Prochaine édition

Mon éditeur me demande de commencer à penser à la prochaine édition de La Révision linguistique en français. Je vous invite donc à m’informer de tout ce que vous avez trouvé qui devrait être corrigé, si vous ne l’avez déjà fait (j’ai pris note de tous les commentaires qui m’ont été transmis jusqu’à maintenant). Et si, à votre avis, il y a des manques importants, c’est également le temps de m’en faire part.
Merci d’avance pour ce cadeau de Noël. En échange, je vous livrerai peut-être la deuxième édition pour Pâques. D’ici là, je vous souhaite de joyeuses fêtes.

Babel

Quand on connaît le travail d’Alejandro Gonzalez Inarritu (Amours chiennes et 21 grammes), on ne peut résister à l’envie d’aller voir ce qu’il a de nouveau à nous proposer. Je ne pouvais pas rater la sortie du film Babel. Évidemment, j’y allais en ayant beaucoup d’attentes. Elles ont toutes été déclassées: Babel n’est rien de moins qu’un film brillant qui ébloui et qui nous rive à notre siège du début à la fin.
La base du scénario, signé Guillermo Arriaga une fois de plus, tourne autour de l’idée du mouvement qui finit par avoir des incidences sur la vie de beaucoup de gens. Dans Babel, une balle tirée presque au hasard a des répercussions dramatiques dans la vie d’une famille américaine, marocaine, japonaise et mexicaine. Comme cette idée du mouvement nous avait été servie dans Amours chiennes, je craignais une certaine répétition. Eh, bien non. Non parce que le film ne repose pas uniquement sur cet aspect. Le mouvement sert à illustrer le fossé entre les cultures pour mieux en démontrer toutes les richesses propres à chacune. La caméra d’Inarritu parvient avec beaucoup de force à faire ressortir toute l’humanité qui s’en dégage en scrutant les gestes du quotidien de ces gens unis par le mouvement. On passe d’un univers à l’autre toujours un peu secoué par ce que nous venons de voir, de vivre. C’est d’une subtilité et d’une véracité à faire frémir.
Là où Inarritu impressionnne le plus, c’est que le Japon (digne de Wong Kar Wai) et le Maroc qu’il filme sont aussi authentiques que l’est sa terre natale, le Mexique. Un tour de force hallucinant que peu de cinéastes peuvent réussir.
Bref, c’est du grand art.

La Belgique éclate

Mercredi 13 décembre, 20h15. La Flandre déclare son indépendance. Le roi Albert II est en fuite. Le parlement wallon est sonné. On assiste à des scènes de liesse populaire à Anvers, capitale culturelle de la Flandres. Bruxelles, ex-capitale nationale mais aussi capitale politique de la Flandre est en état d’alerte. Les Flamands tenteront-ils d’annexer la ville ? Les élus bruxellois sont en réunion de crise. Le siège de l’OTAN est immédiatement protégé par les forces armées. Les routes sont paralysées, les avions sont détournés. Les ambassadeurs et consuls étrangers propagent la nouvelle dans leurs pays respectifs. La population assiste impuissante et en direct à l’éclatement de son pays.
Telle était la teneur de l’émission spéciale diffusée sur les ondes de la RTBF. Il s’agit évidemment d’un canular qui a duré près d’une heure et demie. Les centres d’urgence ont été inondé d’appel. Pendant 90 minutes se sont succédés journalistes, hommes politiques ou personnalités médiatiques pour commenter l’éclatement du plat pays. Tous de connivence.
Si la question de l’unité nationale doit être débattue en Belgique, la façon brutale de l’amener en a choqué plus d’un, dont la grande majorité de la classe politique. L’administrateur de la RTBF devra d’ailleurs s’expliquer au plus tôt auprès de son ministre responsable. La chaîne publique belge a-t-elle dépassé les bornes ?
Ceci dit… Imaginons un instant la même émission passant à 20h sur CBC pour annoncer la séparation unilatérale du Québec. À quelles scènes de démence assisterions-nous ? Ou, au contraire, à quelle indifférence ferions-nous étonnamment face ?

Gilles Herman

bODY_rEMIX / les_vARIATIONS_gOLDBERG

J’arrive à l’instant de voir la dernière création de Marie Chouinard Body Remix/Les Variations Goldberg. J’attendais cette soirée depuis avril et je n’ai vraiment pas été déçu. Depuis que j’ai vu la reprise de ses Solos en 1998 à Montréal, impossible de résister à ses spectacles et à son univers.
Avec Body Remix, Marie Chouinard pousse plus loin les limites du corps et de la danse. Elle le fait en utilisant des prothèses et divers accessoires métaliques qui sont « greffés » au corps des danseurs comme s’ils étaient des extensions d’eux-mêmes ou des supports les aidant à les maintenir en équilibre. Elle utilise également l’espace aérien. À plusieurs reprises, les danseurs sont suspendus par un harnais dans les airs. L’effet est subjuguant, parfois déstabilisant, toujours criant de vérité et d’une grande beauté. Le corps est également transformé en créatures de toutes sortes. Il se fait tour à tour taureau, cerf, cygne, scarabé ou amibe lorsqu’il n’est pas complètement disloqué. C’est du Marie Chouinard tout craché.
L’environnement sonore est surtout constitué d’extraits des Variations Goldberg revus et corrigés. Même la voix de Glenn Gould participe à la rythmique et à l’ambiance du spectacle. Assez impressionnant.
C’est difficile de rendre en mots ce que j’ai vu. Mes yeux ont été éblouis et captivés pendant 85 minutes. Il me reste des ambiances fortes, des images sublimes, des figures sorties tout droit de l’imaginaire et une émotion brute.
En fait, il faut voir le travail de la chorégraphe pour mieux saisir sa démarche artistique et en apprécier toute la profondeur et la ludicité. Qu’on connaisse ou non la danse contemporaine, l’univers de Marie Chouinard s’adresse à tout le monde. Ce sont nos tripes qui sont sollicitées avant tout. Sa danse est très communicative. La preuve, je suis sorti du Grand Théâtre de Québec avec un beau gros sourire aux lèvres et le coeur content. J’avais aussi envie de faire toutes sortes de mouvements avec mon corps. Peut-être pour prolonger le plaisir ou tout simplement pour défier le temps et la gravité!
Pour les amateurs de la chorégraphe, je vous suggère le trait beau portrait qu’en a fait Catherine Morency et le photographe Richard-Max Tremblay dans le livre paru récemment chez Varia Marie Chouinard chorégraphe.

Quelques bruits

http://perso.orange.fr/grapharax/onomatopee.htm :
Voilà l’adresse d’une page personnelle intitulée : Le Dictionnaire élémentaire des onomatopées, où l’on trouve un inventaire de bruits et de sons. Ces derniers sont répertoriés à partir de leur source, par exemple l’abeille, l’âne, etc., ou d’un type, comme les aboiements, crissements ou autres. Cette nomenclature n’est pas complète, mais on y trouve quelques onomatopées moins habituelles.

Puisque rien ne dure

Non, je ne suis pas déprimé en ce moment. Je le suis encore moins lorsque je fais de belles découvertes comme ce petit bijou de roman de Laurence Tardieu Puisque rien ne dure (Sotck). Cette réussite tient en très peu de pages (128). Laurence Tardieu possède l’art de la concision. Chaque mot semble avoir été pensé et soupesé avant d’avoir été fixé sur le papier. En même temps, tout est d’une simplicité désarmante et d’une grande puissance évocatrice. Tout pour me plaire.
La disparition est au coeur de ce roman. La disparition d’un enfant, Clara, la petite fille de Vincent et Geneviève. Clara qu’ils ne reverront jamais. Vincent et Geneviève qui s’aimaient d’un amour vrai, d’un amour grand. Mais comment préserver ce qui a été avant, comment survivre après une telle épreuve ?
En nous faisant plonger tour à tour dans la réalité de Vincent et de Geneviève, Laurence Tardieu posent plusieurs questions fondamentales et existentielles. Elle le fait avec retenue en faisant preuve de beaucoup d’intelligence et de sensibilité. C’est une auteure à part entière à n’en pas douter.
Puisque rien ne dure est, malgré sa gravité, une belle histoire d’amour comme on les aime car elle finit tristement.
Je vous laisse sur ces quelques extraits :
« J’ai perdu le chemin qui mène aux autres » p.40
« Je ne savais pas que la douleur éloignait tant des autres. » p.58
« La valeur d’une vie tient aux choix que l’on fait. » p.120

Hamac publiera des carnets

Hamac, notre collection de fiction, ouvrira au printemps 2007 une nouvelle section intitulée Hamac-Carnets. Internet a vite réussi à occuper une place centrale dans nos vies. Il est donc normal que des auteurs de talents émergent de cette culture.
AInsi, trois carnetiers – ou blogueurs – sauteront de l’écran au papier pour notre plus grand plaisir. N’ayant pas sa langue dans sa poche, Mère indigne n’a pu contenir sa joie et fut la première à l’annoncer. Annonce rapidement suivie par celle de Sof, ou de Lucie le chien, c’est selon. Notre troisième larron préfère rester discret. Pour combien de temps ?
Faites vos jeux! Nous ferons tirer le trio de livres parmi celles et ceux qui auront trouvé qui se cache derrière Monsieur ?. N’oubliez pas de laisser vos courriels…


Palmarès des ventes de novembre

Pour en savoir plus sur l’élaboration de ce palmarès, consultez la note d’octobre.
01. Voyage au Canada
02. Révison linguistique en français (La)
03. Grandes familles du Québec
04. Canada-Québec
05. Canadiens de l’expédition Lewis & Clark
06. Vieux-Québec (Le)
07. Nouvelle-France English Colonies
08. Histoire de l’Amérique latine et Caraïbes
09. Armes secrètes de la CIA (Les)
10. Pointe-à-Callière, aventure montréalaise
11. Histoire populaire du Québec, t. 01
12. Histoire populaire du Québec, t. 02
13. Méditations sur la chasse
14. Premières nations du Canada (Les)
15. Malcolm Fraser
16. 11 septembre 2001 (Le)
17. Une histoire du Québec racontée par Jacques Lacoursière
18. Brève hist. socio-économique Québec
19. Histoire populaire du Québec, t. 03
20. Tentation américaine (La), 1774-1783