Hier matin, j’ai terminé la lecture de l’impressionnant « Palimpseste » de Gore Vidal et j’en suis encore tout habité. J’ai l’impression d’avoir fait une rencontre marquante comme ce fut le cas il y a quelques années après la lecture de « La symphonie des adieux » d’Edmund White (disponible en 10/18). Deux auteurs intègres au style flamboyant qui nous parlent d’une autre Amérique, celle qu’on devrait mieux connaître probablement. Dans « Palimpseste », Gore Vidal relate les 39 premières années de sa vie (d’une richesse inouïe) de manière imparfaite, parfois floue, faussement vraie comme l’est la mémoire, du moins celle qui subsiste. En même temps, c’est d’une honnêteté remarquable. À travers les 600 pages, on croise Anaïs Nin, Truman Capote, Jack Kerouac, John F. et Jackie Kennedy, Tennessee William et une foule de gens qui ont marqué l’histoire américaine du siècle dernier. C’est fait avec beaucoup d’adresse et on ne s’ennuie jamais même si on connaît mal l’Amérique des années 40-50 et 60, même si on a jamais lu (c’était mon cas) Vidal. C’est certain que je lirai éventuellement (j’en ai tellement à lire) « Un garçon près de la rivière » (disponible chez Rivages poche) et « Kalki » (rééditer tout récemment chez Galaade).
Cher Émile
Près de cinq mois ont passé depuis la parution de mon roman « Cher Émile ». C’est loin et proche en même temps. Depuis sa publication, c’est une très belle aventure. Avant, ça pouvait dépendre des jours ou des semaines. On ne rédige pas un roman aussi personnel sans souffrir un peu, sans puiser dans notre émotivié profonde. Ce qui est magnifique dans toute cette histoire, c’est que beaucoup de lecteurs ont été émus en le lisant. Je dois vous avouer que c’était mon but. Donc, je peux dire mission accomplie en ce sens! C’est certain que les plus belles semaines de « Cher Émile » sont derrière moi; la vie d’un livre est si courte, trop courte. Qu’à cela ne tienne, je sais que « Cher Émile » survivra à cette dure réalité. Il ne m’appartient plus tout à fait. Je lui fais confiance. Je vous fais confiance.
L’auteur que je suis brûle d’envie de connaître l’avis de ses lecteurs. Alors, si vous êtes de ceux qui avez lu « Cher Émile », j’aimerais profiter de l’inauguration de mon carnet pour savoir ce que vous en avez pensé. Ça me ferait plaisir. Après, nous pourrons passer à autre chose (mon petit doigt me dit que je parlerai beaucoup de culture!).
À très bientôt, donc!