, brosse le portrait de plusieurs personnages au carrefour d’un segment de leur vie. On se promène au quatre coins du monde. Chacun des portraits est très réussi et chaque lieu est bien rendu, particulièrement celle intitulée Ly Sanh qui se passe à Saigon et qui nous ait raconté par un petit garçon. L’écriture de Jobidon est plus sobre et classique que dans ces ouvrages précédents et peut-être plus efficace parce que moins poétique et moins maniéré. C’est comme s’il avait cessé de se regarder écrire pour laisser toute la place à ses personnages et leurs univers. Et c’est nous qui en profitons. Un bon recueil, vraiment.
Deception point #4
Comme vous pourrez le constater à nouveau, les déceptions littéraires sont encore au rendez-vous. Pour faire un clin d’œil à mon précédent billet, je peux affirmer que les titres ici-bas n’ont pas eu une grande résonnance sur le lecteur que je suis. Constatez-le par vous-même.
La gifle de Roxanne Bouchard (Coup de tête) : Qui donc recevra cette gifle tant attendue dans cette histoire ? Je vous le donne en mile : le lecteur. Un court texte à l’ambiance pseudo italienne qui frôle souvent le cliché et qui, disons-le, sent le fond de tiroir de la jeune auteure. Ce premier texte original de la toute nouvelle maison d’édition de Michel Vézina ne convainc pas tout à fait. Je ne comprends comment Danielle Laurin ait pu en faire l’éloge dans les pages du Devoir.
Antenora de Margaret Mazzantini (Robert Laffont) : après avoir vu le sublime et touchant film Écoute-moi, dont elle avait elle-même fait l’adaptation de son roman, je m’étais promis de lire sa prochaine publication en français. C’est chose faite et je ne sais plus si j’aurai envie de récidiver. L’histoire de cette grand-mère italienne n’est pas très passionnante ni très intéressante. N’eût été de la faible épaisseur du livre, je ne l’aurais jamais terminé. Décidément, l’Italie et moi ne faisons pas bon ménage en ce moment…
La maison d’Élisabeth d’Éric Rohmer (Gallimard) : plus de soixante ans après sa publication, Gallimard vient de rééditer le seul et unique roman d’Éric Rohmer. Après lecture, on comprend mieux pourquoi il ne s’est pas commis une autre fois et qu’il ait plutôt bifurqué vers le cinéma, qui lui sied nettement mieux. En lisant La maison d’Élisabeth, on reconnaît évidemment la signature de Rohmer, mais sans le support visuel ça devient vite confus et agaçant. J’aurai au moins satisfait ma curiosité.
Vous plaisantez Monsieur Tanner de Jean-Paul Dubois (De l’Oliver) : j’ai lu ce livre sur la bonne recommandation de mon agente immobilière. Si elle ne s’est pas trompée sur l’achat de ma propriété, elle s’est un peu gourée avec cette suggestion littéraire qui décrit les déboires immobiliers de Monsieur Tanner après avoir reçu en héritage une vielle maison. Je n’ai pas du tout reconnu ma nouvelle réalité et j’ai perdu du temps précieux que j’aurais pu consacrer au sablage de mes planchers. Il n’y a rien dans ce roman. Après quelques essais infructueux, il y a décidément incompatibilité entre Jean-Paul Dubois et moi.
Sept comme setteur de Patrick Senécal (Édition la Bagnole) : la première incursion de Patrick Senécal en littérature jeunesse, bien que pas si mal, n’est pas une réussite. D’abord le sujet. Le bonhomme sept heures a beaucoup été exploité dans la littérature jeunesse québécoise, donc on peut parler de manque d’originalité. Les thèmes abordés comme le père noël, les lapins de pâques et la fée des dents s’adressent normalement à un jeune public ne sachant à peu près pas lire. Certains personnages sont mal définis. Je pense à la petite fille qui semble avoir 8-9 ans dans sa façon d’agir alors qu’elle ne sait toujours pas conduire un vélo sur deux roues! Le ton, quant à lui, teinté d’horreur fait plutôt 10-12 ans. On se retrouve avec un roman au lectorat mal ciblé ou, si vous préférez, assis le cul entre deux chaises!
Nous autres ça compte pas de François Blais (L’instant même) : Iphigénie en haute-ville nous avait séduit par sa fraîcheur, son humour bon enfant légèrement teinté de cynisme et ses pieds de nez à la structure narrative. On retrouve tout ça dans Nous autres ça compte pas mais mais mais! Mais la magie cette fois-ci n’opère pas vraiment pour une simple et bonne raison : tout ce qui se trouvait dans le premier est multiplié à la puissance mille dans le second. Ça finit par irriter légèrement et on rit visiblement moins. Ce n’est pas mauvais mais abuser du cynisme et de la forme narrative c’est comme abuser du chocolat: ça finti par tomber sur le coeur. On espère quelque chose de différent pour le troisième rendez-vous.
Atelier de perfectionnement
Toujours en collaboration avec la Société québécoise de la rédaction professionnelle (SQRP), l’Association canadienne des réviseurs offre un atelier de perfectionnement professionnel à Québec sur l’indexation d’ouvrages en français. La première partie aura lieu le 16 novembre prochain, et la seconde, le 28 janvier.
Si cette activité vous intéresse, il faut faire vite, le nombre de places étant limité à vingt.
Pour obtenir plus de détails:
http://www.sqrp.org/pages/doc/PDF/ACR_Seminaire_ACR_QC_20071116_Indexation.pdf.
Un petit geste pour l’environnement
Ce 15 octobre, les blogueurs du monde entier s’unissent pour parler d’un thème qui leur est cher, l’environnement. Pierre-Léon, par exemple, nous incite à laisser tomber notre voiture. Un peu ce que fait Michael Carpentier depuis quelques mois.
Septentrion a été le premier éditeur québécois a signé une entente avec Éco-société pour imprimer ses livres sur du papier recyclé 100% post-consommation. C’est-à-dire que ce papier est entièrement fabriqué à partir de papier usagé. Commençant avec la collection Hamac consacrée à la fiction, la plupart de nos livres sont aujourd’hui imprimés sur ce type de papier.
Nous essayons aussi de faire notre part dans nos locaux : bacs de recyclage, impression recto verso et archivage électronique. Chacun fait sa part !
Chacun son métier #7
Le travail premier d’un écrivain est celui d’écrire afin de concocter des univers qui sauront rejoindre les gens. Le plus grand nombre est évidemment souhaitable.
À l’heure où les éditeurs se mettent pratiquement tous en mode marketing pour faire vendre le plus de livres possible en récupérant tout ce qui est récupérable et en copiant les stratégies du voisin, on est en droit de se demander si on ne fait pas fausse route en travestissant ainsi un si bel univers .
Le travail de l’écrivain est-il si marchandisable?
Je ne crois pas et je tiens ce discours depuis longtemps. Un éditeur qui met tout le paquet sur une promotion gigantesque réussira certainement à faire vendre un peu plus d’exemplaires qu’il s’il n’avait rien fait. Mais ce n’est pas ça qui fait la différence. C’est le bouche à oreille. C’est donc dire que la base de tous les résultats de vente de livres nous ramène au texte avec lequel le lecteur a rendez-vous. C’est le travail de l’écrivain (ou de l’auteur) qui fait cette différence.
Je crois fondamentalement que chaque livre rencontre le nombre de lecteurs qu’il doit rencontrer et il n’y a rien d’ésotérique dans mon propos. Il y a pleins de facteurs qui influence cette rencontre : le sujet, le style, les personnages, l’univers, le contexte, les idées, le contenu et tous ces détails infimes qui se retrouvent dans chaque livre. Le succès est imprévisible, en quelque sorte.
Qui aurait pu prévoir que L’élégance du hérisson de Muriel Barbery atteindrait le demi million de ventes un an après sa parution? Le tirage initial de Gallimard était de 5000 exemplaires. Le succès de ce roman atypique s’est construit lentement et il ne fait que s’accroître de semaines en semaines. Il est arrivé la même chose à Anna Gavalda après la sortie de son recueil de nouvelles Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part publié, à l’époque, chez un tout petit éditeur Le Dilettante faisant, cette année là, la barbe aux gros joueurs de l’édition française.
Ces livres sont-ils meilleurs pour autant. La réponse est non. Ils ont tout simplement eu une grande résonnance dans l’imaginaire des gens.
Difficile à prévoir tout ça. Quand les ventes ne suivent pas, c’est pareil. Après avoir lu Falaises d’Olivier Adam à sa sortie, j’aurais aimé le faire lire à tout le monde tellement il m’avait pris aux tripes. Je n’ai convaincu qu’une poignée de gens.
Personnellement, je pourrais être déçu du rendement de mes deux publications. Pourtant, je ne le suis pas. J’ai rejoint les lecteurs que j’avais à rejoindre. Je suis conscient d’écrire des romans très introspectifs aux univers troubles et sombres qui n’attirent pas nécessairement les foules. Je croyais que Cher Émile allait avoir une plus grande résonnance, mais ça ne s’est pas produit. Le sujet de l’homosexualité en a freiné sa course. J’ai écrit le roman que j’avais à écrire et je réécrirais le même si c’était à refaire.
Le FRANQUS vous intéresse?
Vous vous souvenez du FRANQUS, ce dictionnaire en cours d’élaboration à l’Université de Sherbrooke sur le français standard en usage au Québec dont je faisais état dans mon livre? Eh bien, la Société québécoise de la rédaction professionnelle (SQRP) a invité Hélène Cajolet-Laganière, codirectrice du projet, à présenter cet ouvrage lors d’une conférence le jeudi 11 octobre à la Grande Bibliothèque, à Montréal, à 19 h. Il faut réserver sa place auprès de la SQRP (514 990-0430 ou info@sqrp.org).
Pour plus d’information sur cette conférence : http://www.olf.gouv.qc.ca/actualites/breves/sqrp_Communique_laganiere_20070922.pdf
ou sur FRANQUS : http://franqus.usherbrooke.ca/index.php.
La version préliminaire en ligne de ce dictionnaire est prévue pour 2008.
Perreau et la lune
Bref retour sur le magnifique spectacle de Yann Perreau vu au Petit Champlain jeudi soir en très bonne compagnie (un salut particulier aux pipelettes de la belle ville;-).
Perreau fait une démonstration étonnante de l’art de la scène (plusieurs artistes devraient le prendre comme modèle). Il habite complètement l’espace de par sa présence physique et aussi grâce à toute l’intensité émotive qu’ill insuffle à ses chansons qu’il revisite en les dépouillant de tout artifice. Ça donne un spectacle aux allures de cabaret à la fois drôle, poétique et intimiste. Dans cette formule, le charisme de Perreau opère à plein régime (il n’y a pas que les filles que ça dérange, croyez-moi!).
Perreau et la lune est un spectacle que je qualifierais d’intégral offert par un artiste intègre qui ne donne que ce qu’il est et il en a beaucoup a donné. Tellement, qu’après, il n’a pas hésité à se mélanger à la foule dans le hall du Petit Champlain pour bavarder avec le public qui s’était déplacé pour le voir.
Généreux, l’artiste. Vraiment.
Les p’tites vite
C’est ma spécialité. Je ne les cherche pas, ne les attend pas, ne les espère même pas; mais, que voulez-vous, c’est ainsi que l’on me perçoit : celle qui peut, en tout temps, répondre aux urgences.
Vis-à-vis de certains clients, cette «qualité» qu’ils m’attribuent est devenue pour moi un handicap fort déplaisant, leur tendance étant de ne faire appel à mes services que pour réaliser quelques miracles. J’aimerais qu’ils sachent que je peux aussi travailler à un rythme tout à fait normal.
Je sais pertinemment que c’est de ma faute : j’ai la fâcheuse habitude de retourner la majorité du travail que je reçois avant la date de remise. Ce n’est qu’avec le temps que je me suis rendu compte des effets pervers que cela pouvait entraîner : certains se sont mis à raccourcir les délais un peu plus chaque fois. Et moi, pour ne pas être prise de court, j’ai accéléré le rythme encore et encore, si bien que j’ai continué, malgré tout, à devancer leur désir.
Au début, je les ai probablement épatés. Puis, peu à peu, les p’tites vite sont devenues la norme.
Alors si, comme moi, vous souhaitez que l’on vous traite avec un peu plus de douceur, vous savez maintenant ce qu’il ne faut pas faire.
Incroyable mais vrai
Si les voies de Dieu sont impénétrables, le comportement des clients est imprévisible et ne cessera porbablement jamais de me surprendre.
Aujourd’hui, je réponds à un appel. La demande est confuse. Je fais répéter. La dame me demande le côté bibliothèque. Je lui rappelle qu’elle a téléphoné à une librairie. Elle croit que je peux quand même l’aider. Je fronce les sourcils. Elle se lance. Elle voudrait parler à quelqu’un qui aurait lu un livre pour avoir son avis. De quel livre parle-t-on? Toujours dans la confusion la plus totale, elle me demande si quelqu’un serait en mesure de l’aider. Diplomate, je lui dis que je ne saisis pas exactement ce qu’elle veut. Je rajoute, par prudence et pour préparer le terrain, qu’elle n’est peut-être pas au bon endroit pour avoir une réponse à ses questions. Elle veut savoir si un libraire a lu La théorie de la relativité. Curieux, je lui demande pourquoi. Elle me dit qu’elle est en train de le lire et qu’elle bloque sur certains concepts. Elle a pensé faire appel à quelqu’un qui l’aurait lu pour l’aider dans sa lecture!!!!
Je mets un terme à ce mini cauchemar en lui disant poliment qu’elle était effectivement au mauvais endroit pour une telle requête. Avant que nous raccrochions chacun de notre côté, un malaise était palpable.
Ce genre d’épisode me décourage. Qu’est-ce qui se passe dans la tête des gens? On est libraire pas des encyclopédies vivantes du livre à qui on peut poser n’importe quelle question.
Je dois vous avouer que ce n’est pas juste dans la tête qui se passe de drôles de choses. Dernièrement, j’ai remarqué que de plus en plus de clients pétaient librement dans la librairie sans gêne et sans complexe. Encore ce soir, juste à côté de moi, une dame s’est laissée aller bruyamment à deux reprises et elle a continué à bouquiner comme si de rien n’était. Le client qui se trouvait tout près d’elle m’a regardé l’air de se demander s’il venait bien de vivre ça.
Malheureusement, ce n’est pas un cas isolé. C’est quoi cette attitude? La liberté d’expression à outrance?
Pour terminer sur une note plus positive, quoique surprenante, depuis une semaine, pas moins de trois clients m’ont serré la main après les avoir servis! Je crois que ça ne m’était jamais arrivé avant. Est-ce une nouvelle tendance liée au fameux Secret? Soyez ultra poli pour créer des liens indéfectibles et vous deviendrez riche rapidement…
L’être humain est définitivement surprenant.