La composition de l’indicatif régional pour faire un appel téléphonoque étant rendue obligatoire dans plusieurs régions, la façon d’écrire les numéros de téléphone s’en trouve modifiée. Cet indicatif s’écrit maintenant sans parenthèses et il est séparé des autres chiffres simplement par une espace insécable, comme dans les numéros sans frais. Le trait d’union demeure entre les autres chiffres.
Source : OQLF, [En ligne], [http://66.46.185.79/bdl/gabarit_bdl.asp?t1=1&id=3293&t2.x=téléphone&cc=4&D=Écriture%20des%20numéros%20de%20téléphone].
5:55
Les initiés savent que 5:55 n’est pas seulement une heure quelconque. C’est une façon de marquer le temps différemment. 5:55 aura marqué mon automne et il marquera peut-être mon hiver. Je parle du disque de Charlotte Gainsbourg.
Je l’ai acheté à sa sortie il y a plus d’un mois. Depuis, il quitte rarement mon lecteur. Au-delà de l’événement médiatique, le travail de la fille de Serge et Jane est une réussite totale. Le lien familial s’arrête là. C’est un disque de Charlotte, tout simplement. Elle est parvenue à créer un univers qui lui ressemble (pas facile tout de même) en s’entourant de musiciens chevronnés et surtout elle y a mis le temps qu’il fallait. Ça s’entend.
5:55 est un disque atmosphérique tout en nuances qui ne casse rien à la première écoute. On trouve ça bien, mais sans plus. On a tout de même envie de le remettre rapidement dans le lecteur question de s’assurer qu’on ne s’est pas trompé. Après trois écoutes, le mal est fait. On l’a dans les veines, on ne peut plus s’en passer. On se met à découvrir toute la richesse de cet univers tout en finesse, à ressentir toutes les émotions subtiles qui s’en dégage. À tout moment durant la journée, on se surprend à avoir certaines chansons en tête. En rentrant à la maison, on se précipite sur le lecteur et on le remet et la plaisir recommence. Le matin en se levant, c’est la même chose. Au coucher aussi. Impossible de résister à cette voix solide et feutrée, un peu éthérée et toujours juste. Impossible non plus de résister à la beauté du piano hypnotique qui revient d’une pièce à l’autre. Le disque atteint son paroxysme sur Everything I cannot see, un pur bonheur.
Charlotte Gainsbourg a signé un des meilleurs disques de l’année. Cette artiste ira loin. Retenez bien son nom!
Vous aimez les dictées?
Si oui, ne manquez pas le test d’inscription à la 14e Dictée des Amériques, qui paraîtra dans le téléhoraire inséré dans l’édition de samedi prochain (18 novembre) des quotidiens La Presse, Le Soleil, La Tribune, La Voix de l’Est, Le Nouvelliste, Le Droit et Le Quotidien.
Faites-le pour vous amuser. À moins que vous ne souhaitiez réellement vous rendre plus loin. À ce moment-là, permettez-moi de vous informer que vous devrez vous mettre à l’étude. Impossible, en effet, de penser réussir à vous qualifier pour la prochaine étape sans étudier. Car non seulement est-elle plus difficile, mais les concurrents sont de taille. Il y a même de vieux habitués. J’ai d’ailleurs parfois la nostalgie de ces rencontres avec des passionnés de la langue française…
Pour ceux et celles qui ont envie de tenter l’aventure, la prochaine étape aura lieu le 20 janvier 2007 dans 30 villes du Québec. Les concurrents ayant commis le moins de fautes seront sélectionnés pour la finale internationale (2 juniors, 5 seniors amateurs, 5 seniors professionnels). Le meilleur concurrent de chaque catégorie pourra se présenter à la finale internationale, alors que ceux qui se seront classés au deuxième rang dans chacune d’elles seront nommés substituts. Cette finale, qui réunira 120 finalistes des quatre coins de la planète aura lieu le samedi 17 mars 2007 au Salon rouge de l’Assemblée nationale du Québec. Seulement 5 d’entre eux seront proclamés grands champions dans leur catégorie respective.
Pour avoir eu le plaisir de participer à quatre demi-finales, je peux vous assurer que c’est une expérience formidable. On en tire beaucoup de stimulation. Un effet positif qui, pour ma part, se faisait sentir tout au cours de l’année.
Il faut qu’on parle de Kevin
Ça fait plus d’une semaine que j’ai terminé la lecture de ce livre et je suis encore sous le choc. Mes réactions ne sont qu’émotives lorsque je viens pour en parler. Je cherche mes mots. Aucun ne semble adéquat. C’est rare qu’une lecture me fait cet effet. Je me souviendrai toujours de la confession sans concession d’Éva, cette mère d’un jeune adolescent responsable d’une tuerie à son école. Elle prend à témoin son ex, le père de Kevin, en lui adressant des lettres dans lesquelles elle cherche à comprendre le geste de leur fils. La tuerie est le prétexte idéal pour parler de nos sociétés modernes sclérosées, de notre quête existentielle (ou la perte de cette quête).
C’est un direct en pleine gueule que nous envoie Lionel Shriver à travers cette histoire déchirante. Elle ose dire tout ce que l’on ne doit pas dire à une époque en pleine négation de la nature humaine profonde.
En dire plus serait inutile. Il faut qu’on parle de Kevin est un roman exceptionnel, un coup de massue littéraire. Quand j’ai refermé le livre après l’avoir terminé, sonné et ému, je me suis dit que c’était pour faire des rencontres littéraires comme celle-là que j’aimais autant la lecture.
Est-ce nécessaire d’ajouter que c’est le meilleur roman que j’ai lu depuis des années?
Salon du livre de Montréal
Plusieurs auteurs du Septentrion participeront à des tables rondes durant le Salon du livre de Montréal.
Voici les activités mettant en vedette la amison d’édition:
Vendredi 17 novembre-14 h 30-Grande Place
La généalogie pour tous
Marcel Fournier ( Société de généalogie ), Caroline-Isabelle Caron ( Se créer des ancêtres ), Louis-Guy Lemieux ( Les Grandes familles du Québec ) Animation Jacques Desautels. Des spécialistes et passionés de généalogie répondent à vos questions.
Samedi 18 novembre-18 h 30-Carrefour Desjardins
Dix idées reçues sur le 11 septembre.
Charles-Philippe David anime la table ronde. Huit experts de la Chaire Raoul Dandurand se prononcent sur dix énoncés proposés par l’animateur.
Dimanche 19 novembre 17 h 30-Carrefour Desjardins
19 novembre: Journée des patriotes
Marcel Rheault, Georges Aubin, Julien Mackay. Table ronde sur l’implication des notaires et médecins patriotes lors des rebellions de 1837-1838. Animation: Gilles Laporte.
Suite et fin du Concours sans Pluton
Voici la phrase gagnante du Concours sans Pluton : Mon violoncelle tombe, mais je sauve une note. Il s’agit d’une création originale d’un jeune élève de l’école Fernand-Seguin à Montréal, Antoine Savard. Bravo à ce jeune homme!
Des centaines de suggestions ont été faites à Cybersciences. Quelques autres phrases ont retenu l’attention, notamment :
- Mais vous tuez ma jeune servante unijambiste norvégienne.
- Mieux vaut toujours manger japonais sans un ninja.
- Mon vieux Tarzan marie Jane sur un nuage.
- Même vieux truc, mais j’en sais un nouveau.
Pas mal, non? Personnellement, ma préférence va à l’avant-dernière.
Questions 1 et 2
On me pose parfois des questions sur des particularités en français. Je ne souhaite pas faire de consultations individuelles sur ce blogue ni remplacer l’Office québécois de la langue française. Cependant, je comprends et j’admets que l’on puisse souhaiter consulter ses pairs de temps à autre sur certains points, surtout dans le cadre d’un travail autonome.
J’ai donc pensé ajouter la rubrique Questions et réponses pour y regrouper ces questions, peu importe dans quelle note elles me seront adressées. Tout le monde pourra poser les siennes, mais tout le monde pourra y répondre aussi (ce que je souhaite, en fait, car je ne me positionne pas comme «la spécialiste» et j’aimerais pouvoir moi aussi vous soumettre mes propres questions). Selon cette formule, vous comprendrez qu’il ne faudra pas que ce soit des questions urgentes (en cours de travail, par exemple), puisqu’il n’est pas dit que la réponse vous parviendra le jour même.
Ci-après, je reproduis une question à laquelle j’ai déjà répondu sur ce blogue (mais elles m’est parvenue plusieurs jours après que la note eut été publiée, ce qui fait qu’il est possible que peu de gens en aient pris connaissance) et une autre que l’on m’a adressée par courriel. Je leur ai donné les numéros 1 et 2. Vous aurez deviné que la prochaine note sous cette rubrique sera intitulée Question 3, et ainsi de suite à mesure qu’il y en aura de nouvelles. Je vous invite donc à l’alimenter en y allant de vos questions et de vos réponses.
Question 1 :
Q. De quels ouvrages vous servez-vous pour savoir quels temps de verbe utiliser dans des phrases complexes?
R. Personnellement, j’aime beaucoup L’art de conjuguer (Bescherelle 1). La partie intitulée La concordance des temps en français est très facile et rapide à utiliser à cette fin.
Question 2 :
Q. Bonjour Ginette et compagnie,
Je suis en train de réviser un texte et j’aurais une question. Comment exprime-t-on un rapport mathématique en français? Est-ce 16:1 (comme en anglais) ou doit-on plutôt écrire 16 à 1? J’ai cherché dans mes livres mais ne trouve rien. Évidemment, je ne voudrais pas commettre une faute! Y aurait-il un site sur ce sujet?
Merci d’avance.
Louise Dandeneau
R. Je ne suis pas certaine de bien saisir votre question. S’il s’agit d’un rapport de division, le deux-points est aussi utilisé en français. Cependant, il est précédé et suivi d’une espace. Mais il est toutefois recommandé d’utiliser plutôt la barre horizontale ou la barre oblique dans ce cas. Si c’est dans le cours d’une phrase et qu’il s’agit, par exemple, de résultats sportifs, l’on peut écrire tout simplement 16 contre 1.
Cette fille-là
Hier soir, je suis allé allez voir la pièce Cette fille-là au Périscope. Un 65 minutes d’intensité dramatique porté par une Sophie Cadieux impressionnante. Elle campe une adolescente anéantie par le meurtre crapuleux d’une fille de son âge commis par une autre fille de son âge. À travers son long monologue, elle cherche à comprendre la raison de ce crime gratuit. C’est un cri du coeur désespéré, un cri d’alarme provoquée par la méchanceté gratuite d’un humain envers un autre humain, une revendication pour une vie meilleure. Mais surtout, c’est le cri d’une enfant perdue dans l’immensité de la vie et qui réclâme un port d’attache ou peut-être juste un peu d’amour!!!
C’est la première fois que je voyais Sophie Cadieux sur scène et je peux vous dire qu’elle est à la hauteur de sa réputation. Elle m’a subjugué du début à la fin. J’ai ressenti la profonde douleur existentielle de cette fille-là et je dois avouer que par moment elle ressemblait étrangement à la mienne.
La leçon
Je lis toujours les blogues des auteurs sur le site de Septentrion. Normal, me direz-vous peut-être. Je ne sais pas, je le fais parce que ça m’intéresse : Sophie Imbeault est une passionnée; Éric Simard, un érudit; Gaston Deschênes, un bon analyste. Et il me tardait d’y lire, un jour, un sujet qui me permettrait d’y participer.
Voilà que vendredi dernier, cette occasion me fut donnée, Éric Simard ayant écrit une longue note dans laquelle il donnait son appréciation de ses dernières lectures. Je l’ai lue avec avidité, d’autant que plusieurs auteurs qui en font l’objet m’intéressent. Comme ces livres l’ont plutôt déçu, je m’en suis trouvée déçue à mon tour, concluant qu’il me faudrait peut-être remplacer les délices espérées par d’autres titres (j’attends, à cette fin, sa prochaine intervention). Mais j’étais contente de pouvoir au moins lui faire un petit coucou avec ce bref commentaire : «J’espère que ce ne sont pas les blues de l’automne qui vous ont fait voir vos dernières lectures de la même couleur (grise). Je suis particulièrement déçue pour ce qui est du livre de Sylvain Trudel; je ne l’ai pas lu, mais comme j’avais beaucoup aimé ses précédents, justement à cause principalement de son écriture, j’avais hâte de lire ce recueil.»
Le lendemain, j’étais curieuse de voir s’il m’avait répondu. Je constatai que oui : «Non, soyez rassurée, ce n’est pas le blues de l’automne. Mes dernières lectures ont été plutôt stimulantes (vous en saurez davantage prochainement). Pour le Trudel, vous pouvez toujours tenter votre chance. Il vous plaira peut-être?»
Avez-vous remarqué? Moi, ça m’a frappée. Comme un coup de poing, je dois dire. Je ne sais si vous pouvez vous imaginer à quel point j’espérais qu’il s’était trompé (mais en même temps, j’étais sûre que non, car il est certain qu’il avait pris le temps de vérifier, lui, avant de publier sa réponse). J’appelai à ma rescousse le Robert – le petit, le grand –, puis le Larousse – le petit, le Lexis, l’encyclopédique – et enfin, le Multidictionnaire. Rien à faire, personne ne daignait le contredire : l’on dit bien le blues, et non les blues, même si ce nom s’écrit avec un «s» et qu’il se traduit, notamment, par «idées noires», encore là au pluriel.
La déception me gagna rapidement; de quoi avais-je à me mêler des blogues des autres aussi! Puis, la culpabilité commença à poindre : «T’aurais quand même pu te servir de tes dictionnaires, non?» Enfin, je reconnus la honte à cette pensée : «Oh là là! Heureusement que ce n’est pas sur mon propre blogue!»
Mais je me repris : «Non, heureusement que je m’intéresse aussi à la philosophie…» Alors je demandai à André Comte-Sponville ce que venait faire la honte ici. À quoi il me répondit : «(…) parce que l’image que l’on donne de soi, ou que les autres en ont, ne correspond pas à celle que l’on voudrait offrir» (Dictionnaire philosophique, Paris, PUF, 2001, p. 277). J’avoue que ce que j’éprouvais ressemblait fort à cela. Sachez donc que je ne suis pas celle que j’aurais aimé que vous eussiez cru que je suis (vous l’avez comprise, celle-là?).
J’eus l’idée de me tourner vers Nietzsche, cette fois, qui nous dit que ne plus avoir honte de soi-même est le sceau de la liberté conquise (Le gai savoir, t. III, p. 273-275).
Comme quoi les philosophes sont particulièrement (mais pas uniquement) utiles dans les moments difficiles!
Voilà pourquoi j’attends impatiemment de lire Jean Proulx sur le blogue qui lui est réservé sur ce site… Y participerai-je?
Le Québec en photos
POM [sic] réalise de très belles photos du Québec qu’il partage avec nous sur son carnet Le Québec en photos.
Attardez-vous sur ses albums dont celui intitulé Au temps de la Nouvelle-France. Album qui cache un invité surprise…