LexiQué

À l’adresse suivante: http://www.lexique.ulaval.ca/Default.aspx, vous découvrirez le Laboratoire de lexicologie et lexicographie québécoises (LexiQué). Comme il y est défini sur ce site, ce laboratoire a pour objet:
- l’étude du vocabulaire français en usage au Québec, considéré sous divers angles;
- l’étude des principes et des méthodes de la pratique lexicographique;
- la constitution de bases de données textuelles et géolinguistiques interrogeables sur le Web.
On y trouve notamment une base de données constituée de chroniques québécoises de langage (ChroQué), dans laquelle, par exemple, j’ai obtenu 21 résultats pour le mot itou; tandis que dans la section SPFC, j’ai trouvé le mot boucaud, dans le sens de vase, bocal (comme la famille de mon conjoint avait l’habitude d’utiliser ce mot, ce que je n’aimais guère entendre). Mais il faut dire que le Glossaire du parler français au Canada, duquel est tiré ce mot, relève seulement «ce qui n’a pas été ou n’est plus admis dans la langue académique».
Je me serais sans doute amusée à y faire plusieurs autres recherches, mais après ma première visite (où il me semble bien que c’était différent), je n’ai plu eu accès qu’aux lettres b et c de ce glossaire.
Un forum est prévu sur ce site. Peut-être nous y retrouverons-nous un jour.

Christophe Plantin

L’Amour du livre a été composé en Plantin, caractère qui tient son nom de Christophe Plantin. Ce dernier l’a indirectement inspiré au créateur Frank H. Pierpont en 1913. Relieur à l’origine et installé à Anvers à partir de 1551, Plantin y devient imprimeur à la suite d’une blessure grave à l’épaule. Il n’a pas créé de caractères mais était constamment à la recherche des plus beaux. À sa mort, son atelier disposait de quatre-vingt-dix types de caractères qui avaient servi à quelque 2450 ouvrages (1555- 1589). Prenons le temps d’imaginer le travail d’un typographe qui plaçait les caractères un par un et à l’endroit comme à l’envers selon le format d’imposition des pages. Le tirage moyen chez Plantin se situait entre 1000 et 1250 exemplaires. On raconte que c’est sa Bible en hébreu qui, en 1566, connut le plus fort tirage, soit 7800 pour le Pentateuque et entre 5200 et 6700 pour les autres volumes.
Christophe Plantin est né en France vers 1520. Il rencontrera sa future femme Jeanne Rivière à Caen où il travaille comme apprenti chez le relieur et imprimeur Robert Macé. Homo plebeius comme il aime se désigner, il sait pourtant s’exprimer dans la langue de l’élite, le latin. Il meurt en 1589. Déjà son gendre, Jean Moerentorf, Anversois de naissance et qui latinise son nom en Moretus, est à ses côtés à la tête de l’atelier.
Les Moretus sont riches et Plantin lui-même laisse une grande fortune à sa mort. Vers 1576, Plantin s’était installé dans une superbe demeure, plusieurs fois agrandie, où loge sa famille et son atelier appelé le Compas d’Or représenté, comme il se doit, par un compas autour duquel se glisse sa devise Labore et Constantia.
Le Musée Plantin-Moretus d’Anvers compte 154 incunables, des centaines de manuscrits allant du IXe au XVIIe siècle, quelque 25000 reliures anciennes, d’extraordinaires collections typographiques, du matériel de fonte, des plaques de cuivre, des blocs de bois, etc., sans compter les pièces de cuir, les tapisseries et une vingtaine de tableaux de Pierre Paul Rubens (1577-1640) qui travailla régulièrement pour le Compas d’Or. À lui seul, ce musée justifie le détour par Anvers.

Du colophon

Colophon (ou achevé d’imprimer) : Texte placé à la fin d’un ouvrage pour indiquer la date et le lieu d’impression. Certains éditeurs en profitent pour préciser le caractère utilisé et sa grosseur, la sorte de papier, les noms du typographe et de l’imprimeur, parfois d’autres renseignements comme le tirage.
Denis Vaugeois, L’Amour du livre, Sillery, Septentrion, 2005, p. 202.

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Le colophon est souvent la dernière occasion pour l’éditeur de passer un message. Au-delà de l’information technique, c’est un clin d’œil adressé à un public averti ainsi qu’à la postérité.
Finalement, peu de gens lisent un livre de la première à la dernière page. Qui se soucient de regarder les crédits ? Il suffit de voir dans une salle de cinéma combien se lèvent dès les premières lignes du générique de fin. De même, les diffuseurs télévisuels ont pris la fâcheuse habitude d’utiliser cet espace pour nous abreuver d’annonces.
Il faut savoir lire entre les lignes. Prenons par exemple l’achevé d’imprimer du livre cité plus haut :
Mais qui donc est ce Christophorus Plantinus qui semble parrainer cet ouvrage ? Pour le savoir, il faut suivre son regard et se rapporter à la page précédente. Denis Vaugeois y présente une brève notice biographique de cet important Anversois et la manière dont il assure la survie de son atelier.
Une histoire mêlant livre, Belge, famille et succession, voilà de quoi il en retourne finalement !
Et aujourd’hui, nous en sommes à rédiger l’achevé d’imprimer qui clôturera notre monumental atlas de l’Amérique du Nord, <a href="

Colophon (ou achevé d’imprimer) : Texte placé à la fin d’un ouvrage pour indiquer la date et le lieu d’impression. Certains éditeurs en profitent pour préciser le caractère utilisé et sa grosseur, la sorte de papier, les noms du typographe et de l’imprimeur, parfois d’autres renseignements comme le tirage. « >La Mesure d’un continent. Avec deux éditions en deux langues, la rédaction est complexe. Je vous laisse le plaisir de le découvrir début octobre à la dernière page de cet ouvrage !

Le baron de Saint-Castin à l’honneur

Pour notre plus grand plaisir, Serge Bouchard est de retour le mardi soir sur les ondes de la première chaîne de Radio-Canada avec son émission De remarquables oubliés.
Et pour ouvrir la saison, il a choisi un remarquable pas si oublié que ça, du moins pour Marjolaine Saint-Pierre qui a publié sa biographie chez Septentrion. Son livre s’était d’ailleurs mérité le prix France-Acadie.

Vous pouvez écouter l’émission sur le site Internet de Radio-Canada, ainsi que la seconde partie de l’émission pendant laquelle Marjolaine Saint-Pierre répond aux questions de l’auditoire.
Au programme des prochaines semaines : Jean-Baptiste Trudeau, Antoine Robidoux, Jean-Louis Légaré et Emily Stowe.

Palmarès des ventes du mois d’août 2007

Le retour du palmarès après une (trop) longue absence. Comme d’habitude, il s’agit des livres ayant connus le plus de réassorts.
1. Chroniques d’une mère indigne (Les)
2. Brève hist. socio-économique Québec
3. Canada-Québec
4. Histoire populaire du Québec, t. 01
5. Une histoire du Québec
6. Etats-Unis d’Amérique (Les), t. 01
7. Histoire d’un rêve brisé
8. Histoire de l’Amérique latine et Caraïbes
9. Révision linguistique en français (La)
10. Une histoire du Canada contemporain

Et ce salaud, vous le connaissez?

«Qu’est-ce qu’un salaud? C’est un égoïste qui a bonne conscience. Ainsi est-il persuadé que le salaud, c’est l’autre. Il s’autorise le pire au nom du meilleur ou de soi – d’autant plus salaud qu’il se croit justifié de l’être, et pense donc ne l’être pas. Comment s’imposerait-il quelque frein que ce soit? Pourquoi devrait-il se repentir? Saloperie: égoïsme de bonne conscience et de mauvaise foi.»
(André Comte-Sponville, Dictionnaire philosophique, PUF, 2001, p. 521)
Eh bien moi, je l’ai connu…

Chansons du temps présent

Quoi de mieux qu’une chanson pour cristalliser le temps qui passe. En cette période de déménagement et de grand changement, il y en a une qui se démarque du lot. C’est Relax, take it easy de Mika. Quand je l’entends, j’ai le goût d’exploser de bonheur, de danser comme un fou et de vivre à cent à l’heure. Elle m’émeut aussi. Va savoir pourquoi.
C’est le mystère de la création artistique.
Pendant mes vacances, c’est au rythme de Nelly Furtado que mon cœur battait. Impossible pour moi de résister à Say it right. Je ne me lasse pas de l’entendre. Chaque fois, elle vient toujours autant me chercher. Wonderful life de Gwen Stefani est en train de me faire le même effet tout comme la reprise de Inside + out des Bee Gees par Feist.
Ce sont de petits souvenirs récoltés au fil de ma charmante tournée d’amies pendant mes vacances.

2 jours à Paris

Julie Delpy, que j’avais découvert comme beaucoup de monde dans La passion Béatrice il y a un siècle, possède tous les talents. Dans son film 2 jours à Paris, elle est à la fois scénariste, réalisatrice, monteuse, compositeure et actrice!!! Cet amalgame concentré de sa créativité est une réussite sur toute la ligne. 2 jours à Paris est tout simplement réjouissant. Les dialogues sont drôlement savoureux et le film défile à la vitesse de l’éclair sans susciter un moment d’ennui. Son film est un feu roulant de vérités pas toujours bonnes à dire (mais bonnes à entendre) sur les français et nos chers voisins américains avec, en prime, une vision de l’amour pas toujours jojo mais intéressante à observer.
Une des belles surprises de l’année.

La Parisienne

Il y a les définitions des dictionnaires… et les autres. Voici celle, tout à fait exquise, d’Adolphe-Basile Routhier (l’auteur, entre autres, de l’hymne national canadien) de la Parisienne :
«C’est le type le plus accompli peut-être de la causeuse de salon, et l’on est étonné des improvisations étincelantes qui coulent sans effort de ses lèvres. Au fond c’est très vide et si c’était écrit on ne le lirait pas. Mais la musique de la voix, l’harmonie et le naturel du geste, l’expression du regard, suppléent à l’idée qui manque et l’on écoute avec la conviction que l’on entend quelque chose.» (RHAF, 38-4, printemps 1985, p. 565)
Pas très flatteur, n’est-ce pas? N’empêche que je suis sûre que vous en connaissez, vous aussi, de telles personnes… Et avouez qu’elles n’habitent pas nécessairement Paris.