Mauve le vierge

Mes dernières lectures m’avaient redonné envie de lire des auteurs que j’avais un peu délaissés avec les années. Christophe Honoré et Bernard Souviraa m’ont ramené à Hervé Guibert. En fouillant dans ma bibliothèque, je me suis alors rendu compte qu’il y avait plusieurs titres de lui que je n’avais pas encore lus, dont Mauve le vierge.
À travers ce recueil de nouvelles, j’ai retrouvé avec plaisir l’écriture bien particulière de cet auteur. Il m’a tout de même fallu une certaine réadaptation. Après une nouvelle ou deux, j’étais un être reconquis.
Mauve le vierge est loin d’être un titre majeur de Guibert, mais comme dans tous ses livres il y a un petit quelque chose qui séduit, dérange et frappe l’imaginaire.
Il faudrait bien que je profite de ce momentum pour finir de tout lire Hervé Guibert.

Michel L’Hébreux et le Pont de Québec

Depuis le 29 mai la salle Norbert Brousseau de l’Hôtel de ville de Lévis, propose l’exposition Le pont de Québec, une prouesse du génie humain.
Cette exposition a été montée à partir de la collection privée de Michel L’Hébreux à qui l’on doit l’impressionnant ouvrage Le Pont de Québec que nous venons tout juste de rééditer.
En guise d’activité de pré-lancement, l’auteur et conférencier Michel L’Hébreux vous invite à venir le rencontrer sur les lieux de l’exposition (2175, chemin du Fleuve à St-Romuald).
Les séances de signatures auront lieu les :
- dimanche 13 juillet de 13 à 16 heures
- vendredi 25 juillet de 19 à 21 heures
- samedi 16 août de 13 à 16 heures.
Voici les informations concernant l’exposition
Heures d’ouverture :
- Mercredi au vendredi de 13h à 21h
- Samedi et dimanche de 13h à 17h
Coût : Gratuit
Durée: jusqu’au 7 septembre 2008
Adresse : 2175, chemin du Fleuve à St=Romuald
Cette activité s’inscrit dans la programmation de l’événement Le pont de Québec, une rencontre entre deux rives développé par la Corporation Rues principales Saint-Romuald à l’occasion du 400e de la Capitale.

400 ans aujourd’hui

L’anniversaire de la ville de Québec, c’est aujourd’hui. Un anniversaire qui témoigne aussi de 400 ans de présence francophone en Amérique du Nord.
Le 3 juillet 1608, Samuel de Champlain débarque à Québec au pied du cap Diamant, où il construira son « abitation ». Il compte en faire un établissement permanent pour la traite des fourrures. Au cours de sa vie, Champlain poursuivra l’exploration du pays, s’impliquera dans la guerre contre les Iroquois, effectuera de nombreux voyages en France. Samuel de Champlain, surnommé le « père de la Nouvelle-France », s’éteint à Québec le 25 décembre 1635.
Le Septentrion se sent partie prenante de cette célébration importante car depuis vingt ans nous faisons une place de choix à l’histoire de la ville de Québec et de l’Amérique en général.
Voici une liste de nos publications ayant pour thème central la belle ville de Québec:
Essais
Art sacré en Amérique française (L’) : Le trésor de la Côte-de-Beaupré
Champlain. La naissance de l’Amérique française
Cimetière juif de Québec (Le)
Dessous de la terrasse à Québec (Les)
Escaliers publics en fer de la ville de Québec (Les)
Ex-machina
Lettre aux prétendants à la mairie de Québec
Maison Kent (La)
Marie-Catherine Peuvret
Mémoires d’un piéton
Mesure d’un continent (La) : Atlas historique de l’Amérique du Nord 1492-1814
Michel Sarrazin, médecin du roi en Nouvelle-France
NCSM Montcalm : Le français dans la Marine canadienne 1923-2008
Pensionnaire chez les Ursulines dans les années 1920-1930
Plaines d’Abraham : Le culte de l’idéal (Les)
Pont de Québec (Le)
Présence anglicane à Québec (La)
Prison des plaines d’Abraham (La)
Québec au XIXe siècle : L’activité économique des grands marchands
Québec en 1608 cases. Mots croisés.
Québec… pour la vie
Rêve du Petit-Champlain (Le)
Tarieu de Lanaudière : Une famille noble après la conquête, 1760-1791 (Les)
Ulric J. Tessier
Un siècle de symphonie à Québec : L’Orchestre symphonique de Québec, 1902-2002
Vieux-Québec (Le) : Guide du promeneur
Wilbrod Bherer
Fictions
29, rue Couillard
Au passage (à paraître)
Enthéos (à paraître)
Un loup parmi les loups
Un viol sans importance

Encore tout chaud

Mon livre vient tout juste d’être réimprimé. Les corrections qui s’imposaient ont été faites, quelques références ont été ajoutées ainsi que deux courts textes, l’un sur ce qu’implique la planification financière pour les travailleurs et travailleuses autonomes, et l’autre, sur la recherche de contrats.
Comme il ne sera pas en vitrine pour autant, vous pourrez vous en procurer un exemplaire en le commandant à votre libraire ou chez Septentrion.

Deux ans

Oui, ça fait deux ans jour pour jour que j’ai commencé ce blogue. Au cours de la dernière année, j’ai manqué de souffle et j’ai un peu craint de ne pas me rendre ici et maintenant. C’est fou comme ça suit une courbe imprévisible de tenir un carnet virtuel et pourtant si réel.
En fait, j’ai manqué de souffle au moment où je remettais beaucoup de choses en question dans ma vie, à commencer par le métier de libraire que j’exerçais. J’ai eu besoin de questionner mes choix, de redéfinir mon rapport aux livres, à la lecture. Au fil des dernières années, je me suis rendu compte que c’est un lien d’obligation que j’avais fini par développer avec les livres. Ça s’est fait lentement, sûrement et sournoisement. Il fallait revenir à la notion de plaisir. Depuis quelques semaines, pour mon plus grand bonheur, j’ai les deux mains plongés dedans.
Vous pensez bien que de m’imposer d’écrire un billet aux trois jours me pesait un peu à ce moment-là, surtout que ça me prenait au moins une heure chaque fois. Plutôt que d’arrêter de nourrir mon carnet, j’ai accepté ce passage à vide en prenant un autre rythme de croisière. Petit à petit et par la force des choses, mon blogue s’est redéfini.
Actuellement, il s’inscrit dans la pure tradition des blogues littéraires. Une lecture, un billet. Et je les rédige plus spontanément. Bientôt, j’ai l’intention de parler davantage de mon nouveau milieu de travail. Je me dis que ce serait bien que je partage avec vous les coulisses du monde de l’édition. Il me reste juste à trouver le bon angle.
Je sens que ça s’en vient…

La douceur

Deuxième roman de Christophe Honoré que je lis presque coup sur coup, La douceur explore encore en partie le thème de la famille, mais sans l’aspect autofictionnel cette fois. L’histoire tourne autour d’un crime crapuleux commis par deux adolescents. L’auteur s’est intéressé à l’onde de choc que ça peut provoquer dans l’entourage immédiat.
C’est à la fois sensible et cru. La montée dramatique est assez intense. La scène du crime est quasi insupportable. Heureusement que ça se termine dans une certaine douceur.
Christophe Honoré ne me laisse pas indifférent. J’aime le côté brut et limite de son écriture. Elle me touche autant qu’elle me dérange. De lui, dans ma bibliothèque, me reste à lire L’infamille. On devine un peu le thème!
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La douceur, Christophe Honoré (Points)

Personnages désespérés

Je changerais le titre de ce roman de Paula Fox pour Personnages exaspérants. Antipathiques à ce point dans une fiction, c’est assez rare. C’est ce que l’auteur voulait, ça c’est certain. Vous devinez que ça n’a pas mais vraiment pas fonctionné avec moi.
Je n’ai pas aimé Sophie et Otto, ce couple désagréable qui s’enfonce dans une certaine monotonie du quotidien révélée par la morsure d’un chat dont est victime la Sophie en question. À travers des scènes constamment interrompues par le manque d’écoute des uns par rapport aux autres, on découvre leur univers désespéré et désespérant.
Paula Fox nous livre une vision pessimiste du couple et des relations interpersonnelles. Elle réussit tellement bien que tout dans ce livre devient désagréable. À un moment donné, tellement l’irritation augmente, on souhaite le pire aux personnages pour finir par s’en désintéresser totalement.
Lecture éprouvante, donc. C’est certain que ça donne très peu envie de relire un Paula Fox, mais on m’a dit tellement de bien de Côte ouest qu’il faudra bien que je lui donne une autre chance.
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Personnages désespérés, Paula Fox (Folio)

Se conjouir

Pour faire suite au Grand Glossaire des anglicismes, je ne sais si je risque de provoquer une querelle entre spécialistes en avançant que canceller, mappe et barguiner seraient des mots français. C’est du moins ce qu’affirme Hubert Mansion dans 101 mots à sauver du français d’Amérique (Éd. Michel Brûlé, 2008).
Il donne aussi sa bénédiction à certains autres habituellement plutôt mal reçus, tels s’abrier (se couvrir pour se réchauffer), pantoute, d’adon (dont l’étymologie serait: don de Dieu).
Mais l’un de ceux qu’il réhabilite et que j’aime particulièrement pour son harmonie est se conjouir, soit: se réjouir du bonheur de l’autre (vers 1450, il avait plutôt le sens de recevoir avec courtoisie). On le trouve encore dans Le Grand Robert, qui le signale, toutefois, comme vieux et littéraire. Serait-ce parce qu’on ne se réjouit plus assez du bonheur des autres? Pour ma part, je souhaite continuer à me conjouir encore longtemps.

Jacques Castonguay reçoit l’Ordre National du Québec

Le 3 juin dernier, le premier ministre du Québec, Jean Charest, annonçait que 49 personnes allaient être admises à l’un des trois grades de l’Ordre national du Québec, la plus prestigieuse distinction honorifique de l’État québécois.
M. Jacques Castonguay, qui a publié plusieurs livres au Septentrion, sera l’une des quarante-neuf personnalités nommées ou promues dans l’Ordre national du Québec le 18 juin prochain. Il recevra cet honneur au côté de nombreuses personnalités, notamment Leonard Cohen, Gilles Marcotte, Robert Charlebois, André Caillé, Anne-Claire Poirier, Pierre Bruneau, Yannick Villedieu, Edgar Fruitier, François Chartier et Louis Caron.
Les récipiendaires se verront remettre leur décoration des mains du premier ministre à l’occasion d’une cérémonie solennelle qui se déroulera à l’hôtel du Parlement, le 18 juin 2008.
Rappelons que, chaque automne, un appel public de candidatures est lancé dans les grands quotidiens et les médias régionaux. Les dossiers sont évalués par le Conseil de l’Ordre national du Québec. Ce comité comporte neuf personnes venant des différentes régions du Québec, déjà admises dans l’Ordre et élues par l’ensemble des membres de l’Ordre. C’est le Conseil des ministres qui, par décret gouvernemental, officialise les candidatures retenues.
Monsieur Jacques Castonguay a successivement été professeur de psychologie appliquée, directeur de département, doyen et recteur au Collège militaire royal de Saint-Jean. Il a contribué à la renommée de cet établissement, à son statut d’université et à sa renaissance, en 2008. Auteur de 25 ouvrages, il s’est grandement distingué par ses recherches portant sur le patrimoine québécois et l’histoire militaire, en particulier celles qui concernent le Royal 22e Régiment, les Voltigeurs de Québec, le Régiment de la Chaudière, le 5e Régiment d’artillerie légère du Canada, le fort Saint-Jean et la base des Forces canadiennes de Montréal. Encore actif, il a publié en 2007 trois titres : Québec, ville militaire, 1608-2008 (en collaboration), La saga de la navigation à Québec et sur le Saint-Laurent ainsi que Seigneurs et seigneuresses à l’époque des Aubert de Gaspé.
L’équipe du Septentrion tient à féliciter chaleureusement Monsieur Castonguay pour cette grande distinction.